Chapitre 24

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Pdv Katsuki :

« Qu'est-ce qu'il se passe mon fils ? » me demande t-elle.

Pourquoi je devrais en parler avec elle ? Ça pourrait arranger les choses, comme ça ne pourrait pas, je ne suis même pas sûre qu'elle comprenne ce qu'il m'arrive. Enfin bon, je suis con, elle ne pourrait pas comprendre si je reste muet comme une merde. De toute façon je ne veux pas parler, je suis bien trop frustré par cette suite d'évènements. Putain, j'ai foiré. J'en ai marre, pourquoi je gâche tout !

« Alors, Katsuki Bakugo ? »

Ça va maman, laisse moi me reposer. J'aimerai bien m'enterrer six pieds sous terre. J'ai pas besoin qu'on me console, je suis plus un bébé putain. Pourtant, mes yeux me piquent. Tout ce que je veux c'est m'excuser, autant de fois qu'il le faudra, envers lui. 

« Tu me racontes ou tu reste comme ça avec ta sale tronche ?

— Pff, t'y comprendrai rien.

— Eh bien explique moi, espèce de débile ! Je suis ta mère, abruti !

— Comment ça abruti ? J'ai rien à dire...

— Alors arrête de tirer cette tête ! Ou fais quelque chose ! »

Si je pouvais faire quelque chose, je le ferai. C'est plus facile à dire qu'à faire. Autant  d'émotions ressenties en si peu de jours : ses yeux verts, ses cheveux en batailles si doux, sa bouche complètement sexy. Comment ne pas devenir fou ! Je comprend rien, qu'est-ce que je ressens ? De l'attirance ? Un sentiment de manque ? De l'am...— non non non putain, Katsuki t'es borné ! Ça peut pas être ça, la dernière fois que je l'ai été... bref. Je préfère oublier ce que je viens de penser. 

« Katsuki, je te ramène au bahut ?

— ... 

— Katsuki ?

— ...

— Oh, mais tu pleures ! »

Quoi ? Qu'est-ce qu'elle me raconte encore ? Je touche d'une main mon visage et remarque qu'en effet, des larmes coulent sur mes joues. Je pleure, sans m'en rendre compte. Je pleure pour quoi ? Pour lui ? Pour ce que je n'ai pas fais ou pour ce que je fais ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi je me sens si... abandonné, lâche ? Je sens ma mère se garer sur le bas-côté, elle s'arrête si rapidement que je n'ai pas le temps d'essuyer mes larmes qu'elle me prend dans ses bras. Jamais je ne m'était sentis aussi proche avec elle. Je sais qu'on a pas toujours eu que des bons moments, mais savoir qu'elle est présente pour moi dans ce genre de moment me rassure. Putain, mais qu'est-ce que je raconte ? Je la serre aussi fort que possible, toujours en pleurs. Les larmes sont tellement abondantes que le siège sur lequel je suis assis en est recouvert. Je ferme les yeux et me contente de rester dans les bras de ma mère, celle qui n'est pas parti, celle qui ne m'abandonnera pas malgré mon sale caractère. 

Elle me lâche doucement et, me regarde déterminée. Elle veut savoir, je le vois très bien. Je ne sais pas si j'ai assez de force pour expliquer mes petits problèmes. Putain, Katsuki, t'es si nul que ça ! Ne pas parler est une chose mais ne pas en parler avec sa propre mère c'est n'importe quoi ! Le pire c'est qu'elle non plus ne cause pas. Elle attend calmement que je prenne la parole. Maman, s'il te plaît, aide moi. Les pleurs revenant de plus belle tordent mon visage d'une tristesse infini. Deux jours, c'est tout. C'est peu, très peu pour ressentir quelque chose, je suis un sans-coeur d'habitude qu'est-ce qu'il m'arrive bordel !! 

J'essaye pourtant, j'essaye de ne plus pleurer mais putain c'est dur ! Ma mère me reprend dans ses bras en me chuchotant que tout ira bien. Des mots si normaux, si banals. J'ai l'impression de les avoir déjà entendu il y'a longtemps. 

T'es complètement fou ! De toi...Where stories live. Discover now