El Dragón ( En Correction )

Bonus

Suite de l'épilogue, dans les alpes pour les fêtes de fin d'année :

Nous sommes en voiture, Armaàn conduit je suis sur le siège passager et les enfants sont derrière. Évidemment deux autres voitures placées à l'avant et à l'arrière nous suivent par sécurité. Ça a mis du temps avant que je m'y habitue à tous ses protocoles de sécurité et maintenant c'est devenue normal.

C'est la première fois que les enfants vont prendre l'avion. Lorsqu'on arrive devant le jet, Sofia s'est déjà détachée et regarde par la fenêtre. Armaàn la réprimande :

- Sofia je t'ai dit que tu ne devais pas te détacher sans qu'on te le dise.

Armaàn est très à cheval sur la sécurité moi aussi mais lui encore plus. Il a tendance à s'en faire pour des choses minimes. Par exemple il est hypocondriaque, quand un de nos enfants s'ecorche le genou ou à le nez qui coule c'est une affaire d'Etat.

On sort tous de la voiture. Nos hommes prennent nos bagages pour les charger. Armaàn va voir le pilote et d'autres de ses hommes tandis qu'on se dirige vers l'escalier. Selia vient tirer sur ma main, je vois son petit air apeuré.

- Maman ?

Je la prend dans mes bras. C'est assez impressionnant comme engin même moi les premières fois je n'étais pas sereine. On finit par monter dedans. Heureusement pour un premier vol pour eux, il ne dure qu'une heure. J'installe les enfants, sauf Sofia qui est partit exploré l'avion en courant un peu partout. Selia est prostrée sa tête posée sur les jambes. Marco en face de moi regarde autour de lui curieusement. Je lui demande :

- Ça te plaît ?

- C'est grand. Il n'y a que nous. Mais à la télé ils sont plus grand et il y a plus de gens ?

- C'est vrai il y a d'autres avions encore plus grand où il y a plus de personnes ici c'est un plus petit avion. C'est un jet privé ça veut dire qu'il n'y a que nous.

Il hoche la tête. Je me perd dans mes pensées en le regardant. Malgré qu'il se soit ouvert à nous il reste un enfant taciturne qui est souvent dans l'observation et dans l'attente. Il ne demande jamais rien, il ne veut jamais déranger. Il déteste entendre crier, un jour Armaàn a crié sur Sofia qui avait failli sauter du balcon afin d'escalader le toit Armaàn s'est énervé et a saisi le bras de Sofia pour la faire descendre. Il a été assez virulent même si jamais il ne lèverai la main sur elle. Marco s'est figé sur le côté, ses yeux se sont remplis de larmes et il est partit en courant. On a mis des heures à le retrouver, je l'ai retrouvé dans un placard de mon dressing. Il était tremblant, à l'intérieur recroquevillé sur lui-même dans cet espace clos. J'ai rarement eu aussi mal au cœur. Armaàn s'en est beaucoup voulut mais il n'était pas responsable, sur le coup de la peur chaque parent aurait réagit différemment. Ça a juste fait ressurgir les vieux souvenirs de Marco.

Depuis on fait toujours attention à ne jamais crier sur le coup de la colère et à modérer nos réactions. Heureusement nous avons des enfants plutôt sages à part Sofia qui quelques fois n'en fait qu'à sa tête.

Marco a aussi peur d'être abandonné, on doit constamment lui dire où nous allons, à quelle heure on rentrera. J'ai installé un téléphone fixe dans le salon si il veut nous joindre Armaàn il tape sur le 1 et moi le 2, c'est aussi un moyen de pourvoir l'appeler si on part pour longtemps ou si on a du retard.

Quand je pense à ce qu'il a du vivre avant d'arriver chez nous ça me tend. Comment peut-on faire ça à un gamin ? Personne ne mérite de subir ça et encore moins un enfant.

Armaàn interrompt mes pensées en entrant il s'assoit à côté de Marco en lui retirant son bonnet laissant apparaître ses boucles noires :

- Tu n'en a pas besoin pour l'instant. Où est Sofia ?