Chapitre 17

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Le lendemain, Arnaud est dans mon bureau à 9h pétante et trébuchante.

- Nous partirons vendredi en fin d'après-midi, mais pas trop tard, il y a un peu de routes pour aller chez moi.

Je me réjouis finalement plus que lui.

- D'accord !

Il répond à mon sourire par une moue particulièrement agaçante et commence à arpenter la pièce de long en large.

- Je ne compte pas m'éterniser, aussi nous repartirons le lendemain matin, première heure !

- Ha ? Si tôt ?

Il souffle.

- Vous ne vouliez quand même pas passer les trois prochaines semaines là-bas, non plus ?

Je me lève, il me gonfle ce type quand il s'y met.

- Arrêtez de faire votre mauvaise tronche ! Je n'ai pas dit ça, c'est juste que, comme vous avez dit qu'il y avait un peu de routes, je pensais qu'on resterait un peu plus longtemps...

- Ben non !

- Vous êtes particulièrement irascible tout à coup !

- La faute à qui ?

Soudain, la porte s'ouvre. Max nous trouve en pleine conversation houleuse et affiche ainsi un léger sourire de contentement.

- Max ! Ça t'arriverait de ne pas rentrer dans mon bureau comme dans un moulin !

Il n'apprécie pas que je l'envoie bouler devant Arnaud.

- Je suis le directeur, non ?

Mon secrétaire se retourne vers la fenêtre pour ne pas lui répondre, mais qu'à cela ne tienne, ce sera donc moi !

- Ha ! Voyez-vous ça ! Et ça te donne le droit de pénétrer dans tous les endroits de ton fief sans en demander l'autorisation.

Je m'avance vers lui pour continuer :

- Mais Max, tu sais que le droit de cuissage a été aboli au moyen-âge quand même !

Arnaud se met à glousser et je vois Max se déconfire de plus belle.

Puis mon escort, visiblement bien plus en forme, s'approche de moi et enlace ma taille par-derrière.

Je tâche de ne pas montrer ma surprise et déglutis très discrètement pour ne pas éveiller les soupçons de mon ex.

Alors que ce dernier ne détache pas ses yeux de nous, Arnaud effleure mon cou de ses lèvres.

Et comme un réflexe, je penche ma tête sur le côté pour mieux l'accueillir, je ferme mes paupières comme si nous étions seuls et accepte avec sensualité le baiser qu'il me dépose sous le lobe de mon oreille.

Ma respiration se fait plus haletante tout à coup et Arnaud me serre alors un peu plus, avant de finalement se séparer de moi lentement en disant :

- Excusez-moi, j'ai un dossier à traiter en urgence. Je vous abandonne.

Puis il rejoint son bureau en me laissant dans la même position.

Je soupire de plaisir et entends le raclement de gorge de Max.

- Bon, je voulais savoir, si ce week-end tu partais ou pas ?

Je plisse mes yeux.

- Oui, nous partons !

- Très bien, alors tu ne viendras pas à la soirée qui était prévue depuis des semaines chez Henri ?

- Et bien non, j'ai beaucoup mieux à faire, vois-tu !

MB MORGANE - Mon escort est un pauvre #%@$ ! [Terminé]Where stories live. Discover now