Apprends-moi à t'aimer #2. (annulé)

Chapitre 18 : Léna.

Le reste de la journée est passée à une vitesse folle. J'ai profité d'être chez moi pour me reposer un peu, pendant que Camille et Louis préparaient tout ce qu'il fallait pour ce soir. J'ai proposé mon aide, qui a été sympathiquement refusée à plusieurs reprises. Avant de rejoindre le rez-de-chaussée, j'ai frappé à la porte de la chambre d'amie où j'héberge Solenn durant les vacances, mais elle n'a pas voulu m'ouvrir. Je lui ai demandé avec un SMS, après avoir récupéré mon téléphone, si elle souhaitait nous rejoindre, mais elle m'a répondu qu'elle viendrait une fois qu'elle serait suffisamment reposée. Un message qui n'a fait qu'augmenter mon inquiétude, mais j'ai préféré la laisser seule pour le moment;

Je suis dans la cuisine et prépare des toasts pour l'apéritif quand la sonnette de la porte d'entrée retentit dans la maison. Je lâche tout ce que j'étais en train de faire et me rue vers la porte pour ouvrir à Raphaël. Au fond de moi, j'espère qu'Eden se trouve derrière, mais je sais pertinemment que ce n'est pas le cas.

— Madame Gomez, me lance-t-il avec un sourire.

— Pas encore, ris-je.

— Ça ne saurait tarder !

Je secoue la tête en riant, puis lui fait signe d'entrer. Il ne se fait pas prier et s'approchent pour me faire une accolade amicale et déposer ses lèvres sur mon front, avant de s'enfoncer dans la maison.

Je pousse la porte fortement, jusqu'à ce que celle-ci claque pour se verrouiller et retourne dans la cuisine pour poursuivre mes préparations. Raph s'installe sur une chaise en face de moi et replace sa casque, avant de poser ses coudes sur le comptoir.

— Alors, dis tout à tonton Raph !

— Comme si tu n'étais pas déjà au courant.

— Ce qu'à pensé Eden ce cette journée, n'est peut-être pas ce que toi tu as pensé. C'est ton ressenti à toi que je veux avant tout connaître ! Et tu étais la fille la plus intelligente du lycée, non mais laissez moi me marrer !

— Héééé, j'te permets pas !

— Alors ? insiste-t-il.

Je suce mon pouce pour nettoyer le thon à tomate que je viens de mettre dessus, puis mets le couteau dans l'évier. Je recouvre le plat de papier aluminium avant de le mettre au frigo, puis reviens en direction de l'îlot central. Je prends une bonne inspiration tout en passant l'éponge sur le plat de travail, puis me lance :

— C'était quelque chose d'inespéré. Quelque chose dont je rêvais depuis plusieurs mois et que je pensais impossible...

— Du détail ma poule, du détail !

— T'es pire qu'une meuf toi, fais-je remarquer.

— C'est pour ça que je m'entends bien avec vous ! Allez là !

— Au départ c'était un peu compliqué et au fur et à mesure, tout est revenu plus ou moins naturellement. Je sais ce qu'il attend de moi, mais je suis bloquée. J'ai très envie de lui donner tout ce qu'il veut, mais j'ai peur. Il n'y a pas qu'une question de confiance comme il peut le penser, il y a beaucoup de peur. Je n'ai pas envie qu'il se moque de moi...

— Léna, me coupe-t-il.

— Quoi ?

— Tu penses sincèrement que je ferais tout ça si je savais qu'Eden allait se moquer de toi ? J'suis peut-être pas le gars le plus logique du monde, mais en amitié je suis quelqu'un de vrai. Eden est un ami d'enfance je te l'accorde, mais tu es toi aussi devenu mon amie. Je t'apprécie énormément Léna et crois moi qu'il a pris un sacré savon après qu'on soit venu te chercher avec Julien sur le parking du lycée cette semaine !