Chapitre 14

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— Lily, Ambre, James, Albus ! Levez-vous !, cria Harry Potter, du bas des escaliers.

Les deux garçons dévalèrent ces derniers après quelques minutes tandis qu'Ambre, dans les bras de Lily, marmonna.

— Quelle heure ?

— On s'en moque, c'est Noël !, répondit la jolie rousse en se levant d'un coup.

Ambre la regarda revêtir un t-shirt et un jean, souriant. Elle était venue à Godric's Hollow dès le début des vacances et la présentation à la famille Potter s'était très bien passée. Ils l'avaient vu toute petite lorsque Minerva venait de la recueillir. Les Potter étaient vraiment sympathiques et, fort heureusement, James ne disait pas un mot. Lily se planta devant Ambre et croisa les bras, ses cheveux emmêlés.

— Tu vas te bouger, oui ?, dit-elle faussement énervée.

Ambre se redressa, prit le bras de sa chérie et la renversa sur le lit, de sorte que la brune soit sur elle, l'enfermant dans ses bras. Elle l'embrassa.

— Rien ne nous presse, mon amour.

— Si. Mes parents qui vont se demander ce qu'on fait et s'il te trouve nue dans mon lit, ils ne vont plus vouloir nous laisser dormir ensemble.

— Dormir effectivement...

Elles échangèrent un sourire et Ambre se résolut à s'habiller. Enfin prêtes, elles descendirent dans le salon.

— Bonjour les filles, dit Ginny.

— Joyeux Noël maman !

— B'jour, madame...

— Je t'ai déjà dit de m'appeler par mon prénom et non madame.

Ambre esquissa un sourire gêné.

— Bon maintenant qu'elles sont là, on peut avoir nos cadeaux ?, dit James, excédé.

— Oui, oui.

La distribution commença. Ambre reçut de la part de Lily un magnifique pendentif en argent. Harry et Ginny offrirent à chacun de leurs enfants des gants en peau de dragon et à Ambre, une magnifique statuette d'aigle. Albus offrit à sa sœur un paquet de Bavboules et à son frère un jeu d'échecs version sorcier. Quant à James, il n'offrit rien à personne et transplana dans sa chambre avec ses affaires.

— Il n'accepte toujours pas, dit tristement Lily.

— Laisse le faire, il y arrivera, la rassura Ginny. Heureux de vos cadeaux, les enfants ?

— Attendez, j'ai oublié les vôtres en haut ! Je reviens !

— Tu oublierais ta tête si elle n'était pas bien accrochée, rit Lily.

Ambre grimpa les escaliers et entra dans la chambre de Lily. Elle retourna sa valise sur le sol, fouilla toute la pièce et enfin trouva les paquets sous le lit. Elle s'en empara et s'apprêtai à redescendre lorsqu'une marche disparut sous ses pieds et la fit dégringoler jusqu'en bas, cadeaux éparpillés et fracassés par terre. Elle entendit un rire mesquin à l'étage avant que, alertée par le bruit de sa chute la famille Potter accoure. Ambre se sentit encore plus ridicule.

— Tu t'es fait mal, Ambre ?

— Juste quelques bleus, rien de grave, répondit-elle en rougissant. Vos cadeaux... Je suis désolée...

— Ce n'est pas grave, la rassura Ginny Potter en donnant négligemment un coup de baguette sur les objets encore emballés qui se réparèrent instantanément.

Sans un mot et toujours rougissante, Ambre ramassa ses cadeaux et suivit la famille dans le salon. Elle tendit à chaque membre des Potter un emballage qu'ils découvrirent. Dans les mains d'Albus, se trouvait une miniature d'un terrain de quidditch où volait l'équipe au complet des Flèches d'Appleby dont Albus était fan depuis plusieurs années. La qualité de l'ouvrage était stupéfiante, chaque détail apparaissait, des flèches d'argent sur les robes bleues des joueurs jusqu'aux émotions qui pouvaient traverser leurs visages. Le jeune Serpentard remercia Ambre, très touché de ce cadeau qui lui convenait si bien. Lily, elle, découvrit une plaque en bois d'ébène sculptée représentant dans le style tribal les têtes d'un aigle et d'un lion s'affrontant du regard, se laissant lier par un cœur au niveau de leurs cous, seul partie qui les accrochait ensemble. Les yeux émerveillés, Lily demanda si c'était Ambre qui l'avait fait, cette dernière acquiesça de la tête, ses joues rosissant légèrement. Puis, Ginny et Harry découvrirent leur cadeau, l'émotion les gagnant, leur rappelant des souvenirs de leur vie à Poudlard.

— Comment t'es-tu procuré cette photo ?, demanda Ginny, la voix tremblante d'émotion. Et d'ailleurs, personne n'aurait pu prendre cette photo, il n'y avait personne ce jour-là.

Ambre sourit, contente de la réaction face à son cadeau.

— C'est vous ?, demanda Lily, s'étant rapprochée de sa mère pour voir la photo qu'il tenait entre ses mains. Et tante Hermione et oncle Ron ?

— Vous étiez super jeunes !, commenta Albus, lui aussi s'étant précipité près de ses parents pour contempler la photographie.

Sur cette dernière entourée d'un cadre sobre en bois couleur auburn, on distinguait quatre silhouettes bougeant légèrement sous un arbre dans un grand parc recouvert d'herbe verte, Ron et Hermione bien plus jeunes étaient assis l'un à côté de l'autre, souriant, Ron agitant distraitement sa baguette tandis que le Harry adolescent était adossé à l'arbre, la tête rousse flamboyante de Ginny posée contre son torse. Derrière eux, un grand lac reflétait la lumière du soleil et on distinguait dans un coin une myriade d'arbres sombres.

— Ron, Hermione et moi étions en sixième année et votre mère Ginny en cinquième. Enfin, si je me souviens bien, nous venions tout juste de terminer l'année scolaire, c'était juste avant...

— L'enterrement de Dumbledore, termina Ginny, regardant son époux, les souvenirs berçant leurs yeux. Ou as-tu déniché ça, Ambre ?

— C'est grâce à Minerva. Ce n'est pas à proprement parlé une photo, en fait, c'est une partie d'un souvenir. De Minerva. Quand je lui ai demandé si elle n'avait pas une photo de vous plus jeunes, elle a réussi je-ne-sais-comment à extraire cette image de sa tête et à la faire devenir une photographie. Vous ne l'avez pas vu parce qu'elle était dans sa forme d'Animagus dans un arbre à plusieurs mètres de vous. Elle m'a dit que c'était l'un des plus beaux souvenirs qu'elle avait de vous quatre réunis.

Les Potter lui sourirent et la remercièrent profondément.

Ambre et HogwartsWhere stories live. Discover now