Chapitre 29

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Le sommeil emporta rapidement le caporal-chef. Une longue et paisible nuit semblait l'attendre.

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Peu après son entré au bataillon, lorsqu'il perdit ses deux meilleurs amis, Livaï ne fut plus capable de dormir comme avant. Il ne dormait que très peu, donnant naissance à ses cernes.

Même s'il le voulait, jamais il ne réussi à dormir plus de trois heures en une nuit. Les souvenirs et les pensées noirs venaient toujours le hanter.

Ce fut seulement grâce à Hanji et au major Erwin qu'il resta au bataillon.

Ce matin-là, cependant, tout était étrange. Il s'était réveillé tard. L'entraînement était à sept heures, et il était sept heures. Il venait à peine de se réveiller.

Vers quelle heure avait-il dormit, déjà ? Deux heures du matin ? Il avait dormit plus que trois heures ?

Livaï, debout face à son lit, avait les yeux rivés vers ce qu'il pensait être la cause de tout : la femme aux cheveux noirs qui y dormait.

Elle dormait paisiblement. Il n'avait pas entendu sa voix pendant son sommeil. Alors qu'elle parlait toujours dans ses cauchemars.

Il se souvenait encore de son visage, la veille, lorsqu'elle lui avait demandé de dormir avec lui. Il avait été très surpris, lui qui pensait que plus rien ne pourrait le surprendre.

En tout cas, il était face à un dilemme : soit il partait assurer l'entraînement de son escouade sans la réveiller. Il avait déjà quelques minutes de retards. Soit il la réveillait, puis partait.

Il opta pour la seconde option, bien qu'elle lui était désagréable.

- Eh fillette ! pesta-t-il. Réveille-toi !

Cette sale belle femme ne bougeait même pas ! Il attrapa un coussin et le lui jeta de toutes ses forces.

- PURÉE ! hurla Ayame en se redressant.

Elle dirigea son regard vers lui, le coussin en main. Livaï lui lança un regard amusé avant de sortir de sa chambre.

- Arrange tout. T'es attendu aux terrains d'entraînements dans trente minutes, fit-il en fermant la porte.

Ayame soupira. Il aurait pu la réveiller d'une autre manière...

Bizarrement, elle n'avait fait aucun cauchemars. Elle avait eu une nuit calme, sans rêve, reposante. Elle ne se sentait pas du tout fatiguée. Était-ce possible de dormir aussi bien ?

Elle se leva et refit le lit de son caporal. Elle remit à sa place tout ce qu'elle avait touchée. Elle prit aussi la liberté de prendre une douche avant de remettre son uniforme.

Elle était troublée. Cette nuit qu'elle venait de passer n'était pas exceptionnel. Seulement, après avoir repensé à ses parents, elle n'avait jamais réussi à s'endormir à part si quelqu'un se trouvait dans son lit.

Et là encore, elle passait une nuit de cauchemars. Mais c'était tout de même une nuit.

Pourtant, cette nuit, pas un seul cauchemar. Elle se sentait en pleine forme.

En silence, Ayame sortit de la chambre du caporal. Elle préférait que personne ne la voit sortir du...

- Oh, Sato ! sourit Erwin Smith.

Ayame ferma précipitamment la porte.

- N'allez pas croire que je fouille la chambre du caporal, major !

- J'y avais pensé, en effet, répondit Erwin. Après tout, je te rappelle que tu n'as pas le droit de te trouver ici.

- C'est le caporal qui m'a demandé de lui récupérer des feuilles, soupira-t-elle. Franchement, je suis soldat pas...

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleWhere stories live. Discover now