o ... Chapitre seize ... o

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"In My Heart Forever" - Aloe Island Posse x ID Cℎίℯƒ

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Laureline déposait doucement la gamelle de thon à Chaterrant avec un sourire paisible. Je ne comprenais pas comment elle pouvait faire pour être si détendue, alors que moi j'étais au bord de la panique. Rare était les instants où j'avais été dans un tel état. Elle m'afficha un sourire en prenant le sac dans sa main.

- On y va ? demanda-t-elle naturellement.

Je n'avais pas pu répondre, alors j'ai fait un signe de tête en lui prenant le sac des mains. Il pleuvait, l'air était humide et je détestais ça... Le froid semblait me coller à la peau et on pressa le pas jusqu'au centre médical. Une fois à l'intérieur, je n'avais pas pu réprimer le soupire anxieux en regardant le panneau d'affichage qui semblait vouloir me bouffer.

Sa main passa doucement sur mon bras, une caresse de velours qui me poussa à fermer les yeux. Le geste était tant prévenant que secrètement souhaité... Nos yeux s'étaient croisés et je détaillais son visage qui plongeait dans la compassion. Elle n'avait pas retiré la main sur mon bras et sentis ses doigts se resserrer un instant. Je voulais le faire, je voulais le lui demander...J'entrouvrais les lèvres pour lui dévoiler, ...

- Bonjour vous deux, lança Holorïn.

- Bonjour, dit-elle avec un sourire en serrant ses mains derrière elle.

- Bonjour Holorïn.

- Prêt ?

Comme pour sortir du palais, j'ai fait un signe de tête positif en fronçant les sourcils, je ne pouvais faire que ça de toute façon. Holorïn nous entraîna sur la gauche, vers la salle la plus lointaine du centre. Une fois à l'intérieur, un seul constat me vint à l'esprit, c'était grand, très grand même. Toute la largeur de la pièce était traversée par une vitre de verre. Derrière elle, se cachait la machine de tous mes maux. Laureline l'observait sans rien paraître et j'aurai voulu lui dire "respect". Deux modules, l'un en face de l'autre, étaient séparés par une machine incroyablement sophistiquée haute jusqu'au plafond et enfin, un grand bureau rempli d'écrans et de tablettes de contrôle.

- Bon, si vous n'avez pas d'autres questions depuis la dernière fois, nous pouvons commencer.

Il fait une pause, attendant que l'on parle, mais aucun de nous deux ne dit mot.

- Alors allons-y dans ce cas. Laureline, je te laisse passer la blouse dans le vestiaire, Legolas, il y a un ensemble pour toi dans l'autre. Je vous rejoins tout deux de l'autre côté.

Laureline partait déjà et mon cœur explosa presque, troublé et anxieux. Je ne voulais pas passer ce sas... Non... Pour la première fois de ma vie je ne voulais pas le faire seul. J'ai froncé les sourcils pour me faire violence, restant devant cette porte vitrée sans pouvoir lever la main.

- Legolas ?

Merci Valars, me disais-je en entendant la voix de ma future Archive. Je me retournais pour la voir surprise face à mon mutisme. Non, elle aussi n'était pas si tranquille que ça et j'ai réalisé qu'elle avait juste effacé sa crainte pour ne pas m'envahir. Elle s'était alors approchée, pour ouvrir ses bras en face de moi. J'y fondis littéralement... Ils entouraient mon cou et j'ai perdu mon nez dans ses cheveux en la hissant contre moi. J'inspirais, en m'imprégnant de l'odeur aussi fidèle que l'ancienne. Ses doigts, durs comme de l'acier, passaient dans mes cheveux et je ne pu que soupirer d'aise en fermant les yeux.

- ça va bien se passer, n'est-ce pas ? murmura-t-elle à mon oreille.

- Je ne sais pas Laureline...

- J'y arriverai tu verras, dit-elle en me regardant.

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