Chapitre 50

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Je ne sais pas contre qui tu te bats, mais je vois bien que ce n'est pas juste la mort de Nifa qui t'a mise dans cet état...

J'ai toujours eu l'impression que tu avais plus d'ennemis que nous. Tu es dans un combat solitaire qui est au dessus de tes forces.

Est-ce que tu te rend compte que tu as des alliés, au moins ?

...

J'aurais aimé que tu m'en parles... que tu me dises ce qui te pèse tellement, que tu te confie à moi...

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Personne ne s'attendait, après qu'ils aient réussi à capturer deux soldats des brigades spéciales, qu'ils finissent par avouer la vérité. Les Reiss étaient la véritable lignée royale. Le roi actuel est un imposteur.

Seul Ayame le savait, après tout. Comme d'habitude, elle était resté un peu plus loin à observer la discussion. Il est vrai qu'elle se sentait plus à l'aise dans l'escouade Jarode, où les membres étaient plus âgés.

- Par conséquent, termina Hanji. Si le gouvernement possède un titan, ils vont lui jeter Eren en pâture.

Ayame se redressa, surprise. Bouffer Eren ?

- H... Historia va devenir un titan... souffla-t-elle.

- C'est une possibilité, acquiesça Hanji.

Ayame fit de son mieux pour garder son calme. Si Historia était à la botte du gouvernement, tout son plan tomberait à l'eau... Il ne faut pas que ça se passe comme ça...

Elle croisa le regard du caporal-chef. Il l'observait d'un air froid. Elle aurait voulu dire que c'était le même regard que d'habitude. Mais depuis la veille, elle décelait une nouvelle lueur dans les pupilles de Livaï. Bien qu'elle n'arrivait pas à mettre un nom dessus.

Au fil de la journée, les mauvaises nouvelles s'enchainèrent. Le bataillon avait été démentelé, Erwin Smith sera jugé, et toutes l'escouade Livaï était recherché. Ils en étaient réduits à camper dans la forêt, mettant en place un plan pour sauver Historia et Eren.

- Dis, Ayame, la dernière fois, tu nous avais bien aidé pour le combat au corps à corps. Tu peux nous aider ?

C'était Jean et Conny qui se tournaient vers la femme. Elle hocha la tête. Ils lui demandèrent de leur montrer plusieurs coups.

Ils étaient si intéressé que la noiraude ne put s'empêcher de vouloir les aider au mieux. Elle avait remarqué quelque chose, la veille. Il était peut-être temps de vérifier si c'était vrai.

- Armin, appela soudain Ayame, alors que Mikasa relevait la tête. Tu as été secoué par le fait que tu ai tué cette femme, n'est-ce pas ?

Il n'y avait aucun tact, Mikasa se préparait déjà à du sarcasme. Sasha, Jean et Conny, eux, étaient intéressés par la tournure que prenait la discussion.

- O...oui... finit par répondre Armin.

- Eh bien la prochaine fois, laisse-moi faire. Si je suis aux alentours, je me salierais les mains. Et si je ne suis pas là, visez au moins la main pour désarmer l'ennemi ou encore les cuisses pour l'empêcher de courir.

Un silence s'installa. Même Livaï avait prêté attention à la discussion.

- C'est que... nous ne savons pas viser... avoua Armin.

Ayame s'immobilisa.

- Ah.

Un autre silence prit place. Ayame frappa des mains et se tourna vers chaque membre de l'escouade hormis le caporal.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleWhere stories live. Discover now