Chapitre 8

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Le lendemain matin, au petit-déjeuner, Lily chercha désespérément Ambre des yeux. Celle-ci n'était pas descendue de sa salle commune à l'heure de leur rendez-vous. La dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était à l'entraînement. Elle était restée en aigle et s'était envolée vers... Non ! Il lui était certainement arrivé quelque chose ! La Gryffondor courut jusqu'à la table des professeurs.

— Professeur Flitwick ! Professeur Flitwick !

— Que se passe-t-il mademoiselle Potter ?, répondit le directeur, le regard bienveillant.

— Ambre... hier soir... voler... interdite.

— Moins vite, je n'ai rien compris à votre charabia.

Lily se força à prendre une longue respiration tandis que plusieurs regards se tournaient vers elle.

— Hier soir, Ambre Mcgonagall s'est envolée après mon entraînement de Quidditch vers la Forêt Interdite. Elle n'est pas venue manger le soir et ce matin, elle n'est toujours pas là. Elle a disparu professeur.

— Calmez-vous, mademoiselle Potter. Elle ne doit pas être bien loin. Je ferai fouiller le château et le parc...

— Vous avez qu'à fouillez tout le ciel aussi !

— Et si elle n'est pas là, je mettrais au courant le ministère de la magie. Maintenant, allez en cours.

— Mais professeur !

— Ça suffit. Allez en cours, mademoiselle Potter.

Lily, en colère et inquiète, sortit de la Grande Salle d'un pas vif. Ses frères ne tardèrent pas à la rattraper.

— Pourquoi tu t'occupes de cette fille ? Elle est bizarre et elle ne fait même pas partie de notre maison !, lança James.

Il était allé trop loin cette fois. Bouillonnante de rage, elle le plaqua contre le mur, son bras appuyant sur sa gorge.

— Elle n'est pas bizarre ! C'est la meilleure personne que j'ai connu et connaîtrais de ma vie ! Elle est géniale, me fait rire, sait quoi me dire quand ça ne va pas et elle est là pour moi au contraire de toi, mon propre frère qui est trop occupé à en mettre plein la gueule à tout le monde pour ne pas te rendre compte que tu n'es qu'un abruti ! Le magnifique génie James Potter et son ego magistrale au-dessus de tout le monde ! Tu ne t'en rends même pas compte que tu fais souffrir Albus depuis son entrée à Poudlard et que je hais vos disputes incessantes ! Mais bien sûr James Potter est tellement au-dessus de ça ! Va te faire foutre James et si tu insultes encore une fois Ambre, je te tue !

Un groupe d'élèves s'était rassemblé autour d'eux et, après une dernière pression sur la gorge de son frère, Lily tourna les talons, le laissant stupéfié par son excès de colère. Elle se dirigea au troisième étage pour son cours de sortilèges et s'assit au fond de la classe, seule.

Le soir-même, la Gryffondor mangea rapidement et se réfugia directement dans son dortoir. Personne ne s'inquiétait pour Ambre alors elle ne voulait voir personne. Albus attendait sa sœur depuis plus d'une heure devant le tableau de la grosse dame qui refusait, malgré toutes ses supplications, de lui ouvrir le passage. Il avait demandé à plusieurs Gryffondor d'aller chercher sa sœur mais n'avait essuyé que des refus. Une cinquième année arriva et, priant pour qu'elle accepte, il lui demande si elle pouvait faire descendre Lily.

— Pourquoi tu veux la voir ?

— Il faut que je lui parle, ça fait presque deux heures que j'attends s'il te plaît.

— Bon d'accord.

Elle partit, le laissant de nouveau seul et, dix minutes plus tard, le tableau se rouvrit, faisant place à une Lily, les yeux rouges d'avoir trop pleuré.

— Tu veux quoi ?, dit-elle d'une voix rauque.

— Savoir comment tu vas. Je sais que ton amie compte beaucoup pour toi...

Les yeux marron de sa sœur se remplirent de larmes et il la prit dans ses bras.

— Suis-moi, on va s'isoler, lui dit-il.

Ils se retrouvèrent dans une salle de classe vide.

— Arrête de pleurer, Lil's. Elle va être retrouvée...

— Tu m'expliques comment on peut retrouver un aigle ?

— ... Elle... elle fera une erreur, reprendra sa forme humaine et on la repèrera.

— Je ne crois pas qu'elle soit si bête que ça, Albus, elle est à Serdaigle, tu sais...

— Lil's, s'il te plaît, ne pleurs plus, tu ne peux rien y faire et puis, je suis sûre qu'elle va bien, qu'elle avait besoin de prendre quelques jours loin de tout et qu'elle reviendra quand elle en aura marre.

— Tu n'as donc pas compris, Albus ?

Le jeune Serpentard lança un regard interrogateur à sa sœur. Où voulait-elle en venir ?

— Toi qui sais si bien observer les gens, tu n'as pas compris, tu n'as pas remarqué ?

— Remarqué quoi ?

— Que depuis deux ans, Ambre et moi...

Sans ajouter un mot, Lily attendit et Albus finit par comprendre. Comment avait-il pu passer à côté ? C'était si évident !

— Quand elle va remettre les pieds ou les serres dans ce château, je lui casserai la tête à ta chérie ! Amie ou amante, elle n'a pas le droit de faire souffrir ma petite sœur !, s'exclama-t-il en souriant.

— T'es con, Albus, répondit Lily en se réfugiant dans les bras de son frère.

— Mais Lily, je me fous que tu sois amoureuse d'une fille ou d'un mec, c'est pareil pour moi ! Ce que je ne supporte pas, c'est qu'on te fasse souffrir !

Quelques dernières larmes coulèrent sur le visage de Lily posé contre le torse de son frère et elle murmura :

— Tu le gardes pour toi, d'accord ?

— Je te le promets.

Ils restèrent encore un instant dans la salle de classe vide, Albus continuant de rassurer sa sœur et puis, ils finirent par se séparer, chacun rentrant dans sa salle commune.

Ambre et HogwartsWhere stories live. Discover now