Suis moi, je t'en prie.

Chapitre 11

Omniscient :

De nombreux mois que nos deux héros sont séparés, loin l'un de l'autre. Le manque se fait cruellement ressentir dans leurs deux poitrines, mais tous les deux le gèrent différemment. L'un supporte les questions débiles de tous ses camarades en essayant le mieux possible de garder son sang-froid en même temps que de rendre visite à la grand-mère et de retrouver la trace de l'autre par tous les moyens, même s'il s'épuise à la tâche, physiquement comme mentalement. Alors que l'autre essaie de combler chaque vide dans son crâne par du travail ou des entraînements, ne voulant plus penser à lui de peur d'avoir encore plus mal qu'elle n'a déjà et de sentir ce vide persister.

Julian enchaîne les petits boulots entre les cours et les visites chez la grand-mère de Charlie, espérant avoir assez d'argent pour financer ses voyages. Des voyages évidemment pour la retrouver, pour pouvoir à nouveau la serrer dans ses bras, ressentir à nouveau son parfum, goûter à ses lèvres...

Du côté de Charlie, elle vit dans le confort du luxe et a ce qu'elle veut quand elle veut, mais cela ne lui enlève pas une tristesse amère qu'elle ressent tous les matins en se levant et tous les soirs en se couchant, enfin quand elle arrive à dormir. Cette tristesse est causée par le manque, ce manque qui la pèse chaque fois qu'elle pense à lui...

Être coupée du monde extérieur ne l'aide pas non plus, certes elle n'était pas du genre à sortir et à aller souvent dehors, à part pour aller en cours, mais cela lui manque terriblement. Interdite d'aller au lycée, elle doit se contenter de cours à domicile par un prof qui se déplace jusqu'à chez elle. Mais à part tout ça, elle trouve du positif comme elle peut et se dit qu'au moins elle n'est pas entièrement seule, car elle a Loritz et Héra avec qui elle est devenue assez proche en raison de leur jeune âge. Elle arrive à discuter de temps en temps quand ils ne sont pas trop occupés par leurs deux métiers et activités hors du commun.

Charlie, en ayant marre de se torturer l'esprit quand elle n'a rien à faire, décide de s'investir de plus en plus dans ses cours de self-défense et de boxe. Même après et avant ses cours, elle s'entraîne. Quand elle fait une insomnie (ce qui lui arrive souvent), elle descend dans le sous-sol où se trouve sa salle d'entraînement et elle frappe dans son sac de frappe ou enchaîne les exercices de musculation. Après plusieurs mois, Loritz a enfin accepté de lui apprendre le maniement du couteau papillon et du couteau de combat, ce qu'elle a rapidement pris au sérieux et en main.

Même si Charlie essaie de trouver tout ce qu'elle peut pour occuper son esprit, elle n'arrive pas à l'enlever de sa tête, et pourtant elle essaie, par tous les moyens, mais c'est impossible.

Pour Raphaël, c'est un régal de voir sa fille s'investir autant dans ce genre d'activité, même si son but n'est en rien de la faire entrer dans son organisation, mais la voir apprendre à se défendre le rassure énormément sur la sécurité de sa fille.

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A nouveau un chapitre très court-