CHAPITRE 2 : FASCINATION

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DEMETRIO

Je fume ma cigarette sur la terrasse. Le soleil vient juste de se coucher, la nuit commence à tomber.

La nuit, mon moment préféré de la journée.

— Bébé ?

Cassandra et sa voix de pimbêche me sort de mes pensées. Je me tourne vers elle. Je déteste qu'on m'appelle Bébé. Je l'ignore, me rapproche dangereusement d'elle, la saisit par le poignet et la fout dehors.

Elle me dégoûte. Elle m'emmerde. Elle me fait clairement chier.

Mais la baiser, c'est divertissant. Ça change les idées.

Et puis, vu qu'elle est conne, c'est facile de la faire ramper à mes pieds.

Pile poil à la hauteur de ma bite, d'ailleurs.

Les chiennes, c'est vraiment pratique.

Les putes s'éprennent de moi, croient que j'ai des sentiments pour elles.

Dès qu'elles découvrent que non, je ne ressens rien pour elles, elle piquent des crises, tentent de me blesser, de me prendre par les sentiments. Mais rien n'y fait. Cela ne fait rien.

Puis, je les lâche comme des merdes.

À vrai dire, plutôt comme des chiennes.

Parce que...

Le jour où j'éprouverai des sentiments pour une femme n'arrivera jamais.

Jamais.

♛♛♛

— Comment va mon connard préféré ?

Alessio débarque dans mon bureau comme une petite furie. Je me tourne vers lui, en laissant planer le silence, tout en l'assassinant du regard. Ses yeux bleus me provoquent du regard, comme d'habitude. Ce petit con sait comment m'énerver. Mais...

Je déteste être dérangé.

Encore plus quand c'est lui qui débarque.

— Là, j'ai juste envie de te tirer une balle dans le cul, Alessio.

— Roohh, allez ça va, Monsieur le Mafieux. Je te rappelle que je suis ton pote, et qu'entre potes normalement on rigole.

— Je travaille.

— Ouais bah moi aussi, Monsieur le Connard.

— Qu'est ce que tu veux, si ce n'est m'emmerder ?

— Je veux toi et moi, dans ton lit king size, bébé. Murmure-t-il sensuellement.

Il rit dès que je l'assassine du regard.

Ça me fait pas rire, petit con.

Personne ne dort dans mon lit.

Mes putes et moi, c'est dans une autre chambre.

Sinon ça me dégoûte.

Je le toise méchamment, en mettant bien en valeur mon arme. Il ricane grossièrement. Je continue de le dévisager avec tout mon ressentiment.

Mon petit Alessio, n'oublie pas que je suis le patron.

— Je ne suis pas ta pute, Alessio. Je suis sûre qu'elle t'attend impatiemment, d'ailleurs.

— Trêve de plaisanteries, Demetrio. J'ai des nouvelles de ton cher Enzo.

Il me balance un dossier sur mon bureau.

EVAWhere stories live. Discover now