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Je m'appuie contre son torse et ferme les yeux de soulagement en relâchant le soupire que je retenais. Il passe ses bras autour de moi et me sers fort tandis que ma poitrine se serre, chaque inspiration que je prends me semble plus douloureuse. Mes mains tremblent en se posant sur ses bras.

- Je te demande pardon.

Il me dit à l'oreille, d'une voix douce :

- C'est fini n'y pense plus.

- Non je n'avais pas le droit de te faire ça. Je t'ai blessé, je t'ai fait du mal. Je le sais je me rappelle toutes les fois où je t'ai repoussé, toutes les fois où je t'ai crier dessus, toutes les fois où je t'ai fuis, je me rappelle ton regard blessé et et...

J'étouffe entre mes sanglots :

- Je vous ai entendu cette nuit là toi et Carlos. J'étais là. Et je n'ai rien fait.

Flashback il y a une semaine :

Je sors de ma chambre, je viens de rendormir Sofia mais moi impossible de trouver le sommeil dans cette chambre qui m'est inconnu. Je descend pour boire quelque chose mais je me stoppe en bas des escaliers en entendant deux voix que je connais bien. Je regarde dans le salon mais il n'y a personne mais la porte vitrée est entre ouverte. Je m'avance à pas feutré, par le reflet d'un des deux bâtant de la porte je vois Armaàn assis sur une chaise de jardin les coudes appuyés sur ses genoux et ses mains qui soutiennent sa tête, mon frère est à ses côtés. J'écoute ce qu'ils disent :

C : - Je ne comprend pas non plus sa manière d'agir depuis l'accouchement elle n'est plus la même. Mais garde espoir, mon frère elle finira par redevenir elle-même.

Armaàn prend la parole et je suis surprise d'entendre une voix étouffée et affaiblit par une gorge serrée :

A : Je ne sais pas. Depuis deux semaines toutes mes certitudes se sont envolées. Je pensais qu'elle et moi nous étions plus soudé que ça. On a tout vécu ensemble, Carlos. Tout, la violence, les mensonges, le deuil, l'amour. On a créer la vie ensemble, putain ! Et maintenant j'ai l'impression qu'elle veut m'effacer de sa vie. Qu'elle veut me chasser d'un revers de main, et je n'arrive pas putain de merde a savoir pourquoi ! Je lui parle j'essaye de la comprendre, d'être patient. Mais chaque heure qui passe est une nouvelle aiguille qui se plante dans mon cœur. Chaque fois qu'elle me repousse c'est une brûlure de plus. C'est entrain de me bouffer, et elle on dirait qu'elle est complètement hermétique à tout ça. Comme si... comme si je comptais plus pour elle.

C : - Ne dis pas de connerie. Bien sûr qu'elle t'aime, seulement elle est perdue elle-même. Laisse lui du temps.

A : - Je sais, je m'accroche à ça. Je fais tout pour garder espoir mais ça ne m'empêche pas de douter et de souffrir.

C : - Je sais bien, mais tu sais tout ça je crois ça l'a fragilisé.

A : - Tout ça quoi ?

C : - Tout depuis le début. Des parents pourris, la mort, sa dépression, ce que tu lui as fait, un nouveau frère, moi qui ne suis finalement pas mort. Je pense que ça fait beaucoup pour une femme qui même si nous avons tendance à l'oublier n'a que vingt et un ans. En vingt ans elle a porté plus que ce que peu de personne aurait pu supporter en quatre-vingt.

J'ai fait demi-tour en sentant le flot d'émotion que je fuis depuis 2 semaines. Je me suis forcé à ne pas y pensé.

Fin du flashback

- J'ai vu, j'ai entendu à quel point tu souffrais de mon rejet et je n'ai rien fait. J'ai juste tourner le dos et je suis parti.

Il prend mes joues dans ses mains et relève mon visage vers le sien :

El  Dragón ( En Correction ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant