L'Autre Portgas

Naufrage

Après le départ d'Oria, Ann avait repris la mer à bord de son navire. Elle avait vogué au delà de l'île de leur rencontre sans y faire escale et s'était stoppée un archipel plus loin. Après avoir refait le stock de vivres, la jeune femme était repartie en mer à l'aventure.

Honnêtement, Oria lui manquait et les moments passés avec elle lui avaient fait beaucoup de bien. Ann était quelqu'un de sociable et elle devait admettre que ces derniers temps personne ne voulant vraiment taper la causette avec elle. Les gens avaient peur et il appelait les marines. Et les marines ne discutent pas de la pluie et du beau temps avec une criminelle. Pour résumer, elle était seule avant de pouvoir passer quelques temps avec Le Roux et Oria.

Un sourire s'entendit sur ses lèvres en repensant à la rouge.

Ann filait à toute allures sur l'océan, elle se pressait, la mâchoire serrée. La jeune femme jetait des regards nerveux à son Logpose. La prochaine île n'était pas juste à côté et le ciel noircissait à vue d'oeil. Une tempête allait éclater, pas une jolie. La taille de son navire n'était pas suffisante pour supporter un aléa climatique aussi puissant. Les vents commençaient à furieusement souffler, envoyant rageusement ses cheveux valser de toutes parts. La D. accéléra encore la cadence, il fallait qu'elle sorte du nuage avant que l'orage éclate.

La mer s'agitait dangereusement. Le tonnerre gronda violemment, allant jusqu'à faire trembler les planches de son bateau. Une pluie battante s'écrasa sur le Nouveau Monde.

Eh merde.

La tempête avait débuté. Soudainement les flots se déchainèrent arrachant un juron à la jeune femme. Elle savait comment gérer la situation mais ça n'enlevait rien au fait que c'était terriblement stressant. Ann se cramponna à son mat et ne ralentit pas sa vitesse. Elle s'éloignait du coeur de l'orage et des vagues les plus violentes. Entre les éclairs et la foudre, la D. crut apercevoir une ombre. Elle secoua la tête, sûrement la fatigue.

La mer menaçait de retourner son embarcation à n'importe qu'elle instant. C'est quand elle vit une vague de plusieurs mètres de haut qu'elle su que c'était trop tard pour espérer sauver le bateau. Avec un dernier élan d'énergie, elle disloqua une partie du navire, plaça ses affaires à l'intérieur et bloqua ses bras dedans. De cette façon même si elle tombait à l'eau, elle pourrait respirer.

La vague grandit, la recouvrant de son ombre menaçante .Ann n'entendait qu'un bourdonnement dans ses oreilles. Elle prit une grande inspiration et disparut sous les litres d'eau salée.

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Elle toussa, crachant les litres d'eau de mer qu'elle avait avalé dans le processus. Ann leva les yeux vers le soleil éblouissant, la tempête était passée. Le sable contre sa joue lui indiquait qu'elle avait dérivé jusqu'à une île. La jeune femme poussa un grognement et se redressa difficilement. Son corps faisait mal. D'un coup de pied, elle détruisit sa bouée de sauvetage en bois. Ann constata avec soulagement que toutes ses affaires étaient encore là et en bon état. Sa tête tournait encore d'avoir été prise dans les rouleaux mais elle était vivante.

- YES!!