Tome 6 - En vol avec les Potter

Chapitre 56 : Hygiène irréprochable

Chapitre 56 : Hygiène irréprochable
(Albus)

« Ce qu'il faudrait, ce serait mettre Lucy hors d'état de nuire dès le début du match, conseilla Albus à Scorpius à la fin du dernier entraînement de Quidditch avant le match contre Serdaigle. Et, avec un peu de chance, elle pourrait être très blessée et rester à l'infirmerie quelques semaines, ça me laissera un peu de répit avant qu'elle ne comprenne que la potion de résurrection est fausse...

— Tu crois qu'elle a déjà commencé à la préparer ? demanda Scorpius en ouvrant la porte de son bureau de capitaine alors que Isaac Stern, un de leurs batteurs, entrait dans les vestiaires après avoir rangé les balles.

— Impossible, répondit Albus alors que Scorpius refermait la porte derrière eux. Je ne lui ai donné la recette que la semaine dernière. Elle doit être en train de se procurer les ingrédients... elle n'a pas intérêt à m'en demander...

— Ouais, soupira Scorpius en s'installant à son bureau. Ne t'en fais pas, Osefly et Stern se chargeront de son cas pendant le match... Tu vas te doucher le premier ? J'imagine que tu dois encore te dépêcher pour aller faire... tout ce que tu as à faire...

— Non, je n'ai rien à faire, répliqua Albus. La Nouvelle Lune est passée et j'ai fini tous mes devoirs hier. J'ai tout le weekend de libre, enfin, ça, c'est si Lucy ne me cogne pas comme l'an dernier...

— On a intérêt à gagner, souffla Scorpius en sortant son carnet de stratégies. Va quand même te doucher le premier, moi, je vais vérifier que je n'ai rien oublié... »

    Albus hocha la tête et se dirigea vers la salle de bain de Scorpius avant de s'arrêter précipitamment et de se retourner vers lui.

« Tu... commença Albus avant de sentir ses joues s'empourprer. Tu... euh... »

    Un peu de courage, pensa-t-il. Il devait bien montrer à Scorpius qu'il faisait de son mieux. Ils ne s'étaient plus beaucoup disputés depuis les vacances et il n'avait pas envie de recommencer.

« Quoi ? fit Scorpius en haussant un sourcil.

— Si tu... euh... si tu veux... tu... euh... tu peux... venir avec moi » bégaya Albus.

    Il se retint de prendre ses jambes à son cou alors que Scorpius semblait de plus en plus confus.

« Où ça ? s'enquit Scorpius.

— Tu sais... couina Albus en montrant la porte de la salle de bain d'un geste mal assuré.

— Ah... oui, oui, c'est ça, lâcha Scorpius en levant les yeux au ciel. Vraiment très drôle, Albus...

— Je... ce n'est pas une blague ! s'exclama Albus, le visage de plus en plus brûlant. Je... je...

— D'accord, ce n'est pas une blague, si tu le dis... »

    Scorpius esquissa un sourire puis baissa, à nouveau, les yeux vers son carnet de stratégies. Un peu vexé, Albus resta muet quelques secondes. Pour quelqu'un qui passait la moitié de leur temps ensembles à se plaindre qu'Albus était trop prude, Scorpius lui paraissait bien trop peu réactif face à cette indécente proposition.

« Tu... tu ne veux pas, alors ? demanda Albus après une longue minute.

— Si...

—  Bah, alors ? s'étonna Albus. Lève-toi, malheureux !

— Ça ne sert à rien, répliqua Scorpius. Tu vas changer d'avis dans deux minutes quand tu vas te rappeler qu'il y a beaucoup de lumière dans la salle de bain.

— Je sais qu'il y a de la lumière, fit-il en fronçant les sourcils. Je...

— D'accord, Albus, je vais te suivre, soupira Scorpius en consultant sa montre avant de se lever. On va voir au bout de combien de temps tu vas m'envoyer promener...