chapitre 22

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Une fois sorti, John s'était assis dans un coin. Il avait baissé la tête et fermé les yeux dans une position de méditation.

Kalifa ne se sentait pas le cœur à le déranger. Elle avait compris à quel point il était effondré, car pour lui, c'était toute sa vie. Mais tout de même, il était hors de question qu'elle lui donne un échantillon des cristaux. L'introduire dans le temple; oui, mentir à tout le monde; oui, mais lui laisser s'emparer d'un objet dans la salle du trésor... Ça jamais. Elle avait de la peine pour lui, mais c'était bien au-dessus de ses moyens. C'était tout simplement hors de question un point c'est tout.

Safir apparut

- prêtresse, dit-elle. Nous avons un problème.

- Quoi encore, soupira Kalifa. On ne peut jamais avoir la paix dans ce village.

" À qui la faute" pensa Safir se retenant bien de le dire à haute voix. Pour l'heure, il y avait plus important.

- c'est au sujet du général...

- Quoi! ne me dit pas qu'il revient ici...

- non ! Bien sûr que non. C'est juste que les gens ont appris l'intrusion du général dans le temple. Ils sont furieux. Ils sont allés même jusqu'à agresser le général en lui lança des pierres et autres.

- il faut dire qu'il l'a bien cherché. C'est bien fait pour lui...

- peut-être, mais à cause de ça, il ne peut pas quitter le village sans risquer de se faire attaquer de nouveau. Pour le moment, il est chez vous, mais des gens se sont réunis devant toutes les sorties pour l'attendre.

- vraiment ! Dans ces circonstances, jamais il ne passera la tribu de marées.

- en effet. Voilà pourquoi il faut absolument que vous vous adressez au peuple. Le chef a envoyé Enzo vous chercher, il est persuadé que vous seule pouvez calmer le peuple ainsi permettre au général de quitter raaki.

- je dois quand même avoué que je n'ai aucune envie d'aider cette horrible personne. Tout cela est de sa faute alors qu'il en paie le prix.

- n'oubliez pas que John doit partir ce soir. Il sera mieux pour tous que le général soit déjà reparti chez lui avant l'heure du départ de John.

- tu as raison. Je te laisse ici avec John, je ne sais pas où est Mora...

- d'accord ! Je reste ici, allez-y maintenant.

- sois très prudente Safir, ajouta Kalifa avant de partir. Si quelqu'un s'introduit une fois de plus dans le temple, n'hésite pas à le tuer sur place.

C'était seulement après le départ de Kalifa que Safir s'autorisa un regard vers l'étranger. Elle fut surprise de le voir dans son coin avec un air aussi dépité.

Safir s'était approché et s'était assis en face de lui sans trop osé lui demander s'il s'était passé quelque chose pour qu'il soit dans un tel état. Quelques dizaines de minutes passèrent où personne ne Pipa mot. Pour John, cela n'était pas une surprise, car Safir ne disait jamais rien quand ils étaient que tous les deux. Mais Safir de son côté se demandait pourquoi il ne disait rien lui qui avait toujours l'habitude de lui parler alors qu'elle ne lui répondait même pas.

- tu vas me manquer Safir, dit John au bout d'un moment.

Il avait dit cela d'une voix très faible, mais pourtant très déterminé. Il n'avait même pas levé les yeux sur elle et gardait sa position de méditation.

- pas plus que Kalifa je suppose.

Safir avait dit cela malgré elle. C'étaient les derniers instants de l'homme dans le temple. Elle pouvait bien en profiter pour lui parler un peu enfin d'avoir aussi un peu de son attention. Elle s'était retenu tout le temps qu'il avait été là. Elle méritait bien une petite récompense. Tout cela, Safir essayait de s'en persuader enfin de se dire qu'elle ne faisait rien de mal en lui parlant un peu franchement pour une fois.

- pourquoi tu dis ça, lui demanda l'homme en leva enfin ses yeux bleus sur elle.

- je dis ça parce que c'est un peu normal... Kalifa a... Elle a toujours été la préférée de tout le monde...

- après tout, c'est elle la prêtresse.

- pas seulement pour ça, ajouta Safir. Depuis toute petite Kalifa a toujours été très gentille. Elle est intelligente, très jolie et très courageuse... Qui n'aime pas cette fille ?

- maintenant, c'est de toi qu'on parle. Pourquoi tiens-tu à faire mention de Kalifa ?

Safir baissa la tête.

- parce que... Parce que j'ai toujours vécu dans son ombre, dit-elle faiblement. Je dirais même que je ne vis que par elle. J'ai de la chance de l'avoir comme amie; si beaucoup de gens me connaissent, c'est grâce à elle. c'est aussi grâce à elle que je peux me sentir importante dans ce village. c'est grâce à elle que j'ai pu avoir la chance de te rencontrer. Si elle n'était pas là, je n'aurais aucune raison être moi aussi... La prêtresse est vraiment formidable.

- j'ai l'impression qu'il y a deux sentiments en toi. D'un côté: tu sembles vraiment beaucoup l'admirer et de vraiment l'aimer. mais d'un autre côté: tu sembles jalouse de sa popularité. Elle prend toute la place et tu aimerais aussi qu'on te remarque.

- Tu sais; que personne ne me remarque n'a jamais était un problème, car la seule personne que je vais vraiment qu'il me regarde, c'est...

Safir n'avait pu achever sa phrase. Elle se posait mille questions pour savoir si elle devait le lui dire ou pas. Était-ce si compliqué de dire : "c'est toi, ça a toujours été toi dès l'instant où je te vis couvert de sang au pied de cet arbre dans la forêt de la tribu de marées."

Elle se demanda si John avait lu dans ses pensées parce-qu'il ouvrit ses bras avant de lui dire:

- Viens Safir... Approche.

Safir hésita. Était-il vraiment en train de lui proposer d'aller dans ses bras ?

- je vois bien que tu es plus que ce que l'on pense de toi, continua l'étranger. Tu mérites aussi d'avoir de l'attention et aujourd'hui, je vais t'en donner autant que possible.

Safir était choqué et ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Mais tout de même elle répondit à l'appel de John et parti se nicher dans ses bras. Elle essayait de se convaincre que ce n'était rien d'anormal et que si Kalifa l'avait fait, elle pouvait aussi le faire.

- aujourd'hui, je vais t'accorder toute l'attention que tu mérites. Vas-y parle moi de tout ce que tu veux, je vais t'écouter.

Maintenant qu'ont lui laissé l'occasion de parler, Safir ne trouva rien n'à dire.

- qu'est-ce que tu veux savoir, Demanda Safir.

- tout c'est que tu veux, répondu John.

- mais justement, je n'ai vraiment pas d'idée. Toi tu veux savoir quoi.

- tu veux dire que tu me diras tout ce que je veux savoir sans exception.

Safir réfléchit. Elle n'avait personnellement rien à cacher sur elle-même.

- oui sans exception, affirma la jeune fille. Sans exception promis.

John sourit. Il était convaincu qu'il la tenait.

- alors parle-moi de la salle du trésor.

Safir se mordu la lèvre inférieure. Elle n'avait pas prévu qu'il lui demande cela. John devina son hésitation et ajouta:

- ce n'est pas grave si tu ne veux pas. C'est juste... je pensais que depuis le temps que je suis ici, je n'étais plus vraiment un étranger pour cet endroit. De plus, je suis vraiment fasciné par cette grotte.

- c'est vrai que tu ne l'es plus vraiment...

- alors tu acceptes, dit l'étranger avec enthousiasme.

Safir hésita. Plusieurs choses se bousculaient dans sa tête.

Bon ! De toute façon il en savait déjà beaucoup trop. Une information en plus ne changera rien. En plus, elle était sûre qu'il était totalement digne de confiance.

- bon!, Fit-elle. Que veux-tu savoir exactement ?

John ne put refouler un petit sourire qui se dessina au moins de ses lèvres.

- je vais tout savoir sur cette grotte, dit-il. Je vais surtout savoir comment est fait le mécanisme qui permet de l'ouvrir. C'est tout à fait fascinant.

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