Chapitre 9

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Pdv Izuku :

Je ne me sens pas bien, je crois que je vais tomber par terre. Mon prénom prononcé par un garçon tel que lui, à la voix si masculine et grave, je ne peux plus me tenir devant lui sans que je sois en état de panique extrême ! Mais ce n'est pas le moment de flancher Izuku, ressaisis-toi ! Je dois seulement l'accompagner jusqu'à sa chambre et le tour est joué, donc pas de stresse on se calme et on s'en va.
Enfin, il faudrait d'abord que j'arrive à faire bouger mes jambes qui sont devenues de vraies bâtons de fers ! Je prie pour qu'il ne remarque pas que je suis collé sur place et qu'il ne me touche pas sinon je vais faire un arrêt cardiaque. Bon, je sais comment marcher, une jambe devant l'autre sans paraître trop robotique. Ok tout va bien. Mes deux bout de bois rigides commencent à avancer. Je me dirige vers les escaliers en lui indiquant l'ouverture de la cuisine, je ne vais pas rentrer à l'intérieur de cette dernière, il sait ce qu'est une cuisine j'espère !

Pourquoi il faut que ces marches me semble longues, ce matin elles m'ont parut si rapides lorsque je les ai dévalées. Je sens ses yeux sur moi, sur mon visage. J'ai quelque chose dessus ? Mais je suis incapable de sortir le moindre son en ce moment, je le regarde seulement avec un visage interrogateur et il détourne vite la tête. Qu'est-ce que j'ai fais ? Apparemment je n'ai rien sur mon visage puisqu'il ne m'a rien dit, seulement son regard perçant.

On continue notre avancée et j'emmène le blond dans la direction de son logement. Il faut juste reprendre un escalier, celui là est un peu moins long je crois. J'habite au premier étage, je ne vais jamais au deuxième sauf lorsque Momo nous ordonne de venir étudier avec elle.

J'ai l'impression d'avoir marché pendant des heures, j'en vois enfin le bout lorsqu'on arrive devant sa chambre. Je sors les clefs de ma poche, regarde le blond en les lui tendant. Il les prend en effleurant le bout de mes doigts avec sa main et un frisson parcours l'entièreté de mon corps. Je reste planté là, l'observant insérer ses clefs dans la serrure et pénétrer à l'intérieur de la pièce.
Merde, mes jambes bougent toutes seules cette fois. Elle m'emmène dans la chambre du blond, mais qu'est-ce que je fiche ! Izuku arrête toi, stoppe ces fichues jambes qui n'en font qu'à leur tête, mais ce doit être MA tête qu'elle devraient écouter !

Bon sang, le blond se retourne et ne comprend pas ce que je fais dans sa chambre. Il attend une excuse ? Une raison ? Une explication ? Désolé mais je ne peux rien te dire alors il va falloir que tu parles parce que je ne suis pas susceptible de le faire.

« T'as besoin de quelque chose ? »

Et merde, je suis seulement dans l'entrebâillement de la porte, il me demande si j'ai besoin de quelque chose ? Si on était dans un film romantique, j'aurai demandé un baiser ou alors c'est lui qui l'aurait fait...mais, Izuku tais-toi! Tu dis n'importe quoi !
Tu n'attends pas à ce qu'il t'embrasse quand même ? Ferme là conscience pourrie. Et si c'était ça ce que j'attendais, là devant lui, je n'ai pas la réponse à ta foutu question.

Je dois m'en aller, et vite avant qu'il ne se passe quelque chose. Je ne dis pas que je ne veux pas mais pas maintenant, j'en sais rien. Je recule un peu et le blond continue de me fixer avec ses yeux rouges imposants. Il se rapproche de moi lentement et me redemande si j'ai besoin de quelque chose. Même si j'avais besoin d'une chose, je ne pourrais pas te le faire savoir.
Mon visage est brûlant, je le sens parce que je commence avoir chaud. Je balbutie des mots incompréhensibles et inaudibles aux oreilles du blond.

Il s'est encore rapproché, sa tête n'est plus si loin et ses lèvres ne sont qu'à quelques centimètres des miennes. Il vint placer ses mains sur mes joues, entourant mon visage crépitant d'attente, et dépose un léger baiser sur mes lèvres. On reste un petit moment comme ça, nos lèvres se découvrant. Ses mains sont si douces et je ne parle pas de ses lèvres si magiques. Comment il fait pour que ce soit si doux comme instant ? J'aimerai que ça dure plus longtemps mais il se décolle par manque d'air. Je le regarde, et me rend compte réellement qu'il vient de m'embrasser, sur le seuil de sa porte. Des gens auraient pu nous apercevoir ! Mais je ne nie pas que c'était un baiser des plus agréable, et si je pouvais je recommencerai.
Donc je peux en conclure que j'attendais ce moment, n'est-ce pas ?

Ses cheveux tombent devant ses yeux qui m'observent intensément. Je ne comprend pas ce qu'il se passe, mais ses mains sont encore collées à mon visage ardent. Quoique le sien est d'autant plus bouillant que le mien...mince je viens de poser ma main sur sa joue aussi. On dirait un vieux film banal, mais j'aime bien.
J'en veux encore, c'est normal ? J'en sais rien, je ne pense déjà plus à mes actes, je l'embrasse comme la précédente fois et il reste surprit quelque temps avant de répondre au baiser. Il décolle ses mains de mon visage et attrape les miennes afin de les placer autour de son coup, il remet ensuite ses mains à ma taille et me plaque un peu plus contre lui. Je sens son corps brûlant collé au miens. Et merde, je fantasme encore ! Mais ce n'est pas de ma faute !

Chaque moment est fantastique avec lui. On se sépare et il descend ses lèvres dans ma nuque qu'il embrasse avant de suçoter. J'enfoui ma tête dans son cou et hume son parfum, mon dieu qu'il sent bon ! Il laisse courir sa bouche jusqu'à ma clavicule et la suçote encore plus que ma nuque. Je laisse échapper un petit bruit qui fait rire celui qui vient de me le faire faire. Ses mains passent doucement sous mon tee-shirt et je frissonne sous la surprise de son choix. J'enlève ma tête de son cou et mes yeux cherchent ceux du blond qui, à la suite de mon mouvement a aussi relevé la tête. Nos regards se croisent et nos lèvres se désirent.
Il reprend les rennes en m'embrassant, toujours avec autant de légèreté et ses mains glissent sur mes côtés. Je me sens trembler sous sa peau si douce et ses mains si protectrices. Je passe ma main dans ses cheveux blonds cendrés et l'autre reste toujours autour de son coup, l'effleurant un peu ce qui lui donne un faible frisson.

Nous nous séparons encore une fois par manque d'oxygène. Juste son regard empli d'excitation me fait rougir et je ressens mon petit cœur frapper à toute allure dans ma poitrine. Je le vois se relever, car oui je suis de taille plutôt petite comparé à lui, il était donc obligé de se courber un peu. Mais je ne crois pas avoir fini mon baiser, je me met à peine sur la pointe des pieds et pose mes lèvres sur celles du grand. Il ne refuse pas et n'enlève pas ses mains de leur endroit actuel.

Je viens d'entendre un bruit au loin dans le couloir et le blond aussi, parce qu'il à retirer ses lèvres des miennes pour tourner la tête dans la direction du son entendu. Je fais de même, et me remet sur mes deux pieds. Ce sont des bruit de pas que j'entends, ils montent les escaliers qui mènent à cet étage. Pourquoi maintenant ? Il y a qui dans ce couloir qui habitent ici et qui rentre tard ? Je crois bien que ce moment est terminé.
Mais attendez, on vient vraiment de s'embrasser pendant plus d'un quart d'heure ou plus, ou moins, je ne sais pas. Je tourne la tête vers celui qui vient de me faire passer un sacré moment et je le vois mettre sa main sur la porte, ce qui encadre ma personne.
Quoi, il va fermer la porte comme ça sans rien me dire ?

« C'était un mo-

-Oh tiens Midoriya ! Ta chambre n'est pas là je crois ? »

Je tourne la tête et vois Ojiro me faire signe. Je t'aime bien Ojiro mais là tu n'arrives vraiment pas au bon moment.

« ...oui je sais.

-Tu faisais quoi à cette heure-ci ?

-Oh rien, je montrais la chambre au nouveau..

-Ah bon ? Il est où?

-J'en sais rien il est sans doute rentrer, je te souhaite une bonne nuit Ojiro !

-Ah euh oui bonne nuit Midoriya ! »

Putain, il est rentré sans me dire quoique ce soit. Il m'embrasse et s'en va comme ça ! Je passe devant sa porte, emprunte les escaliers jusqu'à arriver à ma chambre que j'ouvre rapidement. J'enlève mes vêtements et me précipite dans mon lit, mes yeux sur le plafond blanc immense de la pièce. C'était un moment plus que génial, je veux vraiment recommencer mais je n'ai pas l'impression qu'il ai aimé, sinon il aurait bien dit quelque chose. Il regrette peut-être, non j'espère pas. On est dans la même classe, ça risque d'être gênant si il regrette ce qu'on vient de faire. Tu n'as qu'a lui demander.
Raah mais tais-toi ! Je ne demanderai rien du tout. Je vais dormir, point. Mais il faudrait déjà que j'arrête de penser à pleins de trucs, que j'arrête de me torturer l'esprit à propos de ce qui vient de se passer.
C'était véritablement bien, je me repasse tous les passages en boucles. Stop, stop et stop ! Cela se trouve il a seulement fait ça parce que je suis entré dans sa chambre (sur le seuil) et qu'il a eu pitié. Mais c'est complètement idiot ! Et puis pitié de quoi ? Merde, je ne sais pas, je ne sais plus quoi penser maintenant ! Fais chier, fais chier, fais chier ! Je ne sais même pas ce que je ressens.

C'est ça le « paf bing » du coup de foudre ?

T'es complètement fou ! De toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant