Chapitre 26

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Nous avons rejoint main dans la main les invités de cette Garden-party, nos mines épanouies ne cachaient pas notre état d'esprit du moment, puis nous avons prétexté une soudaine fatigue pour nous isoler.

Mais une fois seul, le retour à la chambre rouge a été plus que chaotique. Nous avons éparpillé nos affaires dans les couloirs dissimulés avant d'arriver à notre nid d'amour. Si bien que nous avons débarqué en tenu d'Adam et Ève dans la pièce.

Notre passion est dévorante et Arnaud a fait naitre en moi des gouts pour l'interdit. Je me suis découverte hardie et parfaitement à l'aise avec ces nouveaux plaisirs du sexe dont il a si bien le secret.

Je suis en totale osmose avec lui et fais confiance à ses mains expertes pour me faire délirer.

Quelques heures plus tard, notre appétit charnel est enfin rassasié et je dessine des fresques imaginaires sur ses pectoraux encore moites de notre amour.

- Arnaud ?

- Oui.

- Tu as emmené combien de femmes ici ?

Il se met à rire.

- Aucune...

Je me redresse n'en croyant pas mes oreilles.

- Non, c'est une blague ?

- Je t'assure, cet endroit n'a pas "servi" depuis des années.

- Pourtant, tout y est parfaitement organisé, préparé.

- C'est exact, nous l'entretenons au cas où il servirait justement.

Me dit-il en me lançant un malicieux clin d'œil avant de devenir plus grave.

- Je ne fais pas l'escort depuis longtemps et je ne l'ai jamais fait chez moi. J'ai bien eu des petites amies par le passé, mais rien de très sérieux.

- Même pas Eléonor ?

Il affiche un visage amusé, son sourcil droit levé.

- Et bien, je vois que tu sais pas mal de choses sur ma vie privée...

Je boude et il me prend dans ses bras.

- Je n'habitais pas vraiment au château à cette époque, on va dire que je squattais un peu partout, dont, effectivement, chez elle.

- Et ton poste à la Sorbonne ?

- Alors ça... c'est une autre histoire.

- Tu ne peux pas le récupérer ?

Il s'assoit pour mieux me parler.

- Je le peux, j'ai pris un congé.

- C'est parfait alors ! Tu vas pouvoir le reprendre !

- Éva...

Mon nom prononcé dans sa bouche de cette manière ne me dit rien de bon.

- Quoi ?

- Il me faut plus de 10.000 euros par mois juste pour couvrir les dettes...

Je n'ose pas comprendre cette allusion.

- Et donc, quoi ?

Je commence à gesticuler dans tous les sens en montant le ton.

- Tu vas continuer à faire l'escort ? Tu te fiches de moi là ?

Il a clairement envie de me répondre sur le même ton, mais essaye pourtant de se calmer. Ça se voit dans ses yeux sombres.

- Tu as une meilleure idée peut-être ? Un braquage ? Une prise d'otage ?

MB MORGANE - Mon escort est un pauvre #%@$ ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant