Chapitre 81 : L'esprit frappeur

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Chapitre 81 : L'esprit frappeur
(Lily, Albus)

    Dans l'obscurité la plus totale, la plupart des professeurs et des élèves avaient allumé leur baguette pour pouvoir observer ce qu'il se passait.

    Le plafond s'était-il écroulé ? Le château s'effondrait-il ? Après plus de mille ans, était-ce la fin de Poudlard ?

    Peut-être même était-ce une attaque de la Meutnace, pensa Albus sur ses gardes.

« Les Serpentard, suivez-moi, nous allons évacuer la Grande Salle » dit Albus d'un ton impérieux.

    De l'autre côté de la salle, Rose, la préfète-en-chef, s'était, elle aussi, levée.

« Les préfets, à l'avant, arrière et sur les côtés » ordonna Rose.

    Les préfets de Poufsouffle et Serdaigle avaient aussi réagi. Tous les élèves étaient debout.

« Qu'est-ce qui est tombé ? chuchota Lily en attrapant Hugo par le bras, éclairant sur son passage à l'aide de sa baguette. Tu as senti comme moi, non ? On aurait dit que quelque chose était tombé...

— Je ne sais pas » murmura Hugo d'une voix inquiète.

    Soudainement, un rire diabolique retentit entre les murs de la Grande Salle. Puis un deuxième rire.

« Les préfets, évacuez tout le monde en dehors du château, tout de suite !! » s'écria McGonagall.

    Les élèves sortirent tous de la Grande Salle dans un grand vacarme tandis que les deux rires résonnaient de plus belle. Un des rires semblait familier, pensa Lily alors qu'ils traversaient le hall, sortant dans le parc ensoleillé.

« Lily, tu vas bien ? demanda Antoine en fonçant vers elle. Je suis désolé pour...

— Je vais bien, assura Lily. Ce n'est rien, tu... peu importe, ce n'est pas le moment.

— Lily ! s'écria Albus qui dirigeait le groupe de Serpentard, arrivant devant elle. Tu sais ce qu'il se passe ?

— Je n'en ai pas la moindre idée ! Papa est toujours à l'intérieur, non ?

— Je vais le rejoindre ! fit Albus. Reste ici, toi !

— Al !

— Je suis préfet-en-chef ! rappela Albus. Rose ! Rose ! Viens avec moi ! »

    Il attrapa sa cousine par le bras et se frayèrent un passage entre les élèves, pour retourner au château. Il n'y avait, apparemment, toujours pas de lumière dans la Grande Salle et Albus se heurta à McGonagall entre la Grande Salle et le hall.

« Potter ! s'exclama-t-elle. Granger-Weasley, qu'est-ce que...

— Le plafond s'est écroulé ? demanda Rose.

— C'est impossible » souffla McGonagall alors que les rires résonnaient de plus belle.

    Une masse s'effondra près d'eux et Neville, près d'Harry, bondit sur le côté.

« L'école, vous en avez marre ?

On s'ennuie à Poudlard ?

Et si je partageais mon territoire ? »

    Ils se retournèrent tous en même temps, voyant Peeves, l'esprit frappeur, qui chantonnait joyeusement.

« Peeves, du balai ! aboya McGonagall. Ce n'est pas le moment !

— Oh, c'est parfaitement le moment ! caqueta Peeves avec un sourire méchant. Peevy, v'la mille ans qu'c'est un bon'enfant ! V'la mille ans qu'il a ses passe-temps ! L'histoire du Pou du lard, Peevy l'oeuvre d'art ! On s'amuse bien quand on est qu'un ! Mais avec deux Peevy, vous s'rez servis ! »

Tome 6 - En vol avec les PotterWhere stories live. Discover now