Stronger than Hate, Hidden Love:ᎪΝΝᎪ. ᵐᵃᶠⁱᵃ ᵈᵃʳᵏ ʳᵒᵐᵃⁿᶜᵉ.

12. Anna.

Six ans plutôt.

Assise devant la somptueuse piscine de notre hacienda, je fixe mon téléphone, dans l'attente d'un message, d'un appel de la part de Cristobal. Mais rien. Mon cœur se sert douloureusement en regardant, la table richement garnis de ce qu'il aime, mais l'assiette face à moi, reste désespérément vide, ce qui encore une fois me donne envie de pleurer. Que dois-je faire de plus pour sauver mon mariage ? Plus d'une heure. Il ne viendra pas. Essayant de refouler ma déception et le sentiment d'amertume, me balayant, je ramasse un couteau et une fourchette, l'appétissant côte de bœuf, ne me fait pas envie, mais, je ne peux pas encore sauté un repas, je l'ai déjà fait pour le petit déjeuner, et mon bébé, a besoin que je me nourrisse du mieux que je le peux, surtout pendant le second trimestre. Allez Anna, mange. C'est tout ce que tu aimes. Je dois en forme, pour la campagne de mon père, et surtout pour cette conférence de presse déterminante à l'orphelinat. Je ne vois pas en quoi, ma présence là-bas est nécessaire. Je ne peux pas aller faire semblant devant des gens de m'inquiéter pour eux, Comment pourrais-je feindre de m'inquiéter pour ces gens alors que je viens d'apprendre les horreurs orchestrées par Juan Estivez dans une opération récente ? Une opération à laquelle Cristobal, a participé. Encore une fois, cela me trouble. Comment puis-je me considérer comme une bonne personne, si je fais partie de la famille qui noie cette ville sous la drogue ? Et qui ne recule devant rien pour gagner encore plus de pouvoir. Est-ce vraiment l'environnement dans lequel je veux élever mon enfant ? Je suis interrompue dans mes pensées, par ma gouvernante qui semble me parler depuis un moment.

⸻ Monsieur Beltran est là, il aimerait savoir, s'il pouvait se joindre à vous, pour le déjeuner.

Monsieur Beltran ? Juan Estivez est ici ? Il est revenu ? Il n'était pas censé être partie de Colombie, depuis quatre mois ? Il a disparu du jour au lendemain, après une soirée organisé dans la résidence de sa famille. Pourquoi ? Cristobal, n'est pas là. Et moi, je ne vais certainement pas, l'avoir à déjeuner, mais, je ne peux pas lui dire non. Cet hacienda est à lui, même si, nous y vivons Cristobal et moi, et s'il est venu jusqu'ici, c'est qu'il a une bonne raison, peut-être veut-il me donner des instructions claires pour la campagne, qu'il ne s'inquiète pas, ma discussion d'hier avec mon père a été plus que suffisante. Dans quelques mois mon père sera président de la Colombie, et je ne sais pas si je dois être heureuse, pour mon pays, ou complètement terrorisé par ce qui va en découler, oh bien sûr, mon père semble être un homme qui a à cœur, les intérêts du pays, cependant, je sais qu'il ne cherche pas à devenir président pour le bien du pays, mais pour son bien, à lui et uniquement à lui. Mon père, n'est pas un bon politicien, mais qui l'est. Tous les hommes politiques sont des menteurs. Sortant de mes pensées, je me force à sourire à ma gouvernante.

⸻ Juan ? Oui bien sûr, mettez une autre assiette pour lui. Ou laissez l'assiette de Cristobal. Elle lui servira. Est-ce que vous pouvez s'il vous plait, demander à l'une des filles, de réchauffer le plat principal, il a du refroidir. Demandez à ce qu'on serve à Monsieur Beltran, un verre de scotch.

Magdalena hoche la tête, avant de disparaitre, vers l'intérieur de la maison. Le vent se lève, me faisant frissonner, je me force à sourire. Je me passe nerveusement les mains sur les bras. Essayant de me donner une contenance, ce qui encore une fois me trouble. Je me sens ainsi à chaque fois, que je rencontre en privée l'un des membres de la famille Beltran en privée, je me tourne vers la grande porte en verre et attend patiemment, qu'il arrive. Et quelques instants plus tard, mon beau-frère franchit les hautes portes, plus élégant que jamais, dans un costume trois pièces noir. Ce qui est troublant. Il est rare de le voir dans ce genre de vêtements, mais, je suppose que c'est la période électorale, qui l'incite à s'habiller ainsi. La dureté de ses traits, l'implacable aura autour de lui, me rappelle fait me souvenir de qui il est, un homme capable de tout, et surtout du pire. Oui définitivement capable du pire. Je me force à sourire, pour qu'il se sente la bienvenue.