𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 10 - 𝓔𝓿𝓲𝓮

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Je sors de la salle de bain après avoir pris une douche bien bouillante pour me réveiller de ma longue nuit, et me rends dans ma chambre. J'attrape une robe simple dans mon dressing et l'enfile par-dessus des sous-vêtements simples en dentelle.

Sans que je n'aie le temps de réagir, je me retrouve plaquée contre le mur, la poitrine qui s'écrase sur la dure et froide surface grise.

-Tu crois vraiment que tu peux partir avec mes enfants pendant une semaine comme si de rien n'était ? M'interroge la voix virile de Lazaro à mon oreille.

-Tes enfants ne t'intéressaient pas jusqu'à ce que je disparaisse pourtant, sifflé-je entre mes dents serrées.

-Oh mais tu as dû oublier que jamais je ne lâcherai ma femme et mes enfants mi corazón, parce que vous êtes tous à moi, surtout toi.

-Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même Lazaro. Lâche-moi maintenant.

Il me fait pivoter sur moi-même, mais continue à me bloquer contre le mur. Je plonge mon regard plein de rage dans le sien, qui semble me sonder de l'intérieur.

-Regarde-moi bien Evie : jamais je ne vous laisserai quitter la villa. Ce sera votre maison jusqu'à la fin. Jamais il n'y aura d'autre homme dans vos vies à tous les cinq.

-Tu me fais ton petit numéro de parrain possessif Lazaro, mais ce n'est pas parce qu'on est ici qu'on ne peut pas quitter la villa. Tu m'as voulue et tu m'as eue, mais je suis une femme libre. Si je veux partir, alors je te filerai entre les doigts, et j'emporterai mes enfants avec moi parce que je suis la seule à m'en occuper.

-Tu étais la seule à t'en occuper, mais bienvenue dans ta nouvelle vie mi corazón. Tu es ma femme, et on verra grandir nos enfants ensemble.

-Et ça t'arrive de te demander ce que je veux, moi ?

-Qu'est-ce que tu veux ?

Mais aucun mot ne sort de ma bouche. Je n'ai pas véritablement de réponse à cette question. Qu'est-ce que je veux ?

-Tu veux refaire ta vie avec un autre homme qui ne sera pas le père de tes enfants ? Ou tu veux garder l'homme qui t'aime que tu as face à toi et qui est le père de tes enfants ?

-Tu veux juste savoir si je vais rester sous ton toit avec mes enfants.

-Ce sont nos enfants Evie, nos enfants ! Pour toujours et à jamais. Que tu le veuilles ou non. Mais sache que ton départ ne sera pas sans conséquences.

-Ah ouais ? Tu vas me punir comme au début ? Tu vas vouloir me remettre des fessées jusqu'à ce que je fasse ce dont tu as envie ? Tu n'es plus cet homme là Lazaro.

-Je réserve ta punition pour plus tard. En attendant, fais ta valise. Tu pars dans une heure.

-Quoi ? Où ça ? Pourquoi ?

-Tu repars à Cuba pendant cinq jours, chez les Reyes que j'ai eu au téléphone ce matin même. Tu vas aller prendre du temps pour toi, sortir, profiter et prendre du bon temps. Pendant ce temps là, je vais m'occuper seul de nos enfants et je vais te montrer que je sais être un père à la hauteur.

-Tu ne t'es jamais occupé de nos enfants pendant une journée entière sans moi, et tu penses que tu vas réussir à t'occuper d'eux pendant cinq jours sans aucune aide ?

-Bien sûr que je vais y arriver, parce que ce sont aussi mes enfants. Tu vas penser à toi, et je vais penser à eux à chaque putain de seconde.

-Ils ont besoin de leur mère.

-Ils avaient aussi besoin de leur père lorsque tu es partie. Je ne reviendrai pas sur ma décision, fais tes valises maintenant. Tu as entendu Valentino hier soir. Son moment préféré, c'est quand tu étais heureuse, en train de t'amuser. Alors tu vas aller t'amuser et profiter de la vie festive des cubains, avec tes amis américains.

Life isn't golden - Tome 2Место, где живут истории. Откройте их для себя