Chapitre 22

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Nikolaï

     Avoir parlé de Luna à Lucia m'avait en quelque sorte retiré un point sur l'épaule. Je me sentais un peu mieux et plus léger. Luna avait fait partie de ma vie pendant un long moment et son départ m'avait beaucoup affecté et continue de m'affecter aujourd'hui. Cependant, j'étais prêt à m'ouvrir de nouveau afin de voir ce que la vie me réservait.

     J'avais passé toute la journée au travail en attendant impatiemment. Lucia avait accepté d'aller au restaurant avec moi ce qui marquait un pas dans notre semi-amitié. Plus l'heure approchait, plus mon stressé devenait plus intense. Je devais aller chercher Lucia à l'appartement puis nous devions nous rendre au restaurant que j'avais réservé plus tôt dans la matinée.

     Une demi-heure plus tard, lorsque je me garais à ma place de parking et que je sortis de ma voiture. J'ajustais ma veste de costume en prenant le chemin de mon appartement. 3 étages plus hauts et quelques mètres parcourus, je me trouvais dans le couloir qui donnait à mon appartement.   
Complètement dans ma bulle, je ne remarquais même pas que la porte de l'appartement était grande ouverte avec un bazar complet à l'entrée. Les vases étaient brisés au sol, les cadres, également,cependant, l'appartement était silencieux. Immédiatement, mon esprit se dirigea vers Lucia. Est-ce qu'elle allait bien ? Est-ce qu'elle était blessée ? Je franchissais le seuil de la porte en enjambant les débris.
— Lucia ?! Lucia !!?
     Je n'avais aucune réponse et cela m'inquiétait, je m'avançais un peu plus et mon regard tomba sur le fauteuil dans le salon dans lequel Lucia était assise avec un bâillon dans la bouche et une arme sur la tempe.
— Lucia ! criai-je en accourant vers elle avant de brusquement m'arrêter en apercevant la personne qui tenait l'arme.
     Lorsque j'entendais les gens dire qu'il fallait se méfier de son entourage même les personnes en qui nous avions le plus confiance. Je n'aurais jamais cru que cela devait s'appliquer à moi également. Ava était la personne qui tenait l'arme qui était pointée sur la tête à Lucia. La première chose qui me venait à l'esprit c'était comment avait-elle fait tout cela seule ? Sans l'aide d'une personne.  Mais surtout pourquoi faisait-elle cela ?

— Nikolaï ? Quelle surprise, je ne pensais pas te voir avant...
     Elle sort son téléphone et regarde l'heure. Son visage était complètement déformé par la jalousie. Parce que ce n'était pas autre chose qu'elle ressentait. Elle ressentait de la jalousie envers Lucia, car j'avais préféré la défendre par rapport à elle.
— Libère-la tout de suite !
— Tu n'es pas en position de donner des ordres.
— Je vais appeler la police.
— Tu ne peux pas le faire.
     Ça, c'était ce qu'elle pensait. Ava pensait qu'elle connaissait tout à mon sujet, qu'elle me connaissait dans les moindres détails. J'avais juste à appuyer sur un bouton sur ma montre et la sécurité du bâtiment sera dans cette pièce.
— Tu ferrais mieux de m'écouter si tu ne veux pas le regretter plus tard.
     Elle me regardait avec un sourire hautain sur le visage. Elle ne me croyait pas, elle pensait que je jouais avec elle.
— Tu penses m'avoir ? Je sais ce que j'ai à faire. Je ne repartirais pas d'ici tant que je n'en aurais pas fini avec cette pouffiasse.
— Tu vas le regretter, Ava, je t'ai prévenu qu'on ne joue pas avec moi. Tu le sais.
— Je ne joue pas avec toi. Je vais te proposer un deal. Tu me suis et je laisse ta petite protéger en paix.
— Ok.
— Ok ? 
Les yeux de Lucia se posaient sur moi et me questionnaient du regard. Elle se demandait ce que j'allais faire. J'avais un plan bien précis en tête que je comptais mettre à exécution pour éviter de mettre la vie de Lucia en danger. Je ne connaissais pas les intentions d'Ava alors je préférais éviter de discuter avec elle. Elle était en possession d'une arme et un seul geste brusque pourrait s'avérer mortel.
— Baisse l'arme d'abord. Je ne te suivrai pas tant que cette arme sera encore dans tes mains.
     Elle me regarde avant de détourner son regard sur Lucia.
— Tu as de la chance. Tu as toujours de la chance, il y a ton petit héros qui vient te sauver et te défendre à chaque fois. Mais tu sais quoi ? Je te déteste, tu ne seras jamais heureuse avec Nikolaï, je ferais tout pour rendre ta vie misérable, et ce, jusqu'à mon dernier souffle.
— Ça suffit ! Baisse cette arme.
     Elle pose son regard à nouveau sur moi, avant de baisser calmement son arme et de la faire glisser vers moi. Je la récupère et l'insère dans la ceinture de mon pantalon. Je m'approche de Lucia et lui enlève le bâillon.
— Tu restes là, calmement, ok ? Appelle la police et indique-leur cette adresse, chuchotai-je en écrivant rapidement sur un morceau de papier l'adresse de l'appartement à Ava. 
Elle hocha la tête rapidement et je m'éloignais d'elle.
— Avance, ordonnai-je à Ava.
— Où va-t-on ?
— Quelque part.
— Ce n'est pas une réponse Nik... Ne me dis pas que c'est un piège ?
— Il n'y a aucun piège, je te ramène chez toi.
— Comme ça sans rien me faire ?
— Que veux-tu que je fasse ?
— Rien.
Une demi-heure plus tard, nous étions arrivés chez Ava et avant même que nous puissions mettre les pieds hors de la voiture, la police était déjà devant le bâtiment.
— Nikolaï ?! Peux-tu m'expliquer ce qui se passe ?
— Il n'y a rien à comprendre, c'est une patrouille de police.
— Mais pourquoi serait-il devant ma maison ?
— ...
— Tu m'as piégé ? Je te hais, je te déteste, commença-t-elle à hurler. Elle essaya de sortir de la voiture, mais j'avais déjà verrouillé les portes.
— Tout acte à des conséquences Ava. Tu aurais dû réfléchir avant de venir t'attaquer à nous.
— J'aurais dû vous tuer !
     Je l'ignorais et tournais la tête pour regarder ailleurs, elle ne méritait pas mon attention et encore moins ma pitié.
Plus loin, j'aperçus un policier qui s'approchait de nous.
— Bonjour, nous avons reçu un appel concernant une femme qui réside dans cet immeuble. Savez-vous comment on peut entrer dans le bâtiment ?
— Vous n'aurez pas besoin d'entrer elle est juste là, déclarai-je en pointant Ava du doigt. Elle s'est introduite chez moi et a menacé mon épouse avec une arme à feu.
— Ava Belov ?
— Elle même, répondis-je.
— Quel est votre lien avec madame Belov ?
— Amie. Ancienne amie maintenant.
— Ouvrez les portières du véhicule et sortez.
     J'obéissais sans protester. Une fois sorti du véhicule, le policier me demandait de me mettre à l'écart pendant que ses collègues se chargeaient d'arrêter Ava qui hurlait de toutes ses forces dans ma direction.
Cette femme était complètement hystérique et je ne sais pas comment j'avais fait pour ne pas m'en rende compte.
— Je vous hais ! Je vais vous détruire ! Tu ne pourras jamais être heureux avec cette pétasse, je ferai de votre vie une misère !
     C'étaient les dernières choses qu'elle m'avait lancées avant de se faire embarquer par un véhicule de police. Un autre policier s'approcha de moi et me demanda de me rendre au commissariat avec Lucia pour témoigner et déposer plainte si on le souhaitait.

Lorsque je rentrais dans l'appartement à nouveau les débris était toujours au sol et je me demandais ce que Lucia faisait.
— Lucia ?!
     Elle apparut devant moi enrouler dans un plaid, les cheveux ébouriffés et les yeux rouges. Elle renifla et mon cœur se serra.
— Je n'aurais jamais cru qu'une personne puisse autant me détester pour absolument aucune raison.
— Je ne veux pas que les paroles d'Ava t'impactent, elles ne doivent avoir aucun effet sur toi. Elle ne sait pas ce qu'elle dit, elle est rongée par la jalousie.
— Elle n'a aucune raison d'être jalouse ! Notre mariage est purement arrangé ! Il n'y a rien entre nous et il n'y aura jamais rien entre nous ! Après ces six mois, chacun reprendra sa vie de son côté, je ne vois pas ce qu'il y a de si envieux. Être marié à un homme que tu n'aimes pas et que tu n'as même pas choisi ce n'est pas une vie.
     C'était vraiment ce qu'elle pensait ? Qu'après les six mois chacun reprendra sa vie à nouveau ? Je pensais cela également au début, mais après réflexion, j'avais changé d'avis, j'étais prêt à aller plus loin que ce mariage. Cette révélation était comme un coup de marteau sur la tête qui me laissait complètement étourdi.
— Ne l'écoute pas, prépare-toi, nous devons aller au commissariat pour témoigner et porter plainte.
     Elle tournait les talons et j'en profitais pour aller m'enfermer dans ma chambre.


*********
Hello ! J'espère que vous allez bien !

Je m'excuse pour ce chapitre très tardif, j'ai essayé de me concentrer sur la réécriture de MFP et l'écriture du Chapitre 23 de DBM avant de poster de nouveau! Cependant il semble que le chapitre 23 sera un peu plus long à écrire donc j'ai préféré poster ce chapitre pour ne pas allonger le temps d'attente ( déjà qu'il est énorme).

Je vais essayer d'écrire ce chapitre 23 rapidement et d'attaquer le 24 pour que vous ayez des chapitres avec moins de temps d'attente.

N'hésitez pas à me faire des retours en privé ou en commentaire et à me donner vos prédictions pour le prochain chapitre.

Sur ce je vous dit à bientôt!
Prenez soin de vous!

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