Chapitre 18

8K 412 65
                                    



Je vais le tuer, mes parents vont me tuer, et lui va garder son sourire d'idiot que j'aime beaucoup trop pour lui demander de s'en débarrasser.

Allonger dans le lit, le bras musclé et nu d'Anton qui enserre ma taille comme un monstre. Comme tous les matins, je mets dix minutes à me dégager de ses bras, j'ai envie de soulager ma vessie et sans compter que j'ai l'impression d'être encore dans les vapes en ce moment même. Le soleil est déjà complètement levé, on doit être au plein milieu de l'après-midi, il faut que j'appelle mes parents pour pas qu'ils s'inquiètent.

Assis sur le bord du lit complètement nu, je tourne la tête sur Anton endormis sur son ventre ses bras venant automatiquement resserrer l'oreille qu'il tient à la place de mon corps chaud. J'ai incroyablement, mal entre les jambes, je ne suis même pas sûr de pouvoir marché. Bon sang, il m'a démoli pour du vrai cette fois.

Je me redresse n'ayant décidément pas le choix et marche en mode crabe jusqu'à la salle de bain pour me soulager avant de glisser sous l'eau chaude de la douche. J'y reste un long moment la tête penchée en arrière, et un léger sourire sur le coin des lèvres dont je n'arrive pas à me séparer. Je ne sais pas encore ce que je vais faire de ma journée, mais il faut décidément que je me sorte cette nuit de la tête sinon je serais incapable de fonctionner correctement.

Une fois ressortie de la douche, j'attrape une serviette et l'enroule sur ma taille avant d'essuyer la buer sur le miroir à l'aide de mon poing. Quelques secondes, plus tard, je peux observer les bleus qui décorent mon corps de différentes manières, la marque de ses dents dans mon cou, ses mains qui mon enserrer les poignets, les bras, ma taille, je préfère ne pas en parler tout autant que mes cuisses. Merde...

Pourquoi est-ce que je suis en train de sourire comme une idiote ? Bon sang efface-moi ce sourire de tes lèvres Esmee, tu ne devrais certainement pas prendre du plaisir à voir ce genre de marque sur ton corps. Et pourtant... j'ai eu tellement l'habitude de devoir affronter mon reflet répugnant dans le miroir quand Christian était encore là, que désormais les voir parce que j'y ai pris du plaisir et non parce que j'en ai souffert, c'est comme une victoire sur moi-même finalement.

— Est-ce que ça te fait mal ?

Je sursaute avant de me retourner sur Anton que je n'avais pas vu arriver comme à mon habitude, il est toujours aussi nu et ça ne le dérange pas le moins du monde.

— Pourquoi ? Tu regrettes ? Je plaisante en faisant un pas dans sa direction, non ça ne me fait pas mal mon ange.

Il se contente de hocher la tête avant d'attraper les plies de ma serviette et de me ramener contre lui. Ses bras entourent mes épaules et me ramènent contre lui pour une étreinte d'une durée indéterminée, ses doigts jouent avec mes cheveux et son souffle chaud fait frissonner la peau de ma nuque.

— Ce soir, on recommence.

Je rigole sans retenue la tête penchée en arrière avant de le repousser de mes mains sur son torse. Il est impossible que la nuit précédente ne lui ait pas plus, je ne peux pas avoir de doute sur ça. Nous avons pris tous les deux du plaisir, et malgré moi je suis surement la femme la plus heureuse et flattée d'être sa première fois.

— On va y aller doucement, j'ai des courbatures à des endroits que je ne pouvais même pas imaginer en avoir.

Il sourit et plante un baiser sur mes lèvres avant de me contourner et de rentrer sous la douche en sifflotant comme un homme heureux le ferait. Putain, mais comment je ne peux pas l'aimer quand il se comporte comme ça ?

— On recommencera ce soir.

— Anton...

— Ce soir. Affirme-t-il sans me laisser le choix de le contredire encore une fois.

Utopiaजहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें