Chapitre 10

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Le lendemain, ma journée à l'université se passe plutôt bien, j'en profite pour utiliser leur bibliothèque et pour finir d'imprimer la correction de mon mémoire. J'ai dû y passer pas moins d'une heure pour l'imprimer, alors en attendant, j'étais aller me chercher un café au distributeur au bout du couloir. On voit rarement du monde ici, mais depuis que les tempêtes de neige se sont calmé, c'est beaucoup plus simple de venir à l'université surtout à pied.

Mais ce matin, je n'ai pas eu à le faire, Noah, c'était occuper de m'y déposer ce qui m'arrangeait pas mal pour éviter le froid. On avait parlé un peu et il m'avait confirmé que Laurent était le premier, ensuite nous avions Gabriel, puis Eric, Noah était celui qui s'approchait le plus en terme d'âge du dernier qui n'était autre que Derek. Je n'avais pas pu tirer d'information plus précise si ça n'est qu'ils avaient chacun de manière respective deux ans d'écart à chaque fois.

Quand je suis rentrée à la maison le soir même, mon chaton était en pleine forme et avait l'air d'avoir passé une bonne journée. Il m'avait suivie partout dans la maison, et c'était agréable de voir quelqu'un nous attendre quand on rentre chez sois le soir après une longue journée. J'avais pris ma douche et m'étais mise en pyjama avant de grignoter un morceau pour essayer d'aller rapidement au lit. Maman arrivait dans trois jours et il fallait absolument que j'aille faire les courses au centre commercial.

Allongée sous les couettes de mon lit prête à plonger dans les bras de Morphée, je laissais le silence de la maison m'apaiser ainsi que la fine lumière projetée par la lune dans ma chambre m'éclairer suffisamment pour pouvoir voir ce qui se trouve autour de moi. Mon chat était allongé au-dessus de ma tête perdue entre les coussins, une de ses places préférés pour une longue nuit de sommeil. Du moins c'est ce que je croyais jusqu'à que j'entende les marches de mon escalier se mettre à grincer. Je me redressa brusquement en allumant la lumière de ma table de chevet au moment où la porte de ma chambre commence à s'ouvrir me mettant à hurler de toute mes forces.

Quelques secondes plus tard la grande lumière de ma chambre s'allume laissant apparaître un Derek, les mains plaquées sur ses oreilles, le visage crispé de douleur à cause du crie aiguë que je viens de lâcher. Je rêve ! J'attrape un coussin avant d'être consciente de mon geste et lui lance dessus, il l'évite de justesse le laissant s'écrouler dans le couloir derrière lui.

— Derek ! Tu m'as foutu la peur de ma vie ! Tu.. tu.. argh ! Tu m'énerves ! M'exclamais-je en tapant mes mains sur ma couette rembourrée ce qui suffit pour que mon chat descende du lit pour s'enfuir dans le salon, je suppose.

J'avais l'impression que mon cœur était près pour tomber entre mes mains et me dire à quel point je pouvais être stupide de penser qu'il avait fini par comprendre qu'il lui était interdit de rentrée chez moi sans passée par la porte d'entrée. Il reste debout sur le pas de la porte plusieurs secondes avant de retirer ses bottes qui ont laissé une trainé de boue derrière lui. Il retire sa veste par la suite et la pose sur le fauteuil de mon lit. Il était torse-nu, sous sa veste, complètement torse-nu sans aucun t-shirt pour le couvrir, et il était bientôt minuit !

— Qu'est-ce que tu fais ?

Il ne me répond pas et s'avance dans ma direction avant de poser un genou sur le lit, puis le deuxième, son bras droit fini tendue a coter de ma tête et c'est la même chose pour son bras gauche. J'inspire son odeur qui m'a tellement manqué durant toute la journée et le regarde dégager ma couette, j'étais en train de me maudire de n'avoir mis qu'un t-shirt pour dormir ce soir. Ses jambes glissent entre les miennes, son regard fixé sur le mien, ma respiration courte alors que son souffle chaud descendait dans mon cou pour caresser ma clavicule droite. Sa grande main se refermait sur ma taille alors qu'il laissait descendre ses hanches juste... juste là.

UtopiaWhere stories live. Discover now