𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 24 - 𝓔𝓿𝓲𝓮

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Nous sommes toujours chez les Gomez à Las Vegas. Lazaro fait officiellement leur rencontre, mais je me mets à l'écart.

J'ai eu terriblement peur de ne plus jamais revoir ma famille entière, les émotions se sont multipliées lorsque je les ai vus. Je me suis rendue compte que j'étais véritablement en danger et que j'aurais pu ne jamais sortir de ce putain de bordel.

Je passe une main dans mes cheveux en reniflant, une larme coulant sur ma joue. Je ferme les yeux un peu plus fort en tentant de me contrôler pour ne pas éclater. Je me dégoûte.

Le lit s'affaisse à mes côtés et des bras s'enroulent autour de ma taille. Ma tête repose sur le torse de Lazaro, qui embrasse le sommet de mon crâne en dégageant mes cheveux de mon visage.

-Les enfants dorment mi corazón, me dit-il avec douceur. Si tu as besoin de craquer, alors fais-le. Je suis là, et je ne te jugerai pas.

Je tourne ma tête dans sa direction et croise son regard sombre qui semble me sonder. Il hoche la tête en caressant ma joue et une boule me noue la gorge. J'ai fait des choses horribles. Je l'ai trompé. À cette pensée, j'éclate en sanglots. Il me tire sur lui afin de glisser ma tête dans son cou, et caresse tendrement ma peau dans le silence. Il est là pour moi, mais ne me force pas à parler.

On a traversé des mois et des mois d'éloignement, mais je vois bien qu'il est toujours là pour moi. Il est toujours là pour m'épauler et me soutenir, toujours là pour m'aimer. Et moi aussi, je l'aime toujours autant. C'est l'homme de ma vie, pour toujours.

À bout de souffle, je finis par me calmer. Il me tend une boîte de mouchoirs que je n'avais pas encore aperçue, et je saisis plusieurs mouchoirs afin de me moucher et d'essuyer mes larmes.

-J'ai fait des choses horribles, commenté-je avec désespoir.

-Si tu juges que tu as fait ce qu'il fallait alors c'est le principal. Tout ce qui m'importe, c'est que vous alliez bien physiquement tous les deux.

-J'ai... J'ai fait... C'était pour lui...

Les mots se bloquent dans ma gorge et je détourne le regard en frottant mes yeux d'où des larmes s'échappent de nouveau.

-Prends ton temps, je ne t'oblige pas à me parler de tout ça si tu ne t'en sens pas prête.

-Tu vas m'en vouloir...

-Pourquoi je t'en voudrais si tu as fait ça pour sauver notre fils ? Tu es une femme exceptionnellement forte Evie, tu le sais ça ? Regarde-moi, m'ordonne-t-il en tournant mon visage vers le sien. Tu es la femme la plus forte qui existe à mes yeux.

Je hoche doucement la tête et recommence à regarder le sol en cherchant mes mots.

-On m'a fait du chantage pour commencer. Je fais une pause. J'ai appris qu'ils avaient Valentino, et le seul moyen pour qu'ils ne lui fassent pas de mal, c'est que je me plie aux règles.

-Qui étaient-ils ?

-Ceux qui dirigeaient le bordel, murmuré-je alors que les larmes se mettent à brouiller ma vue.

-Merde Evie, tu... T'as atterri dans un bordel ?

J'effectue un léger hochement de la tête en frottant la paume de ma main contre ma cuisse.

-Tu as...?

Je hoche la tête une seconde fois, et il tourne se nouveau mon visage vers le sien.

-Tu n'as pas à t'en vouloir. Je ne t'en voudrais jamais.

-Je t'ai trompé.

-Non Evie, non. Ce n'est pas ce que tu as fait. Tu as accepté leur chantage pour protéger notre fils et je dois même t'en remercier. Tu es exceptionnelle d'avoir accepté ça pour qu'on ne le touche pas. Tu es la meilleure maman au monde.

-C'est arrivé trois fois, pour que je passe au repérage. Après... J'ai séduit celui qui m'a kidnappée. Je ne sais pas dans quel état il était, mais j'ai réservé le même sort à ses copains avant de récupérer Valentino.

-Comment tu es arrivée en ville alors ?

-J'ai courru pendant je ne sais combien de temps avec Valentino dans mes bras. Je n'avais plus de forces, je me suis arrêtée au bord de la route en plein désert. Un couple à bord d'une cariole m'a amené en ville. Je me suis baladée longtemps, et les garçons m'ont trouvé sur un banc.

-C'est vraiment une drôle de coïncidence... Tu es tellement forte, une véritable reine.

-Je suis désolée...

-Non mi corazón, tu n'as pas à l'être. Je te suis vachement reconnaissant pour ce que tu as accepté de faire pour lui Evie. Je n'ai même pas les mots pour te remercier. Tu es exceptionnelle. Tu es la meilleure des femmes, et la meilleure des mères. Je t'aime tellement.

-Tu sais, j'ai eu tellement peur pour lui. J'avais peur pour lui, il me disait qu'il avait peur. Je ne voulais pas finir là-bas, sans jamais retrouver notre famille. Parce que c'est le plus important à mes yeux.

-Je sais que ce ne sont que des paroles, mais j'ai vraiment retenu la leçon. J'ai eu ce déclic. Vous êtes devenus tous les cinq ma priorité, et ce sera le cas jusqu'à la fin de ma vie. Je n'ai pas toujours été présent en tant que papa et en tant que ton homme, mais je ne veux plus vous négliger. Je serai là pour toutes les premières étapes que nos enfants vont franchir, et pour qu'on vieillisse ensemble. On a besoin d'un nouveau départ tous les deux.

-Je ne t'en veux plus. Je veux juste avancer avec vous cinq, parce que je vous aime et que je ne veux pas vous perdre.

-On pourrait profiter d'être à Vegas...

-Non Lazaro.

-Allez, avec Elvis Presley !

-Ce n'est même pas légal.

Il ricane et me serre contre lui en embrassant mon cou. Je frissonne longuement en enroulant les bras autour de lui pour me rapprocher de lui. Il recule sur le lit et s'allonge avec moi afin de caresser mes cheveux. C'est tout ce dont j'ai besoin. Je n'ai besoin de rien de plus que Lazaro, l'homme de ma vie.

Peu importe qu'il ait été absent pendant tout ce temps, je ne veux pas les perdre. Je veux que mes enfants soient heureux, avec des parents heureux qui s'aiment de tout leur cœur. Je l'aime tellement, il a toujours mon cœur entre ses mains.

Life isn't golden - Tome 2Where stories live. Discover now