Chapitre 9

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Lucia

     Je tournai brusquement la tête vers la provenance de cette voix. Nikolai se tenait debout, face à nous, les poings serrés et le visage rouge de colère.
     Je ne savais pas comment il avait atterri dans ce restaurant, ni de quel droit il me balançait ces atrocités à la figure.
— Pardon ?
— Tu m'as très bien entendu. Je n'ai pas besoin de me répéter.
— Effectivement ! Tu ne peux pas tout te permettre Nikolai, laisser ta pute venir m'humilier sur mon lieu de travail et toi, tu te permets de venir m'insulter alors que je suis en rendez-vous.
— Tout ça aurait pu être évité si tu avais un peu d'estime pour toi et tu ne frappais pas pour rien. Peut-être as-tu oublié que tu es mon épouse ou faut-il que je te rappelle ?
     Luca me regarda rapidement, l'incrédulité se lisant facilement sur son visage. Nikolai venait de l'humilier en public me faisant passer une femme qui n'est pas capable de rester auprès de son mari. Luca se leva et attrapa ses affaires avant de courir vers la sortie sans me jeter un regard.
     Je déviais lentement mon regard vers celui de mon supposé époux qui lui me regardais avec le sourire aux lèvres.
— Je te hais, lâchai-je avant d'attraper mon sac et d'emprunter le même chemin suivi de près par Nikolai.
     Il me saisit brusquement le bras, me stoppant dans mon élan. Je me retournai vers lui prête à m'énerver et à lui cracher tout ce qui me passait par le tête.
— Lâche-moi !
— On doit parler. Je ne te laisserai pas partir si nous n'avons pas eu une discussion sérieuse et posée.
— Je ne te parlerai pas, j'espère que c'est clair pour toi.
— Ce n'est pas clair, affirma-t-il. 

     Ses gestes furent très rapides, il s'approcha de moi, se baissa légèrement avant de me balancer sur son épaule comme un sac.
— Repose-moi ! hurlai-je en lui donnant des coups dans le dos.
— Arrête de gigoter !
— Tu as intérêt à me reposer sinon je vais te tuer !
     Il m'ignora et continua sa route jusqu'à sa voiture. Il m'installa sur le siège passager et je tentai un mouvement pour m'échapper, mais sa main se posa sur ma cuisse, ce simple contact suffit à me clouer sur place. Il rapprocha doucement son visage du mien, sa bouche plus qu'a quelques centimètres de la mienne avant de murmurer :
— Je peux devenir très méchant lorsque l'on ne m'obéit pas, Luce chérie.
— Va te faire foutre, crachai-je.
     Un rictus pris place sur ses lèvres et il laissa échapper un ricanement avant de fermer la portière de la voiture pour venir s'installer du côté conducteur. L'endroit où sa main était posée il y a quelques minutes me brûlait, mais je tentais de faire abstraction à cette nouvelle sensation.
     Durant le trajet, aucun de nous ne prononça une syllabe, trop accaparé par la route, Nikolai ne me jetait aucun regard. C'était beaucoup trop silencieux pour moi donc je décidai d'allumer la radio dans le but d'avoir un bruit de fond. Mais à peine celle-ci allumée, la main de Nikolai s'aventura vers le bouton et l'éteignit.
— Je peux savoir ce que tu fais ? m'énervai-je.
     Il ne me répondit pas ce qui fit monter la colère en moi. Je tentai à nouveau de rallumer la radio, mais la main de Nikolai se posa à nouveau sur la mienne.
— Ne t'avise pas d'allumer cette radio Lucia.
     Je soufflai bruyamment pour lui faire comprendre mon exaspération.
— Je peux savoir où tu m'emmènes ?
— Chez nous, répondit-il sans la moindre gène.
     Lorsque Nikolai se gare, je ne pris pas la peine de regarder derrière moi, j'ouvris la portière en me précipitant vers l'entrée du bâtiment. Même si son appartement se trouvait au cinquième étage, je comptais prendre les escaliers. Je ne souhaitais pas être enfermé dans un ascenseur avec cet imbécile qui me sert de faux époux.
     Très vite, la douleur de mes jambes et mon essoufflement me firent regretter ma décision. J'étais à peine au troisième étage et je souffrais atrocement.
     Des minutes plus tard, je poussai enfin la porte des escaliers avec toutes mes forces. Mes jambes étaient engourdies et ma respiration saccadée. Lorsque j'avançais dans le couloir, je remarquai que Nikolaï était devant la porte de son appartement, un sourire moqueur aux lèvres.
— Ne fais aucun commentaire !
     Il leva les mains au-dessus de sa tête pour me montrer qu'il n'allait rien dire avant de pousser la porte de son appartement pour m'inviter à y rentrer. Cela ne faisait que quelques jours que je n'étais pas venu ici pourtant, j'avais l'impression que cela faisait des années. Je ne remarquai aucun changement, la lumière était toujours éteinte, les murs de la même couleur et les meubles à la même place.
     Il me fit signe d'avancer, ce que je fis sans hésitation. Quand j'arrivai dans le séjour, je me laissai tomber dans le fauteuil en poussant un soupir.
— De quoi tu voulais parler ? J'ai autre chose à faire, soufflai-je en retirant mes talons.
     Son regard dévia lentement vers mes jambes dénudées, avant de revenir dans le mien.
— De tout.
— Tout ?
— Les événements récents.
— Je t'écoute.
     Il semblait prendre sur lui pour prononcer la phrase qu'il allait dire, car une grimace apparut sur son visage.
— Je tiens à m'excuser pour mon comportement après ce qui s'est passé avec Ava. Je ne devais pas m'en mêler, ce n'étaient pas mes histoires et surtout, je ne devais pas te balancer toutes ces choses horribles à la figure.
     Un silence s'installa entre nous pendant lequel nous nous observions. Je n'en revenais pas. Est-ce que Nikolaï venait de s'excuser ?
— Tu viens de t'excuser ? ne puis-je m'empêcher de demander.
— Merde Lucia ! Ne m'énerve pas.
— Je ne cherche pas à le faire. Je réalise.
— Je suis désolé. J'ai réfléchi et j'en ai tiré une conclusion.
— Laquelle ?
— Je dois peut-être essayer de t'écouter aussi et d'arrêter de m'énerver sans chercher à écouter les deux versions.
— Tu arrives à réfléchir ! C'est super, mais malheureusement cela n'efface pas ce que tu as dit.
— J'en suis conscient, mais je pourrais faire quelque chose pour me racheter ? questionna-t-il.
— Non, répliquai-je en remettant mes chaussures. La vie n'est pas aussi facile Nikolai. Et l'argent n'achète pas tout.
     Je me levai pour lui faire face.
— J'accepte tes excuses, mais cela ne veut pas dire que je te pardonne. L'essentiel, c'est que tu as présenté des excuses et pris le temps de réfléchir. 

     Je me retournai, prête à quitter son appartement, car tout ce qu'il voulait me dire était dit. La main de mon faux époux s'enroula autour de mon poignet me stoppant dans mon élan.
— Lucia je..., commença-t-il les yeux rivés sur mes lèvres.
— Tu ?
     Je n'eus même pas le temps de réaliser quoi que ce soit que ses lèvres étaient déjà posées sur les miennes et me dévoraient tel un lion affamé. Malgré ma réticence au début, je fis très vite emportée par ce baiser. Ses lèvres charnues, savourant les miennes, me firent pousser un gémissement incontrôlé. Sa main jusqu'ici qui était enroulée autour de mon poignet se posa sur mes fesses qu'il pressa légèrement. Son autre main se plaça sur ma mâchoire et il mit une pression dans sa langue pour forcer la barrière de mes lèvres.
     Au moment où son téléphone se mit à sonner, je réalisai avec effroi ce que je venais de faire : tomber à nouveau dans les bras de Nikolaï. 

     Avec la panique, je mordis sa langue ce qui le fit pousser un gémissement de douleur et s'éloigner de moi. Il posa une main sur sa bouche en me lançant un regard assassin avant de sortir son téléphone de la poche arrière de son jean.
— Ava ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
     Je secouai la tête en entendant le nom de cette pétasse dans sa bouche. Elle ne nous laissera jamais en paix. Je décidai finalement de sortir de cet appartement, car Nikolai était trop occupé à savoir ce qu'il se passait du côté d'Ava pour pouvoir me rattraper cette fois-ci. 





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Salut ! J'espère que vous allez bien ?

Je tiens à m'excuser pour cette attente interminable entre ces deux chapitres. A cause des devoirs donné par les profs ( les 2 derniers week-end avant les vacances ils avaient volonté de nuire ) je n'ai pas pu écrire 1 seul mot pour mes deux histoires. Alors je suis en vacances donc je vais essayer d'écrire un maximum de chapitre et de les corrigé afin d'en avoir de prêt pour les poster quand je suis beaucoup trop occupé.

Je dois sûrement en soûler certains, mais cette  histoire me tient vraiment à cœur, car je trouve ma plume un peu  différente des deux premières histoires que j'ai écrites. Je trouve qu'elle est plus "travaillée". Je parle bien sûr de My fucking prince sur fyctia qui est disponible depuis le 20 janvier. Si vous avez un compte fyctia  et que vous pouvez juste faire un tour pour lire et laisser un petit  like afin de débloquer les chapitres et me permettre de remonter dans le  classement cela me fera extrêmement plaisir ! Et même si vous n'avez pas de compte, vous pouvez faire un petit tour juste pour le lire (on ne peut pas liker sans compte.) ! Merci à ceux qui le font !

Mon fyctia : Auriana_books

A bientôt !

Don't break meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant