Chapitre 18 : Aiguille, oreille et bijou

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Chapitre 18 : Aiguille, oreille et bijou
(NOTE : point de vue général)

« Et... personne d'autre n'en fabrique ? »

    La lueur d'espoir en lui s'éteignit aussitôt.

« Pas à ma connaissance, Mr Potter, se désola le vendeur du magasin d'antiquités. Mr Jawara était le seul à produire ces aiguilles et horloges... cela fait déjà trois ans qu'il est décédé. La Dragoncelle à son âge... ça ne pardonne pas... »

    Harry soupira et sortit du magasin. Finalement, Albus allait devoir continuer à étudier l'horloge. Il était certain que son fils réussirait parce que c'était un véritable génie mais il était vraiment embêté de lui en demander tant. Il savait mieux que quiconque ce qu'un garçon de dix-sept pouvait ressentir lorsque de nombreux espoirs étaient placés sur ses épaules. Il aurait préféré épargner à son fils de vivre la même chose.

« Ce n'est pas grave, papa, je vais trouver une solution, assura Albus lorsqu'il le rejoignit dans son atelier. D'après moi, toute la magie est centrée sur l'aiguille, l'horloge n'est que le support comme le serait une carte. C'est déjà une excellente chose d'avoir trouvé le sang de Remus. Je suis très optimiste.

— Super, marmonna Harry en lui tendant le flacon de sang. Où est James ? Il était complètement surexcité, j'espère que ça ne va pas trop le démoraliser...

— À ta place, je ne m'inquièterais pas trop pour lui, papa, je suis certain que sa bonne humeur ne saurait être ébranlée. Ariel et lui sont sûrement quelque part dans le jardin ou dans la maison, où, je n'en ai aucune idée, je les ai viré de ce haut-lieu parce qu'ils étaient à deux doigts de s'accoupler sur mon bureau. Et, oui, je peux dire qu'ils s'accouplent non seulement parce que ce sont des animaux et aussi parce qu'ils sont, à nouveau, en couple.

— Ah... lâcha Harry, un peu gêné. Euh... je n'étais pas obligé d'avoir tous les détails, tu sais...

— Figure-toi que moi non plus je n'en avais pas besoin ! Mais si j'ai eu l'infortune de  les voir se sauter dessus, je refuse d'être le seul à être hanté par des visions d'horreur ! »

    Harry grimaça et l'informa qu'il se rendait dans la cuisine où Ron et Bill l'attendaient sûrement. Une fois seul, Albus continua sa préparation et ajouta des larmes de phénix à ses chaudrons tout en réfléchissant aux aiguilles de l'horloge. Il valait mieux qu'il réussisse à tout identifier pour pouvoir recréer une aiguille avant la rentrée parce qu'avec son processus pour devenir Animagus, ses préparations de Philtre de Lunouvelle, toutes ses heures de cours, les devoirs qu'il aurait, les ASPIC qui approchaient, les futurs conseils d'orientation et les dossiers qu'il serait forcé de préparer pour son avenir, entrant en dernière année, tout ce qu'il devait superviser en tant que préfet-en-chef, les réunions, les rondes, les entrainements de Quidditch, le club d'échecs, le club de duels où il voulait se réinscrire après des années sans y mettre les pieds (vu le climat actuel, ce ne serait pas superflu), il n'avait réussi qu'à libérer dix minutes par jour, sur son futur emploi du temps qu'il avait estimé compte tenu de ses dix matières, pour étudier l'horloge. Dix minutes à l'heure du déjeuner qu'il devrait déjà diviser de moitié.

    Mais il était un jeune homme ambitieux, il réussirait. Il était capable de tout. N'avait-il pas déjà réalisé l'impossible ? Il n'avait aucune limite, non ?

    Il termina ses préparations de la journée et observa la pile de courrier qu'Ariel avait déjà trié. Il fut tenté de répondre aux courriers les plus importants, surtout en voyant l'élégante enveloppe qu'il reconnut comme venant de La Très Extraordinaire Société des Potionnistes dont il faisait partie depuis plusieurs mois, mais il jugea qu'il était plus important de continuer à percer les mystères de l'aiguille. Il transplana dans sa chambre et s'installa à son bureau.

Tome 6 - En vol avec les PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant