Chapitre 32

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Dans le couloir, un homme avait tout écouté par inadvertance. Il se sentait gêné d'avoir tout entendu, conscient qu'il violait l'intimité des deux femmes.

Mais d'une autre manière, il était très jaloux de la rousse qui était dans l'escouade de la blondasse.

Il aurait aimé, cette nuit, que sa discussion avec la noiraude soit plus longue.

Il aurait aimé qu'elle se livre à lui comme elle s'était livré à son amie.

Je suis jaloux... moi ?

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- Le major Erwin te convoque, vas-y, prévient le caporal.

Ayame venait de se poser sur le sol. Elle s'entraînait avec Reiner, qu'elle trouvait de plus en plus doué. Elle se tourna vers le caporal suite à ses mots.

- D'accord, j'y vais.

Elle fit un bref signe à Reiner avant de partir. Le major Erwin et elle ne se parlaient pas souvent. Il lui parlait parfois avec une ou deux phrases quand ils se rencontraient dans les couloirs, mais il n'avait jamais eu quelque chose de spécial à lui dire.

Tout ce qu'elle savait, c'est qu'il était au courant de ses faits et gestes. Surtout ceux négatifs. Cependant, à part son altercation avec Jean hier, elle n'avait rien fait de mal dernièrement.

Elle toqua à la porte du major et entra après autorisation. Elle trouva le grand blond installé sur son fauteuil. Il voulait donc avoir une vraie discussion avec elle.

- Bonjour, major, salua-elle, le poings sur le cœur.

Le major Erwin la salua à son tour. Il l'invita à s'assoir.

- Tu t'es acclimatée au bataillon ? commença le major.

Ayame haussa les épaules avec un soupir.

- Peut-on entrer dans le vif du sujet ? répondit-elle simplement. Pourquoi m'avoir convoquée ?

Erwin nota son insolence qui était au moins polie. Il observa la femme. Elle avait l'air en meilleure forme que leur première rencontre.

Déjà, elle mangeait bien par rapport à avant. Elle s'était aussi coupé les cheveux et était, la plupart du temps, avec une mini queue de cheval.

Ses cheveux d'ailleurs, étaient toujours aussi noir et contrastaient bien avec ses yeux émeraudes. Il avait parfois du mal à se souvenir d'où elle vient.

- J'ai besoin de toi pour une mission, Sato.

- Eh bien allez-y, expliquez, pressa la femme.

Erwin, habitué par Livaï, ne releva pas cet empressement.

- Sache tout d'abord que tu as totalement le droit de refuser. Cette mission ne concerne que moi.

- Et j'y gagne quoi, alors ? demanda Ayame.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Trois autorisations de sortie. La première sera vendredi toute la journée.

La major soupira. Ces enfants des bas-fonds aimaient vraiment négocier.

- Accordé.

- Alors c'est d'accord. Expliquez-moi de quoi il en retourne.

Elle espérait que c'était une mission intéressante. Depuis la première expédition, ils avaient eu plusieurs interventions contre les titans, mais ce n'était pas son point fort.

Elle, c'était les humains, son point fort.

Erwin déposa sur la table deux photographies. Ayame les pris et les inspecta.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleKde žijí příběhy. Začni objevovat