Chapitre 20

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Pdv Katsuki :

Rien à faire. Je n'arrive pas à dormir plus de deux heures d'affilées, je n'ai plus sommeil. Je ne me souviens même pas si j'ai rêvé une seule fois durant le peu de temps où j'ai réussi à m'endormir. Il fait chaud dans cette putain de chambre, c'est intenable, ce radiateur est réglé beaucoup trop fort. Je vais ouvrir la fenêtre, ça refroidira sans doute un peu la pièce. La pluie s'est transformée en petits flocons, le parc est un tapis blanc immaculé éclairé par le levé du soleil débutant. La neige prend une couleur de plus en plus orangée à certains endroits, des élèves quittent leur internat accompagnés de leur valise ou d'un simple sac porté sur le dos ou à l'épaule.
Qu'est-ce que je vais faire aujourd'hui, rentrer à la maison ? Surtout pas, je vivrai un carnage avec ma vieille. J'ai mes affaires désormais, je vais pouvoir rester à glander pendant deux jours. Quelle merveilleuse idée! Mon intelligence surpasse toutes les autres.
Et le vert, qu'est-ce qu'il compte faire, je lui demande ? Hmm non, c'est un peu indiscret. Putain je me les caille moi en restant devant cette fenêtre ouverte. J'ai faim, j'ai très faim, je n'ai pas mangé mes chips et mon onigiri d'hier, il n'a pas très bonne mine d'ailleurs, les chips sont intactes, elles. Mais je ne me vois pas manger des chips dès le matin, même si elles sont natures, je préférerai un petit-déjeuner normal, avec des pains aux chocolats, croissants, lait, riz, soupe miso, thé, ...Bref tout ce qu'on peut avaler un matin ordinaire.

Je me rends dans la salle de bain et examine mon visage, pour une fois que mes cernes ne sont pas au rendez-vous, c'est plutôt pas mal pour une nuit désastreuse. Le miroir est tellement grand que je peux apercevoir le bas de mes cuisses, même celui que ma mère a acheté pensant qu'il allait être gigantesque, est d'une taille minable en comparaison avec celui-là. Merde, le boxer. Je ne sais pas où se trouve les machines à laver, si je le ramène à la maison, ma mère va me poser pleins de question, malgré le fait que c'était son conseil de demander de l'aide. Ce n'est pas grave, j'irai chercher une laverie dans le quartier, je dois laver mon uniforme aussi, il risque de moisir sur le parquet si je le laisse traîner comme ça. J'enlève le peu d'habit que j'ai sur moi, me lave vite fais et m'habille en fonction de foutu temps. De la neige après la pluie, je hais la neige. On laisse des traces qui nous plaises parce qu'elles sont jolies et bien alignées, puis elles sont détruites par la pollution qui les noircies et les traces de pas des autres ou...le sang qui coule de votre nez quand vous êtes gamin par la faute d'autres enfants. En tout cas, je n'aime pas cette période, je ne l'apprécierais jamais.

Vêtis d'un pull et d'un pantalon noir, je sors de ma chambres en voyant d'autres de mes camarades quitter leur propre chambre muni d'un bagage. Je passe devant l'un deux qui me salue, je ne sais pas qui c'est. Il a aussi des cheveux rouges comme tête d'orties mais ils sont plutôt normaux eux. Ils ne sont pas coiffés en piques...attendez voir, il m'a saluer en disant « Bakubro » ? Je m'arrête dans le couloir, me retourne et putain c'est bel et bien Eijiro. Enfin, je crois bien. C'est drôle comment les gens peuvent être méconnaissable lorsqu'ils ne sont ni habillés ni coiffés de la manière dont on a l'habitude les voir.

« Tu t'en vas aussi ?

-Non, je vais bouffer.

-Ah, tu rentres pas chez toi ? T'es bien le seul, tous ici retournent chez eux durant le week-end !

-Cool, mais je m'en branle un peu... attends, tout le monde tu dis ?

-Ouais ouais, enfin ça dépend des fois tu sais, sinon je suis formel mon colonel ! Tu pensais à quelqu'un en particulier ?

-Hmm hmm...t'as mangé ?

-Oui, il est presque 7h30, et je dois prendre le train dans vingts minutes ! Il doit rester des gens en bas, Mina y est encore je crois. Merde, j'ai oublié ma carte dans la chambre !

T'es complètement fou ! De toi...Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin