Chapitre 26

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Qu'il comprenne, je voulais qu'il comprenne ce n'était pas si compliqué. Il devait se forcer à comprendre, à accepter mes sentiments, accepter le faite que je ne sois pas prête à lui pardonner. Et peut-être que je ne serais jamais capable de le faire, mais en attendant que je prenne cette décision il n'y avait rien d'autre à faire.

Anton me fixe sans rien dire, sûrement pas décidé à accepter mes décisions.

— C'est moi l'homme de cette famille, c'est à moi de m'occuper de toi et de notre fille.

— Famille ? Tu appelles ça une famille ? J'appelle ça, un acte de propriété sur un être humain Anton !

— Vous les Américains vous...

— Stop ! Tu vois ça là, ce que tu t'apprêtais à faire. M'insulter en critiquant ma façon de penser et d'agir, c'est à bannir Anton. Tu peux me taquiner, faire de l'humour te moquer de temps en temps tout en restant respectueux. Tu n'es jamais respectueux, jamais. Soufflais-je désespérer.

Quand est-ce que je m'arrêterais de me disputer avec lui ? Quand est-ce qu'on aura tous les deux une conversation normal, détendue et juste... reposante.

— Je ne fais pas dans l'humour, je dis ce que je pense à haute voix Esmee.

— Eh bien, arrête, arrête de faire ça avec moi.

— Ce n'est pas de ma faute si tu es idiote au point de pensée que je fais ça contre toi.

Trop, c'est beaucoup trop. Les hormones, la détresse et puis ce sentiment constant de ma poitrine qui se contracte depuis qu'il est là. C'est insensé d'agir comme ça avec une personne.

— Tu pleures ? Pourquoi tu pleures ? Arrête de pleurer Matriochka.

— Laisse-moi tranquille, va prendre ton avion et casse toi. Sifflais-je en contrôlant ma voix du mieux que je peux.

J'ai dit que je n'allais pas pleurer, mais ma fille en a décidé autrement. Elle est tout aussi consterné par le comportement de son père que moi. Je contourne le canapé et sors sur la plage en attrapant mon parasol et une serviette de plage que j'installe près de la mer. Du calme, c'est du calme que je veux et Anton n'a pas était crée pour m'en donner.

J'essuie rageusement mes larmes sur mes joues et me concentre sur ma respiration avant de souffler un bon gros coup et de regarder les vagues s'échouer sur le sable. Quitter ce paysage serait de la folie, et pourtant la possibilité de revoir mes parents seins et sauf était plus que tentante. Mais je n'étais plus toute seule maintenant, il fallait que je pense au bien du bébé avant de prendre n'importe quelle décision qui concernait notre vie à toutes les deux.

— Tu penses que je ferais un mauvais père ?

— Oui.

Ça ne servait à rien de mentir ou de me voiler la face, il n'avait pas l'étoffe d'un père, et rien qui n'y ressemblait.

— C'est méchant.

— Comme tout ce que tu me dis à longueur de journée, accepte comme je l'ai fait bien trop longtemps.

— Alors quoi, ça va être ça tout le temps ? On va se renvoyer le ballon à chaque fois. Soupire Anton en prenant place à mes côtés.

Je sentais son regard sur moi, mais je n'avais aucune intention de détourner le regard du spectacle qui se passait sous mes yeux et ça aussi, il allait devoir faire avec. Idiot.

— Qu'est-ce que tu veux savoir de moi ?

— Tout, que ça soit des choses futiles ou importantes, je veux juste savoir.

UtopiaWhere stories live. Discover now