𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 18 - 𝓔𝓿𝓲𝓮

522 48 5
                                    

En ouvrant les yeux, j'ai la tête extrêmement lourde et les membres engourdis. Je tourne la tête et observe ce que je peux autour de moi. Je suis dans une simple pièce noire du sol au plafond, et des barreaux me permettent de percevoir un peu de lumière. Je suis dans une prison ?

Je prends un instant les yeux clos à essayer de me remémorer mes derniers souvenirs. J'ai fait une connerie récemment ?

Tout ce que je me souviens, c'est de mes quatre enfants. Merde, mais ils sont où ? Je me redresse en posant une main sur mon front et cherche autour de moi, puis une personne me fait comprendre ce qui m'arrive.

Derrière les barreaux se trouve un homme, les bras croisés à me regarder. C'est celui que j'ai frappé dans les rues de Mexico, au moment où j'ai crié à mes enfants de courir. J'espère qu'ils ont réussi et sont tous les quatre en sécurité.

-La belle au bois dormant est enfin réveillée, se moque-t-il en me parlant en anglais.

-Qu'est-ce que vous me voulez ? Répliqué-je en tentant de regarder dans le couloir sombre.

-Toi, c'est évident. Très jolie danse, samedi dernier. Ton fiancé a beaucoup de chance d'avoir une chica latina aussi pulpeuse.

-Vous m'avez repéré depuis longtemps ?

-Depuis ce soir là, en fait. On a planifié tout de A à Z pour te récupérer et puis on a même eu un p'tit bonus.

-Un petit bonus ? Soufflé-je en fronçant les sourcils.

-Il est très calme, tout le contraire de toi.

Valentino... Mes yeux s'ouvrent en grand et je saute de mon lit pour tenter de l'attraper. Il recule dans la pénombre en ricanant et secoue négativement la tête.

-Enfin, ce n'est pas moi que tu vas devoir toucher.

-Qu'est-ce que vous attendez de moi exactement ? Faîtes ce que vous voulez, mais ne le touchez pas. Renvoyez-le à son père, tout mais pas l'un de mes enfants.

-J'en attends beaucoup de toi, tu vas énormément leur plaire... Tu vas me rapporter un joli pactole avec ta belle gueule et ton gros cul.

-Je t'emmerde putain. Viens devant moi si t'as les couilles d'assumer tes paroles.

-Non, tu sais te défendre. On va te dompter pour te laisser faire. Tu as deux choix : te laisser faire jusqu'à ce que je décide de mettre fin à ta participation dans mon bordel, ou bien je vais te casser les os un à un pour être sûr que tu te laisses faire.

-Ton bordel ? Putain mais je ne suis pas une prostituée !

-Tu gères un bordel alors ferme-la ! Les américains adorent les latina, ils vont t'adore. Tu vas faire une magnifique pute. Quelle taille tu mets ?

-Ça te regarde ? Qu'est-ce que tu vas faire à mon fils ?

-Ça te regarde ? Se moque-t-il avec un sourire sadique.

Je lui jette un regard de travers et m'éloigne pour me poser sur le lit en fermant les yeux. Putain, j'espère au plus profond de mon être qu'ils ne vont pas toucher un seul de ses magnifiques cheveux.

C'est mon fils, la prunelle de mes yeux. Je m'en voudrais toute ma vie s'il lui arrive quelque chose. Je vais devoir me plier aux règles pour être sûre qu'il ne lui arrive rien. S'il faut que je me comporte comme une prostituée jusqu'à ce que Lazaro me retrouve, alors je le ferais sans hésiter.

Je n'ai pas peur d'être salie en touchant d'autres hommes. Je ne désire pas tromper Lazaro, mais il ne faut pas toucher un cheveux de l'un de mes enfants. Je passe après à partir de maintenant, je me dois de le protéger.

-Si... Commencé-je avec hésitation. Si je me plie aux règles, vous ne toucherez pas à mon fils ?

-On ne le touchera pas si tu te comporte comme la parfaite salope que tu dois être.

-Alors je ferais tout ce qu'il faut.

-Parfait ! Je reviens te voir demain, on te préparera pour passer aux choses sérieuses.

Il m'envoie un baiser de la main et s'éloigne dans le couloir alors qu'une larme coule sur ma joue. Honnêtement, je n'ai pas peur pour moi et pour ce qui pourrait m'arriver. J'ai juste peur pour Valentino.

-Valentino ? Crié-je devant les barreaux.

-Maman ! Hurle-t-il entre soulagement et peur. J'ai peur maman !

-Je suis là mon ange, ne t'inquiète pas ! Il ne t'arrivera rien ! Tu vas bien ? Comment tu vas Valentino ?

-Je suis tout seul, j'ai froid et j'ai peur dans le noir !

-Ça va aller chéri, d'accord ? Tu me fais confiance ?

-Oui maman, mais j'ai peur.

-Pense à notre famille, on va retrouver papa, ton frère et tes sœurs, d'accord ? Il ne va pas nous laisser seuls ici.

-D'accord !

Mon cœur se réchauffe un peu en comprenant qu'ils ne lui ont pas fait de mal. Je suis soulagée de voir que mon fils s'est ouvert à moi. Il a tendance à garder pour lui ce qui ne va pas. S'il me parle, c'est qu'il a vraiment peur, mais je suis rassurée qu'il m'en ait parlé. Mon pauvre chéri... Je l'aime tellement.

Je souffle longuement en pensant à ma famille. J'étais tellement heureuse de la famille qu'on redevenait, je suis dévastée qu'on soit séparés.

Ils ne savent rien sur moi, sans doute pas que je suis une ancienne militaire. Je sais me défendre et je sais comment agir dans ce genre de cas. Je retiens tout ce que je vois dans les moindres détails, mais certaines choses restent encore floues : suis-je aux États-Unis ?

Pour l'instant, je vais procéder en deux temps. Je vais faire attention à tout ce que je peux voir, et je vais essayer de nous sortir de là. Je dois à tout prix le mettre en sécurité, même si je me fais de nouveau chopper. Le principal, c'est de le sortir d'ici et de prévenir Lazaro de l'endroit où se trouve Valentino.

J'ai peur, mais je crois en moi. Je dois tout faire pour y arriver. Je n'ai pas envie d'attendre que Lazaro vienne nous chercher, je dois mettre notre fils en sécurité.

Life isn't golden - Tome 2Where stories live. Discover now