Chapitre 8

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Alors qu'elle s'avançait et qu'elle entendait toutes sortes d'insultes fuser entre les deux chefs d'escouades, ce que Petra et Marie lui avaient dit tout à l'heure se révéla vrai :

Jarode Keith et le caporal-chef Livaï n'arrivaient pas à s'entendre plus de trois secondes.

Ayame dû attendre quelques secondes devant eux, les bras croisés, pour que Jarode et Livaï fassent attention à elle.

- J'ai fini Jarode, annonça Ayame.

Livaï lui jeta un regard noir.

- La morveuse, tu ne vas pas la faire à moi. Qu'est-ce que tu ne comprends pas quand Erwin te dis que...

- Ça va Livaï, laisse-la ! coupa Jarode.

Ayame observait sa chef d'escouade avec un sourire amusé. Jusqu'ici, elle n'avait rencontrer personne qui défiait l'autorité du caporal à part le major. Les autres chefs d'escouades semblaient lui vouer un profond respect.

Mais Jarode Keith, elle, n'avait pas à avoir peur de cette fameuse autorité. Pas comme elle qui était le subordonnée du caporal.

Livaï observa les deux femmes. La blonde n'était qu'une entêté et la noireaude qu'une insouciante.

Comment Erwin a pu accepter que ces deux-là se regroupent dans une même escouade...

Le caporal s'approcha d'Ayame.

- Tu aimes utiliser l'équipement, n'est-ce pas ? dit-il d'une voix menaçante.

- Oui.

Le regard du caporal devint dur.

- Sache que pour tous ceux ici, savoir le maîtriser est une histoire sérieuse. Une fois devant un titan, ce ne sera pas un jeu. J'ai déjà vu des centaines de soldats mourir pour un seul faux pas.

- Je sais, répliqua Ayame.

Le caporal soupira une énième fois. Qu'est-ce que ces femmes étaient ennuyeuses quand elles s'y mettaient.

- Nous nous reverrons sur le champs de bataille, et nous serons ce que tu sais et ce que tu ne sais pas, morveuse, cracha-t-il avant de partir.

Une fois loin de lui, Jarode s'adressa à sa nouvelle subordonnée. Son expression se voulait sévère.

- La prochaine fois, Ayame, tu me préviens si tu as interdiction de prendre l'équipement.

Ayame souffla.

- D'accord, d'accord.

Ils rentrèrent alors au QG. Jarode était assez fière de son choix. Elle allait pouvoir observer de près la jeune femme et son évolution. Surtout que personne ne pouvait nier qu'elle avait un don pour l'équipement tridimensionnelle. Elle utilisait certes, trop de gaz, et ses mouvements étaient assez inutile, mais elle réussisait tout de même à atteindre ses objectifs.

L'après-midi passa rapidement. Personne ne vit Ayame Sato jusque la nuit. Et personne ne la chercha non plus. Elle revint à dix heures, juste après le couvre-feu.

Jarode Keith l'avait attendu. Patiemment. Elle était curieuse de savoir où sa nouvelle recrue avait disparue.

Et surtout, elle voulait lui parler avant qu'elle parte le lendemain pour son apprentissage.

Ayame entra dans le QG. Dès qu'elle vit sa supérieur, elle fut le salut, son poings posé sur son coeur.

- Tu as dépassé le couvre-feu, fit remarquer la capitaine.

Ayame esquissa un sourire gêné.

- J'avais oublié qu'il y en avait un. Excusez-moi.

- Suis-moi. J'aimerai discuter.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant