La Vie Est Belle, Mais Si Cruelle

Chapitre 46

Pas besoin de s'énerver.

Après tout, il avait maintenant la certitude qu'elle dormirai avec lui pendant toute leur durée ici.

Pas de Nifa, ni de Jarode pour les déranger.

Ça lui suffisait.

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Deux jours étaient passés depuis leur arrivée au chalet.

Eren passait son temps avec Armin et Hanji, qui l'entraînaient à mieux contrôler son titan. Il essayait surtout de se cristalliser, comme Annie Leonhardt l'avait fait.

Les autres s'entraînaient, ou nettoyaient. Le caporal ne leur laissait pas beaucoup de répis. Mais surtout, c'était Ayame Sato qui restait le plus de temps avec lui.

Ils avaient droit à une heure de pause, mais étrangement, elle avait dix minutes de pause puis devait rejoindre l'homme.

Après tout, Livaï devait honorer sa part de leur accord. Elle intégrait l'escouade, et il lui permettait de passer outre certains enseignements de Kenny.

Aujourd'hui encore, ils s'étaient rejoint au même endroit que d'habitude. Tout simplement dehors, encore à l'opposé d'un arbre.

Personne ne venait les déranger, car le caporal avait interdit toute personne de s'approcher. Parfois, Conny, Sasha et Jean regardaient de loin, à travers la fenêtre, mais ne voyaient pas grand-chose.

- Pendant ma convalescence, quand tu n'étais pas encore blessé, j'ai pu te voir à l'œuvre, commença Livaï calmement. Tu donnais des ordres en prenant compte des évènements. La blondasse était là, donc, tu as aussi pu te reposer sur elle. Tu as voulu t'enfuir, à un moment ?

- Non, répondit franchement Ayame. Pas du tout. Je savais que t'étais derrière. S'il y avait lieu de partir, tu me l'aurais dit n'est-ce pas ?

Livaï hocha la tête, même si la femme ne pouvait pas le voir.

- Tes enseignements m'ont été très utile, Livaï. Et avec Eren, je sens qu'on fait d'énormes pas vers l'éradication des titans.

- T'en à rien à faire, n'est-ce pas ? lâcha soudain le caporal. Du fait de tuer des titans.

Ayame arqua un sourcil.

- On t'a dit que les titans étaient des humains ?

- Oui, répondit Ayame. Mais peu importe, maintenant, ce sont des titans. C'est bouffer ou être bouffé.

Soudain, Ayame remarqua que le caporal s'était levé et se trouvait devant elle, lui cachant par la même occasion le bleu magnifique du ciel.

Il affichait son air habituel blasé. Cependant, il avait quelque chose de menaçant que la femme ne comprenait pas. Peut-être était-ce son aura ?

Le caporal s'abaissa à sa hauteur et rapprocha son visage de sa subordonnée.

- Tu es vraiment intéressé par les titans, morveuse ? souffla-t-il. J'ai plutôt l'impression que tu les tue seulement car tu n'as pas le choix. Tu n'es pas comme nous, qui souhaitons la libération de l'humanité. T'en à rien à foutre.

Est-ce qu'il énonçait simplement les faits ou lui faisait un reproche ?

- Et alors ? se défendit Ayame. Ce n'est pas comme si j'avais intégré le bataillon car je voulais tuer du titan. Devrais-je te rappeler que tu es la cause de tout ça ?

Livaï était proche d'elle. Elle sentait son souffle. Ça ne lui faisait pas rien. Jusqu'ici, elle n'avait jamais vraiment été gênée par l'homme. Mais maintenant, elle se mettait à admirer ses traits et même son regard si dur.