chapitre :18(a)

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Si la présence de cet étranger dans le temple était inquiètent, les récents événements en étaient encore plus car personne n'avait prévu la fuite d'informations concernant l'étranger, ni l'arrivée surprise du général ugoo. Même si pour le moment tout était rentré dans l'ordre, il était plus que temps d'en parler sérieusement. C'était pour cette raison même que le chef, accompagné de son serviteur Enzo, attendait la prêtresse Kalifa dans la salle d'armes où ils avaient l'habitude de se retrouver pour parler sérieusement.

-Elle ne viendra pas.

Enzo, comme à son habitude, avait l'air parfaitement détendu avec son éternel sourire narquois et son air rêveur. Il était occupé à faire tournoyer en l'air un bâton en bois.

Ayann soupira. Kalifa n'avait jamais eu le sens de la ponctualité. Vu l'urgence de la situation, il pensait qu'elle allait faire un effort pour cette fois mais, cela faisait déjà un quart d'heure qu'il l'attentait.

-Bien-sûr qu'elle viendra, répondu ayann. Elle sait que c'est important

-N'oubliez pas que vous n'avez que deux heures à lui consacrer. après cela vous avez d'autres choses à faire.

-Je sais, je sais..., Elle viendra

-J'ai une idée! si je vous provoquez en duelle, proposa Enzo. Comme ça on pourra passer le temps en attendant la prêtresse.

-Oublie ça, refusa ayann.

-Allez, supplia Enzo. Je vous promets que je vous laisserai gagner pour cette fois.

-Je suis certain que je n'aurai aucun mal à te vaincre, répliqua le chef. Je n'ai juste pas envie de m'épuiser inutilement avant de l'affronter.

-Dites tout de suite que je ne suis pas un adversaire à votre niveau, feignit de se vexer Enzo. De toute façon je suis sûre qu'elle gagnera.

La porte s'ouvrit et Kalifa entra. Tout comme le chef, elle portait une tenue de combat. Elle était accompagné comme toujours de Safir.

-Ah, c'est pas trop tôt, lâcha Enzo.

-Tu as au moins une heure de retard, s'indigna le chef. J'espère que tu as une bonne raison.

-Je suis vraiment désolée, s'excusa Kalifa. J'étais en train de...

-Ne me dis même pas, lui coupa ayann. Je ne veux pas le savoir. Le plus important est que tu sois venu.

Safir apporta à Kalifa deux dagues en bois alors que le chef s'armait d'un bâton aussi en bois.
Depuis toute petite, Kalifa c'était toujours arrangé pour faire des choses qui n'était pas faites pour elle. Quand elle avait su qu'ayann apprenait à se battre, elle avait insisté pour en faire de même. Sa tante bien évidemment avait refusait et l'avais interdit de pratiquer tout exercice de combat, « Une prêtresse ne dois pas savoir manier des armes», avait-elle dit. Mais Kalifa, têtu comme elle l'était, en avait décidé autrement. À chaque fois que son frère s'entraîner, elle l'observait en cachette et une fois la nuit tombait, elle reproduisait seul dans sa chambre tout ce qu'elle avait vu.

Un jour, en essayant de reproduire une technique beaucoup trop difficile pour elle, elle s'était cassé le bras. C'était en ce moment-là que sa tante compris qu'elle ne laissera pas tomber cette idée. Elle décida alors qu'il valait mieux qu'elle soit encadré par un maître enfin d'éviter qu'elle ne se fasse encore plus mal en essayant d'apprendre toute seule.

Ayann étant le chef, il devait apprendre nécessairement à utiliser une lance car, depuis des décennies les chefs se léguaient la lance des ancêtres. Kalifa désirait avoir aussi une arme propre à elle comme celle de son frère. Après avoir essayé plusieurs armes, elle avait fini par choisir d'utiliser deux dagues car cela mettait a profit sa rapidité. On avait alors forgé à l'aide des mêmes matières que celle de la lance du chef, deux dagues qui lui allait parfaitement.

la prêtresse KalifaМесто, где живут истории. Откройте их для себя