Deux Âmes Perdues Sous Les Étoiles

Chapitre 22 : no more lies

TW: mention d'agression sexuelle

Alex lui avait balancé tout ça, sans doutes à bout de portées ses mensonges. Et Clément était secoué. Iel en avait bavé et ce reprochait d'en faire baver aux autres. Iel ressemblait tant à la Esme qui avait fait une crise d'angoisse dans son salon à ce moment là qu'il en fut troublé. Son cerveau faisait le parallèles entre l'image d'une Esme de 16 ans qu'il avait retrouvé dans sa salle de bain entrain de s'ouvrir les veines et la personne qu'il avait en face de lui, qui quelques minutes plus tôt marchait dans le sang et les éclats de verres. Alex se faisait battre, et Alex s'enfermait dans son mensonge. Iel était en deuil, perdu et à bout de forces, pas étonnant que l'idée de retomber dans les bras d'un connard ne lui ai pas déplu, iel ne voyait que les mots "tomber dans les bras" dans cette phrase, car iel n'avait pas la force de devoir lutter contre le reste.

- Alex ? Tu sais qu'il va falloir le dire à Esme ? Il s'en voulu d'être si radical, mais il avait peur de sortir toutes les insultes de la terre si il parlait de Gautier. Il lança tout de même :

- Crois moi cet enfoiré te toucheras plus, et j'en fais un devoir personnel. Putain ! Que des cons sur cette planète de merde ! Comment ont peut faire ça à un être vivant ? Excuse moi Alex, c'est juste que je vois tellement ça tout les jours...

- Crois moi Clément, j'aurais pas dis mieux. Marmonna læ jeune adulte.

Iels ramassèrent les morceaux de verre tout en poursuivant leur discussion.

- Tu vas venir avec moi.

- Quoi ? Où ça ? Répondit Alex interloqué.e

- Chez moi, je te laisse pas dans un appart dans cet état. Et en plus tu dois parler à Esme. Les deux personnes avait ris aux sous entendu de l'instinct de pompier du grand frère mais chacun avait repris son sérieux à l'évocation d'une discussion potentiellement proche

- Je... je sais pas si j'aurais la force de lui raconter ça. De lui dire droits dans les yeux que j'ai était con.ne et faible.

- T'as peut-être était un peu con.ne de mentir, mais t'as pas été faible Alex, et je te laisserai pas le croire. Être sous emprise ou vivre dans la peur... personne ne mérite ça. Personne ne mérite de s'endormir avec la boule au ventre et se demander si on se réveillera le lendemain, parce que la personne que l'on aime pourrait entrer dans une colère noire et nous frapper si violemment que notre sommeil en deviendrait éternel. Les petites enflures comme ton ex n'ont pas reçu d'éducation et on peux pas les blâmer pour ça, mais ils auraient pu au moins tenter d'observer les visions d'autrui. Ou alors ils ont des troubles obsessionnels et leur trouble pourrissent autant leur vie que celles de ceux qu'ils agressent.

Alex n'avait rien répondu et Clément ne l'en blâmait pas. Ce qu'il avait pu observer chez la plupart des victimes de violences conjugales et/ou d'agression quelles soient morales, physiques ou encore sexuelles, était la honte. Ils avaient honte car ils ne s'étaient pas défendus. Mais qui dis qu'ils n'ont pas essayé ? Être prisonniers de sa propre tête les empêchaient souvent de se défendre physiquement mais dans cette tête, ils se battaient, pour sortir de leurs torpeurs, pour sortir de cette amnésie traumatique...

- Prend ton manteau et tes chaussures, on y va.

*

Clément était entrain de se garer quand Alex lui saisit subitement le poignet.

- Je, Clément, je vais pas réussir. Je, je vais pas pouvoir, non, non ,non. Ses mains commencèrent à trembler violemment et Clément les tenus afin qu'Alex se focalise sur lui.

- Ok Alex, regarde moi maintenant. On va respirer en même temps.

- Mais, je vais pas y arriver...

- Là on s'en fiche. Ce qui comptes c'est que tu respires.

La personne se calma enfin et essuya rapidement du revers de la manche les quelques larmes qui s'étaient échappées.

- Je suis là Alex, ok ? Je te lâche pas. Esme est compréhensive, tu pourras prendre le temps qu'il te faut.

L'intéressé acquiesça rapidement et ils sortirent de la voiture.