L'Histoire de Notre Vie - Tome 2

Chapitre 7: la vie rime avec choix

     Point de vue de Lexa:

     Ça y'est. J'entends encore et encore Clarke me couper dans une anecdote du tournage à Paris. Elle ne fait que commenter ce que je raconte me faisant parfois exploser de rire dans certaines de ses réactions. J'avoue que Dujardin est homme très drôle qui ne cherche qu'à nous faire rire.

     — Si ! Je te promets ! Ils voulaient absolument que je leur sorte des clashs en anglais pour les comparer avec les leurs !

     — Lexa, j'ai envie de pousser, ils veulent sortir, Lexa !

     Elle panique complètement alors j'appelle rapidement les sages-femmes et nous voici donc en place pour l'arrivée des jumeaux. La sage-femme du nom de Marine m'a même proposé de m'asseoir juste derrière Clarke. Je me souviens l'avoir déjà vu, la femme en travail est complètement reposer sur quelqu'un dans son dos et souvent ça aide beaucoup. Il me semble que c'est psychologique, la futur maman se sent mieux soutenue ainsi, elle pense qu'elle n'est pas la seule à pousser et parvient à tenir plus facilement les longues minutes éprouvantes d'un accouchement.

     Clarke est donc en appuie sur moi, la tête qui tourne de droite à gauche sur ma poitrine et les jambes sur les étriers. Une de mes mains est prise en otage dans la siennes et l'autre est sur son front moite. Sa respiration est forte et coupée mais Marine essaye de l'aider à la contrôler.

— Ok, mademoiselle, vous allez inspirer à pleins poumon, bloqué et pousser de toute vos forces à la prochaine contraction. Explique la gynécologue.

— Je vois déjà la tête, lorsque je vous dis de prendre cette inspiration, vous pouvez le faire, d'accord ?

Clarke hoche difficilement la tête. Son cœur bat si fort que je le sens. Ma tête est proche de la sienne. Je ne dis rien pour le moment mais enfin, le feu vert arrive. Elle se met donc à inspirer, bloquer et pousser. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois...

Je l'encourage le plus possible, je la laisse serrer ma main, absorber ma force. Clarke s'essouffle, mais ne lâche pas. Elle essaye mais ça dure, je ne sais pas combien de temps mais c'est long.

— Allez-y, allez-y, allez-y... elle arrive, Clarke, encore une fois.

Et un cri de bébé retentit dans toute la pièce. Je lui chuchotais de pousser encore et encore et maintenant je ne dis plus rien. J'en suis incapable. Ils nous montrent rapidement le bébé tout rose et sale qui d'après ce que vient de dire la sage-femmes est une petite fille. Clarke sanglote. Je ne sais pas si c'est due au soulagement que le premier soit dehors, à la douleur ou à ses émotions en développement envers ce bébé.

— Allez, Clarke, il faut recommencer pour le deuxième.

La blonde fait non de la tête. Elle transpire. Sa peau est moite et son cœur bat si vite que j'arrêterai sans une once de réflexion ce qui l'a met dans un état pareil mais je ne peux pas. Ce bébé doit sortir. Pour sa santé a lui et celle de sa maman. Celle de la femme que j'aime.

— Non... j'en peux plus... je peux pas...

— Mais si vous pouvez-

— Allez, juste quelques inspirations et se sera finit, je te le promet... je chuchote à son oreille. Tu peux le faire, bébé... Vas-y...

— J... j'en peux plus, Lexa... s'il te plaît...

Clarke me supplie de mettre fin à ses souffrances mais je ne peux pas.

Marine arrive rapidement avec un gant d'eau froide qu'elle pose sur front. Je ne fais pas attention et le saisit en le tenant sur le front de Clarke. Je continue de lui dire qu'elle peut le faire mais elle n'en peux plus.