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51. En quête d'indices

La salle de la console du TARDIS était baignée d'une douce lumière tamisée, créant une atmosphère chaleureuse et réconfortante. Jessica et le Docteur étaient installés près des commandes, engagés dans une conversation qui dérivait allègrement entre les étoiles, les aventures passées et les mystères de l'univers.

Pourtant, malgré le flot de paroles et les rires qui s'échappaient de leurs lèvres, Jessica ne pouvait s'empêcher de ressentir un vide. Rose, habituellement si présente dans ces moments, était absente. Son absence créait un écho silencieux qui résonnait en Jessica.

Elle jeta un regard en direction des escaliers par lesquels Rose était partie. Devait-elle aller la retrouver, s'assurer qu'elle allait bien ? Ou bien devait-elle lui laisser un peu de temps, respecter son espace personnel dans ce moment de recueillement ?

Le Docteur remarqua le regard pensif de Jessica et posa une main rassurante sur son épaule.

— Vous semblez préoccupée, Jessica. Tout va bien ?

Elle lui sourit doucement, reconnaissante de son attention bienveillante.

— Oui, Docteur, tout va bien. C'est juste... Pauvre Rose... Voir son père mourir...

À peine ces mots avaient-ils glissé sur ses lèvres que la jeune femme se figea. Voir son père mourir... C'était le cauchemar qui la hantait, presque chaque nuit. Son regard se baissa, empreint de tristesse soudaine. Le Docteur comprenait, en un instant, le tourbillon d'émotions qui l'envahissait.

Il retira sa main de l'épaule de Jessica, mais pas pour s'éloigner. Au contraire, il la prit doucement dans la sienne, exprimant ainsi son soutien silencieux. Il connaissait le poids des nuits sans sommeil où les images douloureuses semblaient insurmontables.

— Vous pensez à votre cauchemar, n'est-ce pas ?

Elle acquiesça doucement, ses yeux empreints d'une vulnérabilité touchante.

— Oui... répondit-elle faiblement. Je me pose beaucoup de questions en ce moment. Sur moi...

La jeune femme soupira, laissant échapper une tension qu'elle avait gardée en elle. Ses doigts glissèrent dans ses cheveux, cherchant un réconfort fugace. Chaque fois que le sujet était évoqué, elle sentait une panique sourde s'installer en elle, une peur incontrôlable qui la faisait se sentir fragile.

Elle releva les yeux pour croiser le regard bienveillant du Docteur. Cette connexion était un baume apaisant pour son âme troublée.

— Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Je fais des cauchemars étranges, je n'ai plus aucun souvenir de mon enfance, de mon passé...

Les mots sortaient de sa bouche, empreints de désarroi et d'une quête de compréhension. Le Docteur écoutait attentivement, comprenant l'importance cruciale de ces questions pour Jessica.

Il leva la main, indiquant l'espace devant lui.

— Venez-ici.

Jessica fronça les sourcils, surprise par cette demande inattendue. Sa main, qui était toujours enfouie dans ses cheveux, retomba doucement à ses côtés.

— Pardon ? demanda-t-elle, perplexe.

Le Docteur répéta doucement sa demande, son regard empreint d'une sérénité apaisante.

— Venez-ici.

La jeune femme était confuse, mais elle obtempéra sans un mot. Ses pas la portèrent lentement et avec prudence vers le Seigneur du Temps, bien que cela parût absurde, car elle savait que le Docteur ne lui ferait jamais de mal. Elle n'avait aucune raison d'avoir peur. Pourtant, l'incertitude qui pesait sur elle la faisait avancer avec précaution.