Chapitre 39

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- Ne vas pas penser que tu dois me coller, corbeau de malheur.

J'ai déjà du mal à arrêter de penser à toi, faillit presque chuchoter le caporal.

Ayame esquissa un sourire amusé.

- Bien-sûr, fit-elle.

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Ayame se trouvait sur son lit, presque incapable de penser. Elle n'avait même pas fermé la porte de sa chambre. Beaucoup de choses se passaient, à l'extérieur.

Et elle, était confiné à l'intérieur. Tout ça parce que ce charlatan de médecin avait décidé qu'elle n'était pas apte à se battre pour l'instant.

Tous des fragiles, à la surface.

Ragako avait été attaquée, mais au final, c'était le mur Rose entier qui était envahi. Elle n'avait aucune idée de la situation actuelle car tout le bataillon était en guerre avec les titans, actuellement.

Elle se trouvait dans cette chambre, regardant le lit vide de Nifa, et espéra qu'il sera bientôt accueilli par la rousse.

- T'a une vraie tête d'enterrement, commenta une voix sèche.

Elle n'avait pas besoin de se retourner pour reconnaître la voix de son caporal qui passait par là.

- Viens dans mon bureau.

N'ayant rien d'autre à faire, Ayame obéit. De toute façon, elle était condamné à être bloqué ici avec cet enflure. Une fois dans le bureau de l'homme, il s'installa à un fauteuil. Elle fit de même, juste en face de lui.

- J'ai aussi la haine... cracha Livaï. Cette fameuse mission pour le collier m'a blessé, mais j'étais aussi blessé avant à cause du titan féminin. Crois-moi, t'es pas la seule à avoir la haine. Mais comprend que t'es un poids inutile pour eux, à l'heure qu'il est.

- Je sais, répondit simplement Ayame. Je sais. Mais pour une foutue fois de ma vie, j'ai un but précis que je partage avec d'autres personnes. Combien de personne vont revenir ? Est-ce que y aura Nifa parmis eux ? Je déteste me poser ce genre de question.

Maria, Kelia et Petra étaient mortes. Elle appréciait beaucoup Jean et Eren. Encore plus Nifa et Jarode. S'ils mourraient durant une mission où elle n'était pas là...

Voilà pourquoi il ne fallait pas se rapprocher d'eux.

- Alors, cette nuit va être difficile pour nous deux... conclut simplement Livaï.

Ayame ne souhaitait faire qu'une chose : se défouler. Mais cela aggravera sa blessure. Elle le savait. Rester encore sur le banc de touche lui était impossible.

- Ils ne restent que nous ici, deux foutue blessés... grogna la femme.

- Combien de temps as-tu vécu dans les bas-fonds ? demanda soudain Livaï.

- En quoi ça te concerne ?

- Il y a beaucoup de choses que tu me cache. Je le sens.

Méfiante, Ayame bloqua son regard dans celui de l'homme.

- C'est ma vie privé. Je te cache ce que je veux.

Il n'alla pas plus loin. Après tout, il savait que si elle lâchait une info, elle lui demanderait l'équivalent. Et lui non plus ne voulait pas parler de son passée.

Ils passèrent les prochaines heures comme ça, dans le bureau du caporal. Aucune discussion n'était envisageable. Parfois, l'un se levait et revenait quelques minutes plus tard.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleWhere stories live. Discover now