Chapitre 4

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Why'd You Only Call Me When You're High ? - Arctic Monkeys

Nikolaï


    Passer une nuit extraordinaire avec une nana que tu rencontres dans un bar, c'est quelque chose, mais te retrouver marié avec celle-ci en est une autre.
    Après le verre d'eau qu'elle m'avait jetée à la figure ce matin, j'en avais extrêmement marre d'elle.
Elle se comportait comme une gamine alors qu'elle n'avait rien d'une petite fille.
    Je claquai la porte de ma voiture avec la ferme intention de me rendre chez ses parents. Je savais qu'elle devait passer la journée chez eux, ce n'était pas difficile de soutirer des informations à son amie prénommer Aria.
C'était une pipelette, donc les informations que je souhaitais avaient fusé de sa bouche dès que je m'étais présenté, elle m'avait soufflé toutes les informations nécessaires.
Cette femme continuait à hanter mes pensées jour et nuit.
Mes lèvres sur son sexe.
Ma bite en elle.
Ses gémissements.
Sa peau contre la mienne.
J'avais ressenti quelque chose d'inscriptible cette nuit, mais encore une fois, j'avais fui comme un lâche. Je fuyais tout ce qui ne m'arrangeait pas.
C'est-à-dire, les femmes qui veulent une relation sérieuse. Ou encore le grand mot « L'AMOUR ».
C'était clairement ce que je voulais éviter, ma dernière relation amoureuse s'était mal terminée et je n'étais pas prêt à recommencer.
Mon cœur était fermé et mon âme aussi.


Lucia

   Je me levai pour aller ouvrir la porte de chez mes parents.
Après avoir bien discuté avec ma mère, elle avait réussi à me convaincre de devenir l'ami de Nikolaï.
S'il ne voulait pas apprendre à me connaître ça ne me dérangeait pas tellement, mais moi, je le voulais.
J'ouvris la porte et un cri de surprise m'échappa.
— Qu'est-ce que tu fous chez moi ?
— Je viens discuter avec toi, dit-il le plus calmement possible.
— Je n'en ai pas tellement envie ! Je suis venu ici pour passer un moment en famille !
— Je fais partie de la famille, donc je te prierai de bien vouloir me laisser passer.
Il me bouscula légèrement et pénétra dans la maison. Je le regardai ahuri par son comportement.
Il croyait qu'il était chez lui ? J'allais lui faire comprendre qu'il n'était pas le bienvenu !
Tu es censé vouloir devenir son ami !
— Nikolaï ! s'écria ma mère.
— Madame Moretti.
— Je t'en prie, appelle-moi Vitoria ! Je suis ta belle-mère.
Par un mariage arrangé et pas un mariage fait d'amour, ajoutai-je.
— Oublies ce détail, ma fille. Vous pouvez construire cet amour.
Mon regard paniqué se tourna vers celui de Nikolaï. Une lueur d'amusement était dans son regard.
— On pourrait très bien construire cet amour, affirma celui-ci en me regardant dans les yeux.
— Je préfère que l'on reste sur une amitié si tu vois !
— Tu seras une amie avec des avantages, dit-il.
C'était un sous-entendu.
Un sous-entendu que je comprenais.
Le sexe.
Sauf qu'il m'avait fait comprendre que ce qui s'était passé entre nous ne l'avait pas autant touché comme moi.
Cette nuit-là, j'avais ressenti quelque chose que je n'avais jamais ressenti même avec mes petits amis. C'était une sensation indescriptible.
Mais il n'avait pas ressenti le même sentiment que moi. Je ne savais pas dans quel but il avait accepté le mariage, mais je comptais bien le découvrir.
— On allait passer à table, tu veux te joindre à nous ? questionna ma mère.
Elle l'intégrait beaucoup trop. Comme si nous étions vraiment mariés et amoureux.
Ce n'était pas le cas. Il était le mec avec qui j'ai passé une nuit et je me suis retrouvé marié à lui quelques jours après.
— Pas de soucis, je vais me joindre à vous. Je venais justement pour inviter Lucia à dîner chez moi.
— Dîner chez toi ? interrogeai-je en suivant ma mère qui le conduisait dans la salle à manger.
— Ma mère veut t'inviter, pour mieux te connaître.
— C'est un faux mariage. Elle le sait ?
— Non.
— Comment ça ?
— Non elle ne le sait pas et ne pose pas plus de question.
Je m'installai en face de lui tandis que ma mère demandait à la cuisinière de préparer une spécialité italienne.
— Aucun membre de ta famille est au courant que c'est un faux mariage ?
— Non et ne pose plus de question !
— Très bizarre.
Tu viendras dîner chez moi demain à dix-neuf heures. Et porte quelque chose d'ordinaire, pas un jean à moitié déchiré et un pull en laine.
— Mes vêtements sont très bien et c'est un modèle de jean ! Tu portes seulement des costumes, tu ne connais rien en mode.
— Tu es marrante, mais je n'ai pas envie de discuter avec une gamine, sur la mode.
— Je ne suis pas une gamine ! m'exclamai-je.
— Tu as quoi ? 24 ans ?
— 27 ans pour ton information !
— Tu es bien une gamine.
Le bruit des assiettes sur la table me sortit de cette conversation.
— Des spaghettis au pesto ! s'exclama la cuisinière.
Je m'installai confortablement à ma place en tentant d'ignorer le regard insistant de Nikolaï.
Le dîner chez ses parents ne semblait guère l'enchanter. Il paraissait contrarier en me lançant cette invitation.

Don't break meWhere stories live. Discover now