Chapitre 70 : Le dernier plan

1.4K 110 249
                                    

Chapitre 70 : Le dernier plan
(Albus)

« J'espère que tu as profité de ces cinq secondes, Scorpius, parce que je ne compte plus jamais refaire ça de toute ma vie ! s'exclama dramatiquement Albus en se cachant sous la couette en soie de la Salle sur Demande.

— Albus, arrête un peu, ça n'a pas duré cinq secondes...

— Tu as raison, ça a duré quatre secondes et huit millisecondes !

— J'aurais dit dix secondes, moi, répliqua Scorpius. Ce n'est pas important, tu peux être fier de toi, tu as réussi à surmonter ta peur et... de toute façon, c'est normal, c'est la première fois, je suis certain que je ne ferais pas mieux et... euh... bah tu veux qu'on teste cette théorie ?

— Non, merci ! se lamenta Albus. Je n'ai pas envie de souffrir comme toi.

— Je n'ai pas souffert.

— Tu n'as pas vu ta tête ! Tu semblais en grande souffrance ! »

    Il sortit légèrement sa tête de sous la couverture pour le regarder et vit que Scorpius semblait amusé.

« Tu te moques de moi ! se scandalisa Albus.

— Non, je ne me moque pas de toi, Albus, assura Scorpius avec un rire.

— Alors pourquoi est-ce que tu rigoles ?

— Parce que tu es amusant.

— Je suis amusant, c'est ça, grommela Albus. Au moins, j'ai quelque chose pour moi, c'est déjà ça...

— Arrête de te plaindre et embrasse-moi !

— Si tu essayes de me séduire pour que je recommence, je t'annonce que tous tes efforts sont vains !

— Je te rappelle que je passe quelques jours chez toi, j'aurais tout mon temps pour te séduire ! »

    Très déçu par sa performance (si l'on pouvait appeler ça comme ça), Albus ne parvint plus du tout à se détendre, n'arrivant pas à croire qu'il avait osé faire quelque chose qui le terrifiait et que sa réalisation était bien plus terrifiante, alors il insista pour prendre une douche seul avant de lui proposer de jouer aux échecs.

« Il est dix-sept heures, fit remarquer Scorpius après trois parties d'échecs. Je pense qu'on peut aller voir ton père, non ?

— Je ne sais pas, grimaça Albus. Il peut encore décider d'aller au ministère à cette heure.

— Bah, le temps de récupérer nos affaires et Renard dans les cachots et de remonter, il sera sûrement tard. Et tu dois récupérer Sejam à la volière, non ?

— Non, je l'ai déjà envoyé à la maison quand je l'ai envoyé acheter le cadeau d'anniversaire de Lily, répliqua Albus. Tu as sûrement raison, on peut faire l'aller retour... mais d'abord je vais vérifier sur la carte que mon père ne soit pas dans les couloirs... »

    Lorsqu'ils remontèrent au septième étage, sans la moindre encombre, Albus toqua timidement à la porte du bureau de son père.

« Albus, fit Harry en l'observant attentivement. Tu as cinq ans pour jouer à cache- cache ?

— Papa, c'était pour la bonne cause, je...

— On avait un accord, Al, dit-il sévèrement. Si ton clone ne coopérait pas, je prendrais ta place et...

— Je n'ai jamais été d'accord avec ça ! » s'agaça Albus.

    Son père s'avança vers lui, et Albus recula d'un pas.

Tome 6 - En vol avec les PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant