Le lycée des Surnaturels (bxb)

Chapitre 48

Les deux jours suivants, j'entreprends d'avancer mes devoirs, car, mine de rien, le jour de la rentrée se rapproche de plus en plus et que je n'ai presque rien glandé. J'ai des milliers d'exercices de math à faire, une composition de deux copies doubles à rédiger pour le cours d'artéfacts et des manipulations à réviser en magie féérique. Manipulations que je ne maîtrise d'ailleurs pas du tout. J'ai beau avoir développé des pouvoirs, ce n'est pas pour autant que je parviens à les utiliser correctement. Il faut croire que je resterai un nul jusqu'à la fin de ma vie...

Je reste enfermé dans ma chambre presque tout le temps. De toute façon, personne ne doit s'en rendre compte. Maman passe des heures à glousser avec son Envoûté et Morgane continue à être de mauvaise humeur pour je ne sais quelle raison.

Pardon ? Si Auguste m'a écrit ? Non... Mais ce n'est pas si grave. Parce que... euh...

Vlam !

La porte de ma chambre s'ouvre brusquement, m'arrachant à ma réflexion. Le battant heurte le mur, arrachant de petits morceaux de plâtre.

— Vivien ! brame Mélusine en entrant comme une furie. Aide-moi à fabriquer mon costume d'Halloween !

Je me redresse, agacé.

— Tu n'as pas dit le mot magique.

Elle cligne des paupières.

— Il y a un mot magique pour les déguisements ?

Je préfère ne pas lui répondre et me rallonge de tout mon long sur mon lit, fatigué. D'accord, je faisais une petite pause dans mes devoirs. Les vacances sont aussi faites pour se reposer, non ? Je continuerai ma composition demain. J'en ai déjà écrit vingt lignes.

Mélusine saute sur le bout du matelas qui s'enfonce sous son poids.

—Allez Vivien ! Debout ! Debout !

Je ferme les yeux.

— Pourquoi tu ne demandes pas à Morgane ?

— Ben parce qu'elle ne dessine pas aussi bien que toi. Je ne veux pas d'un costume moche, moi !

Cela me fait ouvrir un œil. Ce n'est pas souvent que quelqu'un de ma famille reconnaît que je surpasse ma jumelle dans un domaine.

— Bon. Tu veux te déguiser en quoi ? je lui demande, un peu radouci.

Elle m'adresse un grand sourire.

— En loup-garou. Comme ton petit ami !

La référence à Auguste creuse douloureusement mon ventre.

Mélusine fronce les sourcils.

— Qu'est-ce que t'as ?

Je me redresse à nouveau.

— Rien. Je suis juste fatigué.

Elle croise les bras.

— T'es tout le temps fatigué, en ce moment. Ce n'est pas drôle ! Tu ne fais que rester dans ta chambre toute la journée ! C'est à cause de ton loup ? Il a été méchant avec toi ? Je vais le taper, si oui !

Je secoue aussitôt la tête.

— Non ! Enfin... Pas volontairement. C'est juste que... tu sais ce qu'est la cérémonie de la Grande Lune ?

— Non. C'est quoi, ça ?

Trop épuisé pour inventer un mensonge pour la faire partir, je me retrouve à lui expliquer ce que je sais de cette cérémonie (pas grand chose, pour être honnête).