𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 9 : 𝖒𝖆𝖝𝖎𝖒𝖎𝖑𝖔.

Depuis le début
                                    

Mon regard se pose sur Éros, il est tendu. Sa mâchoire et ses mains sont serrées et ses veines du cou ressortent.

Il est énervé, mais pourquoi?

A vrai dire, je sens tous les garçons tendus, comme si venir ici était un sacrifice. Comme si ça les soûlait.

Nous passons devant ces hommes et entrons dans le manoir. Je n'ai pas eu beaucoup de temps de l'admirer parce qu'on est rapidement arrivé devant une porte.

J'ai quand même réussi à voir que le manoir n'était pas très lumineux. Azarias allait toquer, mais Éros a levé les yeux au ciel et a directement ouvert la porte.

Les garçons ont légèrement rigolé.

- Ce connard ne changera donc jamais. Lance Leandro.

J'ai l'impression qu'il connaît bien Éros.

Azarias m'a fait passer avant lui, puis est entré avec Leandro. Ce dernier a refermé la porte derrière lui, et nous sommes tombés face à un homme de dos.

Il est petit, son dos est courbé et ses cheveux sont gris. Cet homme se retourne et je peux enfin le voir. Il a les yeux verts et un visage rempli de rides.

- Ah Éros! Tu es enfin là! S'exclame-t-il avec un grand sourire.

- Ouais, malheureusement. Murmure le concerné.

Le regard de cet homme se pose subitement sur moi, ses yeux s'écarquillent et il s'avance légèrement vers moi.

- C'est donc elle. Nom de Dieu, quelle belle créature. Dit-il stupéfait.

Je fronce les sourcils. Je sens qu'avec lui, ça ne va pas le faire. Je le sens d'avance.

- Tu es Blue, n'est-ce pas?

Je hoche simplement la tête, je ne sais pas ce que je pourrais dire de plus. Et puis je ne le connais pas.

- Je suis Maximilo, Azarias et Éros ont dû te parler de moi. Rétorque-t-il.

Je hausse les sourcils, pour qui il se prend celui-là?

- Hum, non, pas tant que ça. Répondis-je avec un sourire innocent.

Le visage de ce Maximilo se décompose, tandis qu'il hausse un sourcil. Éros me lance un regard puis un petit sourire.

Je n'ai pas pu m'empêcher de le regarder. Il est vraiment beau putain.

- Oh mais que je suis malpoli, assieds-toi trésor. Réponds Maximilo.

- Arrête-ça. Grogne Éros. Il n'y a qu'une personne qui l'appelle comme ça. Alors abstiens-toi vieillard.

- Toujours aussi rabat-joie Éros.

Maximilo m'a désigné une chaise, sur laquelle je me suis donc assise. Puis, il s'est lui-même assis en face de moi. Ses yeux sont toujours posés sur moi.

C'est quand il veut pour arrêter!

- Alors c'est toi qui vas entraîner ta sœur Tatiana? Me questionne-t-il vivement. 

MIO TESORO  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant