𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 27 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

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-Tu es sûre que ça va aller ? Je demande une énième fois à Evie en la détaillant du regard.

-Mais oui, soupire-t-elle. J'ai qu'une vraie jambe mais j'ai deux bras pour m'occuper de nos quatre enfants. T'en fais pas, va faire ce que tu as à faire.

Je la remercie et embrasse ses lèvres avant de sortir de la villa d'Enrique. Les enfants sont partis se coucher tôt et Evie reste attentive à Valentino, pour accourir à son chevet quand il en a besoin. J'en profite pour rejoindre mes cousins, qui recommencent à retrouver leur véritable apparence. Ils ne sont plus surexcités comme les Reyes, ils sont indéchiffrables. C'est sûrement de famille.

-Bon alors on va péter la gueule de qui ? Je les interroge en faisant craquer mes doigts.

-On va aller voir Beckam Brooks, m'explique Elio. Tu vas voir, rien qu'à le voir tu vas avoir envie de lui péter la gueule. Il est insupportable, et je suis sûr qu'il est lié à toute cette histoire. Papa n'est absolument pas au courant, tu fais comme si de rien n'était.

-On sait où il est, poursuit Ruben. Il a ses habitudes. Il faut réussir à le chopper pour lui parler en privé, sans une de ses groupies.

-Donc si je comprends bien vous me mettez dans votre plan dans le dos de votre père ?

-T'inquiète il est jamais d'accord avec ce qu'on fait.

-Comment vous savez qu'il va bien vouloir vous parler ?

-Il adore les emmerdes, c'est son passe-temps favori.

Je soupire longuement et monte dans leur voiture. Ruben conduit pendant une quinzaine de minutes dans les rues de Las Vegas et se gare devant une boîte de nuit, Scandale.

-C'est son endroit préféré le samedi soir, m'annonce Elio. Il faut le prendre à part ce soir.

Je hoche la tête et descends de la voiture pour les suivre à l'intérieur. Je grimace en me faisant éblouir par les spots lumineux et en entendant la musique à un volume assourdissant. Putain, je suis officiellement devenu trop vieux pour ce genre d'endroit.

Les garçons semblent totalement à l'aise de leur côté, et commandent des verres avant de passer à l'action. On s'installe à une table et j'aperçois Ruben qui regarde vers le carré VIP.

-Je te laisse le trouver, ricane-t-il.

Je porte mon attention vers l'endroit qu'il désigne et détaille rapidement les personnes présentes. Pas besoin de chercher pendant longtemps. Une personne me saute aux yeux.

Un sourire aux lèvres, il pue l'arrogance à plein nez. Sous chaque bras, deux femmes à la poitrine très imposante roucoulent et tentent d'attirer son attention. Dios mio ce gosse est une tête à claques.

Au moment où il commence à tripoter les seins des deux femmes, mes deux cousins se lèvent de leurs sièges en même temps et avancent vers le carré VIP. Il faudrait leur dire que je ne suis pas leur jumeau et que je ne sais pas réagir en même temps qu'eux. Je soupire et me lève pour les suivre dans le carré VIP.

Les deux frères se posent devant Beckam en croisant les bras sur leur torse, ce qui refroidit les deux femmes. Beckam relève enfin la tête vers eux et les regarde mal en claquant des doigts. Les filles se lèvent en ronchonnant et les frères invitent Beckam à s'isoler pour discuter. Le concerné soupire et avance vers un escalier caché sans discuter. Il ouvre la porte d'un bureau et se tourne vers nous.

-C'est qui lui ? Lance-t-il soudainement en anglais.

-Notre cousin, il vient de Mexico juste pour toi.

Je le regarde froidement en passant devant lui, alors qu'il plisse les yeux dans ma direction. Je me pose sur un fauteuil, pendant qu'il s'étale sur le sien comme un roi.

-Mexico, commente-t-il, c'est pas la porte à côté. Il comprend au moins ?

-Il t'entend et il comprend, j'interviens en lui répondant dans sa langue.

-C'est quoi le problème ? J'ai pas que ça à faire, j'ai une soirée prometteuse qui s'annonce.

-C'est toi qui dirige le bordel à la porte de Sin city ? L'interroge Ruben de but-en-blanc.

-Non, j'ai arrêté ces affaires il y a un petit moment. J'ai mieux à faire de mes journées.

-Qui possède ce bordel ?

-Vous croyez sincèrement que je vais répondre à vos questions aussi simplement ? En quoi ça vous regarde ?

-Ça nous regarde à partir du moment où des enfoirés mettent un pied dans mon pays et dans les pays de mes collaborateurs pour kidnapper des femmes, des jeunes femmes, et même un enfant. Dont ma femme et mon fils. Maintenant t'as exactement trente seconde pour nous donner des réponses si tu ne veux pas que je te casse ta gueule d'ange dans la minute.

-Merci pour le compliment, le mexicain. Qu'est-ce que t'en sais, ça se trouve c'est ta femme qui a voulu y participer à ce bordel ? Peut-être qu'elle est pas satisfaite, t'as qu'à me l'envoyer pour avoir des réponses.

Il ricane et la colère monte en moi. Sans qu'il n'ait le temps de réagir, je saute sur lui et l'attrape par le col de sa chemise pour le plaquer contre le mur le plus proche.

-C'est qui les fils de pute qui ont touché ma femme et mon fils ?

-Tu lui a demandé si elle a aimé ? Elle était là quand ? Je lui ai peut-être rendu visite, qui sait ?

J'appuie mon avant-bras contre sa gorge en le regardant mal, et il soutient mon regard. Il finit par manquer d'air et m'invite à le reposer. Je le laisse tomber en le fixant pour avoir ma réponse.

-C'est pas moi qui gère ce bordel, je ne gère plus aucun bordel. J'en sais rien qui s'en occupe vraiment, mon père a chargé plusieurs de ses hommes.

-Alors ce bordel vous appartient quand même.

-Quoi de mieux que de récupérer des latina pour faire chier les Gomez ? Dommage que leur sœur soit morte, elle aurait fait une belle pute je suis sûr.

Je serre les mâchoires en me retenant de le frapper une nouvelle fois.

-T'as eu des nouvelles de ton bordel récemment ?

-Putain ouais, je vais devoir trouver un nouveau gérant pour mon bordel. Les trois incompétents que mon père a chargé de cette mission se sont fait tuer, les filles se sont toutes échappées.

Tuer ? Bordel mais Evie a sauté ce passage quand elle m'a tout raconté. Elle est incroyable, j'adore quand sa folie ressort.

-C'est ma femme qui a tué ces trois hommes, j'annonce fièrement en le défiant du regard. Alors tu vas vite prévenir ton père que la prochaine fois, c'est toute ta putain de mafia qu'on va descendre avec toute l'Amérique du Sud si une seule de nos filles disparaît. Prends ça pour de la prévention, ma femme vous a donné un avant-goût de ce qui vous attend. Tu t'en es pris à la mauvaise personne, visiblement.

-Ça sert à rien d'en parler à mon père, c'était mon idée de prendre des mexicaines pour faire chier Tic et Tac. Je ne savais pas que les gars que j'envoyais iraient plus loin en Amérique du Sud. Je vais pas dire que je suis désolé pour ta femme, parce qu'elle a pris sa vengeance elle-même, mais on arrêtera de toucher les latinas dans vos pays.

Life isn't golden - Tome 2Where stories live. Discover now