𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 14 : 𝖚𝖓 𝖏𝖔𝖚𝖗.

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J'ai couché avec Éros le soir de mon propre anniversaire. Je venais d'avoir 17 ans. Je me sentais grande et suffisamment mature. Tout est allé si vite, mais je sais que j'étais consentante, à cent pour cent. Et je crois que c'est pour ça d'ailleurs, que je ne fête plus mon anniversaire.

Parce que le jour de mon anniversaire, j'ai non seulement couché avec celui que j'aimais, mais mon cœur a aussi été brisé par celui-ci.

- Je veux m'excuser de ne pas avoir compris ce qu'il se passait entre toi et Éros. Et crois-moi, un jour, tu comprendras que ce n'était pas moi qu'il voulait.

Je fronce les sourcils, je vous avoue qu'elle m'a perdue là. Comment ça « Un jour tu comprendras que ce n'était pas moi qu'il voulait »?

- En bref, je viens pour m'excuser. J'aurais dû comprendre, t'étais ma petite sœur. Je t'avoue qu'avec du recule, je me rends compte que la manière dont tu regardais Éros était étrange. Ton regard brillait, mais il ne brillait pas que d'amour, il brillait aussi de haine. Je ne saurais vraiment l'expliquer.

Je déglutis difficilement. Cette conversation ne m'aide vraiment pas, bien au contraire. Elle ne fait que remonter à la surface des souvenirs que j'avais bien enterrés, pour ne plus en parler.

J'avais rayé ces souvenirs de mon esprit pour qu'ils arrêtent de me faire mal.

- Tu sais quoi? Dis-je en me levant. Je ne t'en veux pas. Je ne veux pas parler de ça. Je m'en fous de ton histoire avec Éros. Je continuerai de t'en vouloir de ne pas avoir pris de mes nouvelles pendant cinq putains d'années. Mais sinon, ton histoire avec lui ne me regarde pas. Éros ne m'intéresse plus. Il est tout à toi si tu le souhaites.

Puis, je sors de ma chambre, la gorge qui brûlante. Ces mots ont été durs à prononcer, car ils sont faux. Je sais que si je les vois ensemble, ça me fera mal. Je supporterai la douleur, je la connais à présent. Mais elle continuera d'être présente.

J'arrive dans la cuisine. C'est avec étonnement que je remarque que Leandro s'y trouve lui aussi. Il est en train de couper de la viande crue.

Il est 19h je parie qu'il se prépare le dîner.

Il croise mon regard et me sourit. Mais je tourne la tête, je n'ai pas oublié ce que j'ai vu. Leandro souriant face à la violence d'Éros.

Je sursaute légèrement quand je sens quelque chose se frotter à ma jambe. Je fronce les sourcils et baisse la tête.

Mon cœur fond.

Un petit chien!

Un petit chien beaucoup trop mignon! Je crois que c'est un husky! Il est tout petit et tout blanc. Ses yeux me fixent tandis qu'il continue de se frotter à ma jambe.

Je me baisse vers cette petite boule de poil beaucoup trop chou et viens la caresser légèrement.

- C'est le chien d'Éros. Intervient Leandro. Il l'a trouvé il n'y a pas longtemps dans la rue. Son ancien maître l'avait abandonné. Il l'a recueilli chez lui et après quelques jours, il a décidé de le garder.

Je hoche la tête et continue de caresser le chien. Je suis vraiment étonnée, je ne m'attendais pas à ce que ce petit chien appartienne à Éros.

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