Chapitre 13

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Ambre descendait les escaliers pour rejoindre le hall déjà rempli par les élèves allant manger lorsqu'elle se retrouva dans les airs, tête en bas, comme tenue par la cheville avec un fil invisible. Elle gigotait dans tous les sens sans parvenir à se libérer. Elle arrêta de bouger inutilement, rouge de fureur et attendit que celui ou celle qui lui avait lancé un maléfice en ait marre. Les autres élèves la regardaient, riant sans retenue. Dix minutes plus tard, elle était toujours bloquée et la foule grossissait.

— Que se passe-t-il ici ?, rugit Hagrid, dominant les élèves d'une bonne tête.

Instantanément, la Serdaigle tomba sur le sol et tous se dispersèrent. Elle se leva rageusement.

— ça va Ambre ?

— Oui, oui, répondit-elle.

Elle tourna les talons et monta jusqu'à la volière. C'était le seul endroit où elle se sentait proche de sa forme d'aigle sans avoir besoin de se transformer. La plupart des hiboux et chouettes étaient sans doute partis chasser puisque la nuit était tombée. Un hibou au plumage gris se posa sur l'épaule d'Ambre.

— Salut Eagle ! Ça faisait longtemps petite tête.

L'oiseau hulula et regarda dehors.

— J'aimerai bien voler avec toi mais je n'ai toujours pas le droit, soupira-t-elle.

Eagle insista et s'envola sur le rebord de la fenêtre. Il poussa un second hululement.

— Je suis désolée mais je ne peux pas.

Elle le rejoignit et observa le ciel lorsqu'elle entendit des pas s'approcher et vit la chevelure rousse qu'elle aimait tant. Sa petite-amie enlaça sa taille alors qu'elle se retournait vers le ciel. Lily posa son menton sur son épaule.

— Je savais que j'allais te trouver là. On m'a dit ce qui s'était passé tout à l'heure.

— Je suis persuadée que c'est ton abruti de frère qui a fait ça, dit rageusement la Serdaigle.

— C'est ce que je pense aussi, surtout qu'il n'est pas venu dîner. Mais mes parents s'occupent de son cas. Au fait, je ne t'ai toujours pas dit que je les avais mis au courant, pour nous deux.

— Sérieusement ?

— Oui et ils m'ont proposé que tu viennes passer les vacances de Noël avec nous si le professeur Mcgonagall est d'accord.

— C'est ridicule de l'appeler comme ça, elle n'est plus prof ni directrice depuis notre deuxième année. J'en serai ravie, un Noël avec toi, c'est le meilleur cadeau que je puisse avoir.

Lily déposa un baiser dans le cou de son amie tandis que leurs mains s'entrelaçaient. Eagle lança un coup de bec dans la direction de la Gryffondor en hululant plus fort.

— Oh hé le jaloux, t'as fini ta crise ?, lança Ambre.

Le hibou gris transperça du regard sa propriétaire et s'envola dans la nuit. Les deux adolescentes rirent.


Minerva Mcgonagall était dans son salon en train de lire le roman de la célèbre moldue Virginia Woolf, ayant du mal à enregistrer la multitude d'objets dont se servaient les moldus à la place de la magie. Soudain, on frappa à la porte. Intriguée, puisqu'elle n'attendait personne, elle prit sa baguette et alla ouvrir.

Une femme aux cheveux courts et châtain était devant la porte. Ses vêtements étaient usés et tâchés. Minerva comprit en un instant qui se tenait devant elle, ses yeux ne pouvaient tromper quiconque.

— Bonjour, dit froidement l'écossaise.

— Bonjour, je suis...

— Je sais qui vous êtes et ce que vous voulez, Kendra Lestrange. Le problème voyez-vous c'est qu'elle n'est pas là et qu'il est hors de question que vous la rencontrez.

— C'est ma fille et j'ai le droit de la voir.

— Non. Ce n'est pas votre enfant et vos droits, vous les avez abandonné lorsque vous l'avez abandonné, elle, devant les portes de Poudlard, assena Minerva, la menaçant de sa baguette.

— C'était impossible pour moi de m'en occuper ! Je n'avais que seize ans et ma famille...

— Votre mangemort de mère s'est fait tuer lors de la bataille de Poudlard, ce qu'elle avait parfaitement mérité, pareil pour votre père, si nous pouvons l'appeler comme ça, étant donné qu'il était moins qu'un homme.

— Les actes de mes parents n'ont aucun rapport avec ma fille et moi ! Ils étaient ce qu'ils étaient et, même si ma mère a essayé de m'inculquer ses valeurs, je n'ai jamais partagé sa vision du monde ! Je n'ai pas choisi ma famille et je n'ai pas à payer pour leurs erreurs.

— Votre fille souffre des vôtres !

Les deux femmes se regardèrent en chien de faïence, restant sur le pas de la porte, leurs baguettes pointant l'une et l'autre.

Ambre et HogwartsWhere stories live. Discover now