MB MORGANE - Mon escort est un pauvre #%@$ ! [Terminé]

Chapitre 22

Quelques minutes plus tard, j'essaye de me rappeler qui vient de me donner cette coupe de champagne et comment j'ai pu me retrouver sur la terrasse. J'ai comme un énorme trou de mémoire...

Ma fille redescend une peu de ton nuage et commence à observer ce qui se déroule autour de toi, si tu ne veux pas passer pour une courge.

Je secoue ma tête nerveusement et cherche mon escort des yeux.

Et ce que je vois m'agace fortement : il est de nouveau au centre d'un cercle de minettes qui gloussent en minaudant.

Il ne va pas quand même me faire ça ? Pauvre con ! Draguer ? Alors qu'il vient de me présenter comme sa fiancée ? Quel mufle ! Pour qui me fait-il encore passer ?

Je m'apprête à le rejoindre pour mettre les choses au point, mais je retrouve sur mon chemin un homme qui me tend une assiette de petits fours.

Il louche sur mon décolleté...

- Éva, vous voulez manger quelque chose ?

Tout cela me donne une idée, il n'y a pas de raison, je pourrais tout simplement faire comme lui. S'il souhaite jouer à ça, qu'à cela ne tienne...

Je me penche alors pour saisir très lentement une mini pizza en le regardant avec des yeux de biche.

Il déglutit et se frotte la tête avec l'une de ses mains libres.

- Merci, c'est gentil, mais j'ai oublié votre prénom ?

- Je m'appelle Richard, je suis un ami d'enfance d'Arnaud.

- Ha... c'est intéressant. Comment était-il à l'époque ?

Je décide d'entamer une discussion avec lui, il me servira de bouc émissaire pour mon plan de vengeance "coup pour coup".

- Comme vous le voyez, il n'a pas changé, il est toujours très apprécié par la gent féminine.

- Je vois ben ce que vous voulez dire.

Il racle sa gorge tout en continuant à reluquer le fameux petit nœud rouge qu'Arnaud a bien fait de me faire mettre.

- Vous étiez très amis alors ?

- En fait, j'étais dans sa classe durant de nombreuses années et je suis devenu son comptable.

- Ha, je comprends mieux.

- Vous comprenez quoi ?

- Non, rien. Parlez-moi un peu de votre travail, cela doit être extrêmement dur ?

Dis-je en posant ostensiblement ma main sur son épaule et en mordant ma lèvre inférieure.

Il me fixe avec intensité en étirant un large sourire.

Bien, Monsieur le Comptable vient de tomber dans mon petit piège.

- Oui, c'est un métier délicat, il requiert beaucoup d'exigence.

- J'imagine. Et vous ne devez pas avoir souvent de week-ends tranquilles comme celui-ci ? N'est-ce pas ?

- Non, c'est vrai, mais savez-vous comment on appelle un comptable qui travaille tous les jours jusqu'à 20h, qui retourne encore au boulot le weekend et qui prend deux semaines de vacances par an ?

J'affiche un air hyper intéressé.

- Non, je ne sais pas...

- Un paresseux.

Alors j'éclate littéralement de rire, un rire extrêmement sonore en plaçant une main sur son genou tout en basculant ma tête vers l'arrière.

- Mon Dieu que c'est drôle ! C'est incroyablement drôle...