Chapitre 19

7.6K 456 77
                                    


Sans aucun doute la putain de meilleure nuit que j'ai pu passer. Elle était parfaite, son corps de rêve, ses cheveux blonds, ses yeux bleus qui me fixaient alors que la jouissance l'emportait sur tout le reste. J'étais devenue incapable de la lâcher, je ne voulais pas séparer mon corps d'elle et maintenant, je comprenais ce que j'avais manqué dans le début de ma vie. Du sexe et elle, un combo parfait, qui était bien meilleur que l'alcool.

Je l'avais déposé à sa voiture en me promettant de la retrouver ce soir pour remettre le couvercle refusant de mettre de côté un jour de sexe. Il m'en fallait plus, j'en avais besoin. C'était aussi bon que quand j'inhalais une goulet de nicotine. Je n'avais même pas eu envie de fumer après l'avoir baisé dans tous les sens, et c'était impressionnant l'effet qu'elle pouvait avoir sur mon corps à elle toute seule.

Je rejoins mes frères chez moi, une clope coincée entre les lèvres dont je prenais le temps d'apprécier la saveur. Je poussais la porte et pénétrais dans mon chez-moi immaculé de propreté, mais il allait falloir que je passe un coup sur le sol, tout doit rester constamment propre et je ne pouvais pas engager une femme de ménage en Amérique. Les flics étaient derrière mon dos, et après avoir tué un de ses ministres, le président n'était pas décidé à me lâcher maintenant.

— Où est-ce que tu étais bordel Anton ? S'énerve Nikita en se levant de mon canapé.

Je tire une autre taffe de ma clope avant de passer une main dans mes cheveux relativement longs, il fallait que je les rase, rapidement.

— J'ai baisé ma femme, pourquoi ?

Yury s'étouffe avec le joint qu'il tenait entre ses lèvres et tousse à plusieurs reprises avant d'exploser de rire sous mon regard noir. Qu'est-ce qu'il y avait de marrant pour que ce petit con se marre autant.

— Putain t'a baisé Esmee, mec, tu déconnes. Crache Nikita en frottant sa main sur ses cheveux fraîchement rasés.

— C'était bon ? Me demande Vadim en prenant le joint de Yury entre ses doigts.

— Très bon.

— Putain t'es plus puceau mec, enfin, tu découvres le plaisir du sexe ! S'écrie Yury toujours en pouffant dans son coin.

La conversation part beaucoup trop loin, je n'avais pas besoin de leur raconter plus en détails ce que j'avais fait. C'était pour moi et Esmee, je ne voulais pas partager ça avec quelqu'un d'autre.

— Et elle est ou maintenant ? Pourquoi tu ne l'as pas ramené ici ? Me demande Nikita en croisant ses bras sur son torse.

— Chez elle. Vous vous êtes occupée du ministre de l'Intérieur ? Je demande en allant prendre place dans mon canapé.

— Non.

Je tourne la tête vers Vadim en essayant de comprendre le mot qu'il venait de sortir, comment ça non ?

— Qu'est-ce que tu veux dire par non ?

— Si tu avais répondu à ton putain de téléphone, tu serais au courant, la voisine que tu as tuée dans l'immeuble d'Esmee. C'était une putain de flic, elle vous à filmer tous les deux rentrée chez ta petite copine, et tu ne sais pas quoi ? Plaisante Yury en se penchant vers moi avant de chuchoter, la police commence à avoir des doutes sur l'innocence de ta chérie, elle a été témoins de quatre meurtres en quelques mois, tu ne trouves pas ça un peu louche toi aussi ?

Il est en train de se foutre de ma gueule ?

— Ça te fait marrer ? Crachais-je en me retenant de lui envoyer mon poing dans sa gueule.

— Non, siffle mon frère redevenant sérieux et froid, en revanche ce qui me fait marrer, c'est que la police a obtenue un mandat d'arrêt contre elle. Débrouille-toi maintenant pour la sortie dans la merde dans laquelle tu l'as mis.

UtopiaWhere stories live. Discover now