8. Juan

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Six ans plutôt.

Il était amoureux, comme jamais, il n'aurait penser l'être. Il redécouvrait l'amour. Il aimait follement la femme, qu'il avait dans ses bras, il aimait son odeur, il aimait son sourire, et plus que tout, elle, elle le comprenait. Elle semblait être la seule personne sur terre à comprendre son ambition et à l'encourager dans ce sens. Elle ne lui en voulait pas pour un accident, et elle, voulait le meilleur pour lui. Et aujourd'hui, alors qu'elle était alanguie nue dans ses bras, dans cette maison qui était son havre de paix, après qu'il ait fait l'amour. Il réalisa, que c'est elle qu'il aurait dû épouser et non sa femme. Contrairement à Anna, dont les actes et la froideur ces derniers temps, l'ennuyait et l'irritait profondément. Elle lui en voulait depuis son accident dans les escaliers. Elle était froide, et lui tournait le dos à chaque fois, qu'il venait dormir avec elle. C'est à peine s'il se parlait. Et cette hacienda, était devenue une maison de malheur pour lui. Il détestait y retourner. Elle n'avait perdu qu'un enfant, il lui en referrait un autre, si elle tenait tant que ça à devenir mère. Il l'emmenait à Madrid pour cette unique raison. Lui refaire un enfant, et pendant les neuf prochains mois, il n'aurait plus à la toucher, et il n'aurait plus à essuyer des refus et des remarques désobligeantes.

Ses pensées divergèrent vers son frère, qui encore une fois restant un mystère pour lui. Juan lui en voulait pour la cargaison et pire encore, ne voulait pas lui donner une seconde chance. Il devait maintenant regarder Aurelio, et Alejandro se comporter en grand seigneur, lui donnant des ordres. Et tout cela par la faute d'Anna. Elle aurait dû accepter de coucher avec ce capo, ainsi, il aurait regagner plus facilement la confiance de Juan et récupérer la cargaison. C'était son refus, qui l'avait mis en colère, lors de cette soirée, et il avait éprouvé une satisfaction monstre à la gifler et à, la trainer dans les escaliers avant de l'y jeter. Cela, lui avait donné cette sensation de pouvoir que Juan devait connaître tous les jours. C'était grisant d'exercer ainsi son pouvoir sur elle. De l'entendre le supplier de ne pas lui faire du mal. Et elle s'excusait en plus.

Refoulant son amertume et son ressentiment, Cristobal embrassa le front de sa maîtresse, qui leva un regard langoureux sur lui. Ses yeux étaient irréels, et elle, du moins elle semblait prête à tout pour l'aider à gravir les échelons, à avoir du pouvoir, mais pour le moment, il ne pouvait pas se résoudre à la partager avec un autre homme. Pas elle. Pas son refuge et pas la femme qu'il aimait. Car amoureux, il l'était follement de sa maîtresse, et il devrait demander le divorce. Quitter cette femme qui l'ennuyait lui semblait tentant, plus que tentant. Mais l'accord passé entre leurs deux familles ne pouvait être brisé, il ne pouvait pas la quitter avant qu'elle le rende complètement fou par sa froideur et par ses principes, car c'était une femme de principe, et si cela l'avait attiré dans leur adolescence, aujourd'hui, cela l'ennuyait, et sans savoir pourquoi, il commençait à ressentir de la haine et du ressentiment à son égard. Elle plus que quiconque devrait comprendre. Après tout, il avait partagé ses rêves et ses espoirs avec elle, pendant une grande partie de leur adolescence et pendant leur mariage. Elle savait ce qu'il voulait, et elle n'avait rien fait pour lui apporter une aide quelconque, à part se draper de principe et de lui faire un discours selon lequel, elle était la femme d'un seul homme. Lui en l'occurrence.

⸺ Tu dois vraiment retourner auprès d'elle ? Tu dois vraiment partir à Madrid avec elle ? Pourquoi, tu ne laisses pas votre mariage dans l'impasse dans laquelle, elle se trouve. Lança sa maîtresse en embrassant son épaule, lui arrachant un frisson délicieux.

⸺ Car Léon Vargas m'a clairement fait comprendre que je ne pourrais pas quitter sa fille, sans qu'il ne me le fasse payer, aucun membre de nos familles n'acceptera ce divorce. Même s'il venait d'elle. Alors elle doit retomber enceinte, une fois, qu'elle aura de nouveau, un enfant dans le ventre, je serais libre, et je n'aurais plus à la toucher, je serais entièrement à toi, et je trouverais une solution, pour regagner la confiance de mon frère.

Stronger than Hate, Hidden Love:ᎪΝΝᎪ. ᵐᵃᶠⁱᵃ ᵈᵃʳᵏ ʳᵒᵐᵃⁿᶜᵉ.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant