Chapitre 20

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Retours en arrière. Un an.

Je viens de passer le week-end chez mes parents après trois mois sans les avoir vues. Christian a fait attention à ne pas lever la main sur moi durant une semaine pour ne pas laisser de trace sur mon visage, j'ai eu le droit à un repos bien mérité après avoir subi sa colère quelques jours avant son départ. Il savait que j'allais bientôt partir, et au début, il refusait que je passe le week-end chez mes parents, mais j'avais fini par le convaincre en lui expliquant que ma mère finirait par porter plainte si elle ne me voyait pas devant ses yeux pendant autant de temps. Il m'avait alors accordé une seule nuit et je devais revenir le dimanche soir, mais ma mère avait refusé de me laisser partir voulant me garder auprès d'elle un peu plus longtemps.

Alors j'ai eu le droit à une deuxième nuit de repos, mais il était temps pour moi de retourner à la maison lundi matin à la première heure avant qu'il ne se réveille pour aller au travail. Avec un peu de chance, il se réveillera en retard et j'aurais la chance d'échapper à sa colère. Mais je continuais de me voiler la face, je savais que je n'avais aucune chance de me faire pardonner, je finirais sous ses mains que je le veuille ou non alors j'avais fini par l'accepter est même espérait que cela arrive le plus vite possible pour que je puisse passer à autre chose.

Debout dans la cuisine, je préparais son petit-déjeuner dans le plus grand des calmes, j'avais enfilé une jolie petite robe à fleurs qui m'arrivait aux genoux et qui me donnait un coter innocent du haut de mes vingt ans ce qu'il adorait chez moi. Il disait que ça me rendait plus jolie comparer aux jeans que je pouvais mettre et qui l'insupportait, j'avais les cheveux attacher en une jolie queue de cheval et boucler vers la fin. Tout ça, accompagnée d'un maquillage discret qui me donnait une bonne mine, ainsi que des ongles parfaitement propre et manucurer. J'avais tout mis en place pour le mettre de bonne humeur, son petit-déjeuner préfère était prêt et poser sur la table, le journal du matin que j'avais trié pour lui laisser seulement les pages de sport et son café encore fumant sans sucre qui l'attendait sur la table.

Je voyais les minutes ainsi que les secondes défiler sachant que son réveil n'allait pas tarder à sonner signant mon arrêt de mort pour la journée. Mes mains n'arrêtaient pas de trembler et j'avais le visage tourné vers la fenêtre, je m'occupais à nettoyer le plan de travail de fond en comble pensant sûrement que ça allait m'aider à l'amadouer dans mes bonnes grâces et lui montrait que j'étais sincèrement désolé de n'être pas revenue hier soir comme il me l'avait absolument réclamée.

Mon cœur manqua un saut en entendant le réveil sonner dans la chambre que l'on partagée depuis quatre ans. Je me réveillais toujours une heure avant lui, pour avoir le temps de repasser ses affaires du jour, de préparer son petit-déjeuner, de me préparer moi par la même occasion et de l'accueillir comme toute femme devrait le faire pour son mari selon ses dires.

Je l'entends emprunter la salle de bain pour se préparer, j'avais encore le droit à quinze minutes de silence avant que les assiettes ne viennent joncher le sol sous sa colère. Ses pas se faisaient entendre dans le couloir à mesurer qu'il approchait de la cuisine, je pouvais l'entendre respirer de loin alors quand sa main viens se déposer en une caresse tendre sur ma hanche mon corps ne peut réprimander un frisson de dégoût qui le parcours. Son souffle dans mes cheveux et son menton venant se reposer sur mon épaule avant que ses lèvres ne viennent à la rencontre de mon cou lisse et parfumé. Il a l'air de bonne humeur, étrange.

— Bonjour mon amour. Murmurais-je doucement affichant le plus faux des sourires sur mon visage.

Je me retourne lentement vers lui sans jamais rencontrer son regard pour venir mettre en place sa cravate correctement. Je la remontais lentement jusqu'à la base de son cou serrant le nœud en retenant mes mains de l'étrangler avec. J'étais incapable de respirer ou ne serait-ce que relever les yeux pour le regarder réfléchir a quel genre de punition j'aurais le droit ce matin. Si j'avais de la chance, il se contenterait de me demander de le faire jouir avant d'aller au travail, avec un peu moins de chance, je finirais étalé sur le sol propre de la cuisine.

UtopiaWhere stories live. Discover now