chapitre:27

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À travers le jardin, Kalifa et ayann avaient marchés en silence avant d'aller s'installer sous une paillote à l'abri du soleil.

- je suis content que le gouverneur Bazin ait apprécié l'idée de construire un pont, commença ayann brisant ainsi le silence pesant qui s'était installé. Sur ce coup, nous avons vraiment besoin de leur aide.

- pourquoi ne pas m'avoir parlé de ce projet un peu plus tôt, dit sèchement Kalifa malgré elle.

Elle était légèrement irrité que son frère ne l'ait pas informé de cette histoire de construction où les fonds devraient entièrement être couverts par eux. Étant donné qu'elle avait perdu le collier clé, ce projet risque d'être difficile - pour ne pas dire impossible- à réaliser. S'il lui en avait parlé avant elle l'aurait dissuadé d'une manière ou d'une autre de vouloir le réaliser. Mais maintenant que la proposition était faite, elle ne savait plus comment gérer cette situation.

Ayann laissa échapper un râle d'agacement avant de répondre.

- à plusieurs reprises, j'ai voulu te parler, mais toi, tu me fouillais...

- je ne te fouillais pas, protesta aussitôt Kalifa.

- Mais si tu me fouillais...

En disant cela, ayann avait donné un grand coup sur la table. Ne s'entendent pas à cette réaction, Kalifa en resta perplexe. Jamais elle n'aurait crû son frère perdre patience à ce point.

Ayann avait dû deviner les pensées de Kalifa, car il avait enlevé son poing de la table avant d'inspirer et d'expirer profondément.

- excuse-moi, reprit le chef un peu plus calmement. Je sais que je ne dois pas perdre patience ainsi, mais... Face à ton attitude, je ne sais plus quoi faire.

Kalifa ne dit rien et préféra baiser la tête.

- tu n'es plus la même, continua ayann. Je sais que tu caches quelque chose. Je te connais mieux que personne parce que je suis ton frère... Ton unique famille c'est moi. Si tu ne partages pas tes soucis avec moi alors avec qui les partageras tu ?

Kalifa voulut dire quelque chose, mais ses mots restaient résolument coincés dans sa gorge.

- je t'en supplie ma sœur. Pour l'amour de ton petit frère inquiet, dit moi ce qui ne va pas

Les yeux de Kalifa se remplissaient déjà des larmes alors qu'elle cherchait ses mots.

- j... Je vais bien, mentis elle les yeux brillants des larmes qu'elle se forçait à retenir.

- non, tu ne vas pas bien, répliquas ayann. Si tu ne veux pas me dire alors ne le fait pas, mais s'il te plaît ma sœur, ne me ment pas

Kalifa ne pouvait plus supporter le regard de son frère. Son regard était si confiant, si doux. Elle ne méritait pas un tel amour. Tout ce temps, elle n'avait pensé qu'à elle. Elle s'était demandé quelle réaction aurait son frère lorsqu'il apprendra qu'elle avait perdu le collier clé. Tout ce qu'elle avait fait était pour se protéger elle-même alors que si elle avait dit la vérité depuis le début, à cette heure-ci, une solution aurait déjà été trouvée.

Il était temps pour elle de prendre une décision. Elle décida de tout avoué à son frère. Il était de toute façon la seule personne à pouvoir l'aidé et maintenant qu'elle y pensais, elle se sentait stupide de ne pas s'être rendu compte de cette vérité un peu plus tôt.

« C'est la dernière fois que je suis aussi stupide » se dit-elle intérieurement

- je suis désolée de t'avoir inquiété pendant si longtemps, fit Kalifa. Je vais tout te dire...

Même si elle était décidée cette fois à dire toute la vérité, elle n'en avait pas moins du Mal à trouver ses mots. Il, n'y avait-il pas une façon de tout avoué sans prononcer un seul mot ?

Avec lenteur, Kalifa entreprit de défaire son châle. Quand elle eut fini, elle ne put supporter de sentir son cou de nouveau vide. Les larmes qu'elle essayait péniblement de retenir brisèrent toutes les barrières coulant ainsi sur ses joues.

Pendant un moment, ayann la regarda sans comprendre. Que voulait-elle lui montrer ? Il ne voyait rien d'anormal sur son cou. Il n'y avait rien sur son cou qui puisse être de nature à l'inquiéter. Son regard se porta de nouveau sur le visage de sa sœur et ensuite sur son cou et tout d'un coup, il venait de comprendre. Son cou était vide.

Pour maîtriser la Légère angoisse qui s'emparait de lui, il se passa la main dans ses cheveux avant de poser la question fatidique.

- Kalifa... Où est le collier clé ?

Ne pouvant plus le supporter, Kalifa fondit totalement en larmes et ne put que lancer des paroles entrecoupées.

- je suis désolé... Je ne voulais pas... Je suis désolé... Je ne suis pas digne d'être la gardienne... Pardon... Pardon...

- Kalifa tu...

- cheeeeeef!, Cheeeeeeeef!

ayann fut interrompue par un garde qui courait dans leur direction.

- chef, prêtresse, salua-t-il simplement. Il y a un problème chef, une urgence...

- parlez vite, lui ordonna ayann ne comprenant pas Pourquoi il faisait tant de suspense

- basenzi est attaqué.

la prêtresse KalifaTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon