36 : Narcos

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C H A P I T R E
36

N A R C O S 










































J I N

Putain j'ai cette impression d'avoir complètement merdé. Et j'ai merdé. Je ne regrette pas, mais je vois mes sales erreurs. Trop grosses.

La nuit dernière, je suis allé trop loin avec Thaïsi. Je me sens comme un putain d'enfoiré. D'avoir profité de ses faiblesses. Elle n'était pas prête, et pourtant je l'ai fait. Elle est encore trop fragile.

Cette femme, elle va me broyer.

Elle va te broyer tout cru. Putain. Tu n'aurais jamais dû.

Tout ne se passe plus comme prévu, elle m'a trop déstabilisé. Moi, mes plans. Tout.

Cette femme, c'est un poison trop doux. Un poison dissimulé dans un alcool trop bon. On sait ce qu'il y contient : notre perte. Et pourtant on boit. On boit. On continue, jusqu'à en perdre la tête. Et je vais perdre ma tête d'elle. Putain elle m'empoissonne trop. Son corps frêle sous mes doigts.. comment j'ai bien pu faire pour ne pas la prendre sur ce tapis cette nuit-là ?

Un joint. J'ai besoin d'un putain de joint. Non, j'ai besoin de plus. J'ai besoin de me défoncer. Putain ça fait trop longtemps.

Non Jin, ne cède pas.

Regarde-là.

Je balaie mes yeux à ma droite, une grande brune, d'un mètre soixante dix sûrement (et pourtant toujours aussi petite à mes yeux), des cheveux longs, un peu moins qu'avant, bruns, lisses mais épais. Des iris noisettes que je ne peux pas voir, des yeux en amandes, qui ont l'air de voler la vedette à tout ce qui décore son visage. Des cils longs, rehaussés, parfaits. Une peau douce, un teint putain d'envoûtant, des lèvres trop pulpeuses, qu'on veut embrasser à en crever. Et ses imperfections, des imperfections que je veux regarder. Et c'est ça qui m'énerve putain. J'aime les tâches sur son visage à cause de son teint pas très unifié. J'aime ses oreilles, de lutin presque. Son grain de beauté trop petit, qu'on ne remarquerait pas sans la fixer droit dans les yeux, ce petit grain de beauté sur sa joue gauche, à confondre avec une tâche de rousseur, seul. Cette longue frange qui repousse sur son front..

Je la regarde, allongée dans ce canapé, dormant comme un bébé. Dans mes plaids, et je suis là, à l'autre bout du canapé, torse nu, une trace de morsure recouvrant encore mon épaule musclée. Et je veux me défoncer, mais quand je tourne mes yeux vers elle, je ne veux plus. Je ne peux plus. Parce-que lorsque je la regarde, je veux être présent. Parce-que chaque minute compte, parce-que chaque minute où mes yeux peuvent traverser les siens et lire dans son âme compte. Parce-que le moindre souvenir de son visage et de son corps compte.

Parce-que bientôt je ne pourrai plus la voir.

Putain plus jamais je ne penserai ça,

Charmant désir  Where stories live. Discover now